Résumé
L’Histoire du scepticisme d’Érasme à Spinoza est souvent invoqué pour appuyer trois thèses: premièrement, Descartes aurait eu une conception dogmatique de la science, et conséquemment de la physique; deuxièmement, l’épistémologie hypothétique de la physique qui se répand au xviie siècle serait la conséquence d’une crise sceptique générale; troisièmement, cette épistémologie aurait trouvé un terrain plus favorable en Angleterre qu’en France. Ces trois thèses méritent d’être réévaluées: il existe dans l’œuvre cartésienne une tension entre l’idéal d’une science totalement certaine et une physique pleine d’hypothèses; la manière dont les philosophes mécaniques recourent à des hypothèses est indissociable de leur conception de la physique; les physiciens parlent par hypothèses aussi bien en France qu’en Angleterre à la fin du xviie siècle. Le problème général abordé ici par le biais du livre de Richard H. Popkin est donc le suivant: dans quelle mesure et pour quelles raisons certaines propositions physiques ont-elles été présentées comme des hypothèses au xviie siècle?
Abstract
The History of scepticism from Erasmus to Spinoza is often called upon to support three theses: first, that Descartes had a dogmatic notion of systematic knowledge, and therefore of physics; second, that the hypothetical epistemology of physics which spread during the xviith century was the result of a general sceptical crisis; third, that this epistemology was more successful in England than in France. I reject these three theses: I point first to the tension in Descartes’ works between the ideal of a completely certain science and a physics replete with hypotheses; further, I argue that the use of hypotheses by mechanical philosophers cannot be separated from their conception of physics; finally I show that, at the end of the xviith century, physicists in France as well as in England spoke through hypotheses and I examine different ways of explaining this shared practice. Richard H. Popkin’s book serves therefore as a starting point for insights into the general problem: to what extent and for what reasons some propositions in physics have been presented as hypotheses in the xviith century?
Zusammenfassung
Die Geschichte des Skeptizismus von Erasmus bis Spinoza wird oft benutzt, um drei Thesen zu vertreten: 1. Descartes hätte eine dogmatische Auffassung von Wissenschaft und folglich von Physik gehabt; 2. die Begründung der Physik auf Hypothesen, die sich im 17. Jahrhundert ausbreitete, wäre die Folge einer allgemeinenskeptischen Krise; 3. diese Epistemologie wäre in England auf größere Zustimmung als in Frankreich gestoßen. Nach einer erneuten Auseinandersetzung mit dieser drei Behauptungen läßt sich das Folgende sagen: 1. es existiert im Descartes Werk eine Spannung zwischen dem Ideal einer vollständig sicheren Wissenschaft und einer mit Hypothesen arbeitenden Physik; der Gebrauch von Hypothesen hängt untrennbar mit der Konzeption der Physik der mechanischen Philosophen zusammen; am Ende des 17. Jahrhunderts argumentierten Naturwissenschaftler in Frankreich wie in England mit Hypothesen. Das durch das Buch von Richard H. Popkin angeregte allgemeine Problem, das hier erörtert werden soll, ist damit das folgende: in welchem Maße und aus welchen Gründen sind gewisse physikalische Sätze im 17. Jahrhundert als Hypothesen formuliert worden?
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Références
Pour les recensions, voirA.-H. Basson,Philosophical Quarterly,13, 1963, p. 176–178; André-LouisLeroy,Revue philosophique, 154, 1964, p. 115–116; JacquesRoger,Isis, 52, 1962, p. 514–515; CharlesB. Schmitt,Philosophy and phenomenological researches, 23, 1963, p. 455; Julien-Eymardd’Angers,Études franciscaines, 1963, p. 238–239. Pour les recueils,The High Road to pyrrhonism, éd. RichardA. Watson et JamesE. Foce, San Diego, Austin Hill Press, 1980;The Skeptical Tradition, éd. MylesBurnyeat, Berkeley/Los Angeles/ Londres, University of California Press, 1983;Scepticism from the Renaissance to the Enlightenment, éd. RichardH. Popkin et CharlesB. Schmitt, Wiesbaden, Otto Harrassowitz, 1987.
La définition du terme «hypothèse» que propose Pierre-SylvainRégis, dans le dictionnaire inséré à la fin deLa Physique, inSystème de philosophie concernant la logique, la physique et la morale, 3 vol., Amsterdam, 1691, repr. New York/Londres, Johnson Reprint Corporation, 1970, t. I, n. p., est suffisamment générale pour tenir compte de ces différences sémantiques: «Hypothèse. C’est un mot grec qui signifie supposition. C’est ce qu’on établit pour le fondement de quelque vérité et qui sert à la fois à la faire entendre, soit que la chose qu’on suppose soit vraie, certaine et connue, soit qu’elle soit seulement employée pour expliquer la vérité à laquelle elle se rapporte.» Egalement AntoineFuretière,Essai d’un dictionnaire universel, Paris, 1690, entrée «Hypothèse»: «Supposition qu’on fait d’un principe, d’une proposition, pour en tirer des raisonnements et des conséquences.»
Contrairement à ce qu’affirme IanHacking,The Emergence of probability, Cambridge, Cambridge University Press, 1975, chap.iv, il n’est pas vrai que, jusqu’auxvii e siècle, le terme «probable» ait qualifié exclusivement des opinions crédibles parce que approuvées par des autorités. Sur ce point, on se référera en première instance à DanielGarber et SandyZabel, «On the emergence of probability»,Archive for history of exact sciences, vol. 21,1, 1979, p. 37–47.
C’était déjà sur la dette d’HS envers la littérature secondaire qu’A.-L. Leroy concluait le compte rendu citésupra n. 2. De fait, Henri Berr puis Bernard Rochot avaient depuis longtemps entrepris d’évaluer les doses variables de scepticisme et d’épicurisme dans les différents écrits de Gassendi; voirH. Berr,An jure inter scepticos Gassendus numeratus fuerit, Paris, Hachette, 1898, et, parmi les nombreuses publications deB. Rochot, «Le philosophe», inPierre Gassendi, 1592–1655. Sa vie et son œuvre, éd. Centre international de synthèse, Paris, Albin Michel, 1955, p. 71–107. Par la suite, la question avait de nouveau été abordée par TullioGregory,Scetticismo ed empirismo, Bari, Laterza, 1961 et par Olivier-RenéBloch,La Philosophie de Gassendi, La Haye, Martinus Nijhoff, 1971. De son côté, Robert Lenoble avait opposé le mécanisme métaphysique et dogmatique de Descartes et le mécanisme pragmatiste ou positiviste de Mersenne, Gassendi, Hobbes, Roberval et Pascal; voirR. Lenoble, inMersenne ou la naissance du mécanisme, Paris, Vrin, 1943, en part., chap.xi: «Le mécanisme positif.»
Sur la notion d’hypothèse dans la physique de Descartes, voir en général MoniqueMartinet, «Science et hypothèses chez Descartes»,Archives internationales d’histoire des sciences, vol. 24,95, 1974 et Desmond M.Clarke,Descartes’ philosophy of sciences, Manchester, Manchester University Press, 1982. À titre complémentaire, voir LarryLaudan, «The Clock metaphor and probabilism»,Annals of science, 22, 1966, repr. inScience and hypothesis. Historical essays on scientific methodology, Dordrecht, D. Reidel Publishing Company, 1981.;A. I. Sabra,Theories of light from Descartes to Newton, Londres, Oldbourne, 1967; ErnanMcMullin, «Conceptions of science in the Scientific Revolution», inReappraisals of the Scientific Revolution, éd. DavidC. Lindberg et RobertS. Westman, Cambridge, Cambridge University Press, 1990;passim.
Ce premier examen suffisait à mon propos; l’index établiin Franco AurelioMeschini,Indice dei «Principia philosophiae» di René Descartes, Florence, Leo S. Olchski, 1996, permettrait son étude systématique.
Par ex.Descartes,Principes de la philosophie, III 68, III 73, III 74, III 118. Dans ce qui suit, lesPrincipes de la philosophie sont cités commePP; l’édition choisie estDescartes. Œuvres complètes, éd. CharlesAdam et PaulTannery, 11 vol., nouv. présentation, BernardRochot et PierreCostabel, Paris, Vrin, 1964–1974, citée par la suite comme A. T.; je donne dans le corps du texte la version française et signale en note les modifications qu’elle introduit par rapport au texte latin.
Par ex.PP III 20, III 46, III 77, III 80, III 123, III 126. Également les références données à la note suivante.
Par ex.PP III 19, III 36, III 61, III 70, III 87, III 155, IV 1, IV 2.
Par ex.PP III 46, III 47, III 83, III 85, III 88,PP III 46,in A.T. IX-2, p. 125 permet de préciser que les suppositions générales en question consistent à poser l’existence de tourbillons dans le monde qui est le nôtre: Dieu a divisé la matière en parties égales entre elles et de grosseur médiocre; il les a fait se mouvoir de deux façons, «chacune à part autour de son propre centre […], et avec cela plusieurs ensemble autour de quelques centres».
En part. dePP III 15 à 19 et dePP III 37 à 40.
L’«hypothesis» des premières lignes dePP III 48 reprend la «falsa suppositio» de la fin dePP III 47.PP IV 1–2 renvoie à ce même passage comme à une «falsa hypothesis». Cet usage est conforme à la définition d’«hypothesis» donnée dansPP III 15,in A.T. VIII-1, p. 85: «hypotheses, hoc est, positiones, quae non ut verae, sed tantum ut phaenomenis explicandis idoneae, considerantur.»
VoirRegulae ad directionem ingenii, regulaii,in A.T. X, p. 362: «Omnia scientia est cognitio certa et evidens […] Per hanc propositionem rejicimus illas omnes probabiles tantum cognitiones»; regulaxiv,in A.T. X, p. 425. Également,Discours de la méthode (cité par la suite commeDM), première partie,in A.T. VI, p. 8: «Je réputais presque pour faux tout ce qui n’était que vraisemblable»; quatrième partie,in A.T. VI, p. 31–32. À Mersenne, 5 oct. 1637,in A.T. I, p. 450;passim.
On trouve ces différentes formules dans: à Mersenne, 15 avr. 1630, 17 mai 1638, 11 nov. 1640, 28 janv. 1641, 26 avr. 1643 et «Lettre-préface aux Principes»,in respectivement A.T. I, p. 258–259, A.T. II, p. 141, A.T. III, p. 233, A.T. III, p. 298, A.T. III, p. 648–649 et A.T. IX-2, p. 19;passim. Leur variété même indique la complexité du rapport entre physique et métaphysique; il est analyséin D. M. Clarke,op. cit. supra n. 9 p. 77–107; DanielGarber,Descartes’ metaphysical physics, Chicago, Chicago University Press, 1992, p. 24–26, 52–62; Frédéricde Buzon et VincentCarraud,Descartes et les «Principia II», Paris, Presses universitaires de France, 1994, p. 28–35, 121–126.
Voir à Mersenne, 10 mai 1632,in A.T. I, p. 250–252
PP IV 206,in A.T. IX-2, p. 324–325. Je souligne. Quoique plus concise, la version latine,in A.T. VIII-1, p. 329, s’achève sur la même précision: «[…] his enim admissis, caetera omnia, saltem generaliora quae de mundo et terra scripsi, vix aliter quam a me explicata sunt, intelligi posse videntur.» Également à Mersenne, 28 oct. 1640,in A.T. III, p. 212. Dans ces trois textes, Descartes se réserve la possibilité d’étendre la certitude des premiers principes aux explications particulières («au moins», «saltem», les principes généraux sont certains); rien ne prouve cependant qu’il soit, ou qu’il pense être, effectivement en mesure de procéder à cette extension.
D. M. Clarke,op. cit. supra n. 9, p. 82,passim.
PP III 4,in A.T. IX-2, p. 105. La version française,in A.T. VIII-1, p. 81, est moins emphatique que la version latine: «tam vasta et tam fœcunda» est rendu par «si amples»; «umquam» par «en tout le temps d’une vie». ÉgalementDM, sixième partie,in A.T. VI, p. 64–65.
PP III 4,in A.T. IX-2, p. 105. ÉgalementPP III 36,in A.T. IX-2, p. 124;DM, sixième partie,in A.T. VI, p. 64–65.
PP III 132,in A.T. IX-2, p. 185. Le latin,in A.T. VIII-1, p. 185, parle explicitement de «causae verisimiles», et c’est la seule fois où Descartes qualifie de «vraisemblable» une explication physique dans lesPrincipes. Également à Huygens, 5 oct. 1646,in A.T. IV, p. 516.
Outre les publications indiquéessupra n. 7, sur Gassendi en général voir Lynn SumidaJoy,Gassendi the atomist. Advocate of history in an age of science, Cambridge, Cambridge University Press, 1987. BarryBrundell,Pierre Gassendi. From aristotelianism to a new natural philosophy, Dordrecht, D. Reidel Publishing Company, 1987. Sur les différentes attitudes épistémologiques de Gassendi, voir en premier lieuO.-R. Bloch,op. cit. supra n. 7, p. 77–109.
SP, «Liber proemialis de philosophia universe»,in O.O. I 30a-b. Dans le contexte de la polémique contre Descartes,Gassendi, inDisquisitio metaphysica seu dubitationes et instantiae adversus Renatus Cartesii metaphysicam et responsa (cité par la suite commeRM), contre la cinquième méditation, doute 1, art. 1,in O.O. III 376b–377a, et inRecherches métaphysiques, rééd. et trad. parB. Rochot, Paris, Vrin, 1962 (cité par la suite commeRochot, 1962), p. 478, souligne l’évidence des principes mécaniques: «[…] que les choses matérielles soient toutes douées de quantité et de parties, de figures et d’une certaine disposition des parties, et d’autres choses de ce genre, c’est ce que même les aveugles et les perruquiers n’ignorent pas.»
VoirRM, contre la deuxième méditation, doute 1, art. 2,in O.O. III 286a etin Rochot, 1962, p. 68;Exercitationes paradoxicae adversus aristoteleos (par la suiteDP), livre second, cinquième dissertation, art. 1 et sixième dissertation, art. 1,in O.O. III respectivement 182b et 192b, et inDissertations en forme de paradoxes contre les aristotéliciens, rééd. et trad. parB. Rochot, Paris, Vrin, 1959 (cité par la suite commeRochot, 1959), respectivement p. 388 et 436;passim.
Au comte d’Alais, 3 oct. 1642,in O.O. VI 156, trad.in B. Rochot,Les Travaux de Gassendi sur Épicure et sur l’atomisme, 1619–1658, Paris, Vrin, 1944, p. 90.
SP, pars 1, lib. 2, cap. 5: «Posse aliquam veritatem signo aliquo innoscere, et criterio dijudicari»,in O.O. I 81–82.
Je dois cette remarque à Frédéric de Buzon, communication personnelle; pour plus de précisions, voir Albert-JeanGuibert,Bibliographie des œuvres de Descartes publiées au xvii e siècle. Paris, Éditions du CNRS, 1976.
Pour laDioptrique, PP III 132, III 134, IV 189, IV 195,in A.T. IX-2, respectivement p. 183, 186, 310, 314. Pour lesMétéores, PP III 97, IV 19, IV 48–49, IV 87, IV 195,in A.T. IX-2, respectivement p. 158, 209, 227, 247, 314.
DM, sixième partie,in A.T. VI, p. 75–76;Dioptrique, chap.i,in A.T. VI, p. 83;Météores, chap.i,in A.T. VI, p. 233; à Vatier, 22 fév. 1638,in A.T. I, p. 563; à Morin, 13 juil. 1638,in A.T. II, p. 200–201;passim.
John HermanRandall a attiré l’attention sur la théorie duregressus chez les aristotéliciens de la Renaissance inThe School of Padua and the emergence of modern science, Padoue, Antenore, 1961. NicholasJardine fait le point sur cette théorie aussi bien que sur les critiques adressées à l’ouvrage de Randall dans son article, «Galileo’s road to truth and the demonstrative regress»,Studies in the history and philosophy of science, vol. 7, 1976, p. 277–318. Pour une introduction synthétique aux problèmes épistémologiques de la Renaissance, voirN. Jardine, «Epistemology of the sciences», inThe Cambridge history of Renaissance philosophy, éd. CharlesB. Schmitt et QuentinSkinner, Cambridge, Cambridge University Press, 1988, p. 685–713.
DM, sixième partie,in A.T. VI, p. 76. Également à Morin, 13 juil. 1638,in A.T. II, p. 198. Sur la distinction entrea priori eta posteriori, voir les textes indiquéssupra n. 32, ainsi que: à Mersenne, 10 mai 1632,in A.T. I, p. 250–252, citésupra n. 19 et à Plempius, 20 déc. 1637,in A.T. I, p. 476.
Fromondus à Descartes, 13 sept. 1637,in A.T. I, p. 406–407.
Voir à Fromondus, 3 oct. 1637,in A.T. I, p. 422–423: «Quae quamvis singula sejunctim considerata non nisi probabiliter persuadeantur, omnia tamen simul spectata demonstrant.»
Quintilien, inInstitutio oratoria, V, 9, 3–5, définit les signes probables: «[…] quae etiam si ad tollendam dubitationem sola non sufficiant, tamen adjuncta caeteris, plurimum valent.» Les principaux passages fondant la théorie rhétorique classique du signe se trouventin Aristote,Rhétorique, I 2, 1357b etPremiers Analytiques, II 27 etCicéron,De inventione, 1, 48;Partitiones oratoriae, 10, 34 etRhetorica ad Herennium, 2, 8, qui lui était alors attribuée.
Sur l’arithmétique des degrés de preuve, voir Jean-PhilippeLévy, «Le problème de la preuve dans les droits savants du Moyen âge», inLa Preuve. Deuxième partie. Moyen Âge et Temps modernes, Bruxelles, Éd. de la Librairie encyclopédique (Recueils de la société Jean Bodin pour l’histoire comparative des institutions, vol. XVII), 1965, en part. p. 148–160. L’importance de cette théorie juridique dans l’élaboration d’une notion quantitative du probable a été relevée par LorraineDaston,Classical Probability in the Enlightenment, Princeton, Princeton University Press, 1988, p. 38–46, puis par JamesFranklin, «Seventeenth-Century Probability», inThe Uses of Antiquity. The Scientific Revolution and the classical tradition, éd. StephenGaukroger, Dortrecht, D. Reidel Publishing Company, 1991 p. 132–139.
Voir à Fromondus, 3 oct. 1637,in A.T. I, p. 424: «Si talia omnia dialectico stilo deducere voluissem, immani profecto volumine typographorum manus et lectorum oculos fatigassem.»
À Morin, 13 juil. 1638,in A.T. II, p. 198.
Dioptrique, chap. 1,in A.T. VI, p. 83–92.
Dioptrique, chap.ii,in A.T. VI, p. 102.
PP IV 204,in A.T. IX-2, p. 322.
PP IV 205,in A.T. IX-2, p. 323–324 etin A.T. VIII-1, p. 327.
JacquesRohault,Traité de physique, Paris, 1675 (cité par la suite commeTP), liv. I, chap.iii, § 3, p. 22.Leibniz, à Conring, 19/29 mars 1678, inLeibniz. Sämtliche Schriften und Briefe, éd. Preussische (puis Deutsche) Akademie der Wissenschaften, Darmstadt (puis Leipzig puis Berlin), 1923sqq. (cité par la suite comme D.A.W.) II 2, p. 399, trad. inLeibniz. Œuvres choisies, éd. LucyPrenant, Paris, Aubier-Montaigne, 1972, (cité par la suite comme L.P.), p. 123. ChristiaanHuygens, à Pierre Perrault [1673], inŒuvres complètes de Christiaan Huygens, éd. Société hollandaise des sciences, 22 vol., La Haye, 1888–1950 (cité par la suite comme S.H.S.), VII, p. 298. RobertBoyle,The Excellency of the mechanical hypothesis, inThe Works of the honourable Robert Boyle, éd. ThomasBirch, 6 vol., Londres, 1772, réimpr. Hildesheim, Georg Olms, 1966 (cité par la suite comme T.B.), IV, p. 77.
Voir WalterCharleton,Physiologia Epicuro-Gassendo-Charltoniana or a fabrik of science natural upon the hypothesis of atoms, Londres, 1964, réimpr. New York, Johnson Reprint Corporation, 1966 (cité par la suite commeEGC), p. 128; arrêtant sa lecture desPrincipes à l’article IV 204, il en fait une justification définitive des opinions conjecturales, «which we desire may be candidly accepted in the latitude of probability only, or how it may be, rather than how it is». Voir également JosephGlanvill,The Vanity of dogmatizing, (cité par la suite commeVD), chap.xxi, inCollected Works, Hildesheim, Georg Olms, 1970 (cité par la suite comme G.C.W.), I, p. 211–212, repr. inScepsis Scientifica (cité par la suite commeSS), chap.xxv,in G.C.W. III, p. 155: se référant au même article desPrincipes de la philosophie que Charleton, Glanvill soutient que «the grand secretary of nature, the miraculous Descartes […] intends his principles but for hypotheses, and never pretends that things are really or necessarly, as he has supposed them».
Voir par exemple les extraits du père GabrielDaniel,Le Voyage du monde de M. Descartes, citéin RenéDugas,La Mécanique au xvii e siècle, Neuchâtel, Éditions du Griffon, 1956, p. 275, ceux du père RenéRapin,Réflexions sur la philosophie ancienne et moderne et sur l’usage qu’on doit en faire pour la religion, «Réflexions sur la physique», § X, Amsterdam, 1709, t. II, p. 401–402, citéin GastonSortais, S.J., «Le cartésianisme chez les jésuites français auxvii e et auxviii e siècle«,Archives de philosophie, vol. VI, cah. 3, 1929, p. 5 et les remarques deC. Huygens, «Compte rendu de laVie de M. Des Cartes par Baillet»,in S.H.S. X, p. 403–406;passim. Parmi les cartésiens, Régis est celui qui a le plus insisté sur le caractère systématique du savoir; voir par ex.Système de philosophie, préf. générale,op. cit. supra n. 3, dans le dictionnaire inséré à la fin deLa Physique, inSystème de philosophie concernant la logique, la physique et la morale, 3 vol., Amsterdam, 1691, repr. t. I, n. p. etLa Physique, avertissement, inibid., p. 275–276.
HS, p. 48. Cette thèse scande tout le livre: voirHS, p. 33, 92–93, 131, 156–157,passim.
HenryVan Leeuwen,The Problem of certainty in English thought. 1630–1690, 1re éd. 1953, La Haye, Martinus Nijhoff, 1970, foreword, p. xiv. Cette thèse est réitérée aux charnières entre les différents chapitres: voiribid.,The Problem of certainty in English thought. 1630–1690, 1re éd. 1953, La Haye, Martinus Nijhoff, 1970, p. 48–49, 89–90,passim.
Par ex.HS, p. 89, 101, 105, 144, 146.
HS, p. 130.
HS, p. 200–201.
HS, p. 128–130.
Popkin le rappelle par exemple dans le cas de Sanchez (HS, p. 75–77), de Montaigne (HS, p. 89 et 93) ou de Gassendi (HS, p. 147–151);H. Van Leeuwen,op. cit. supra n. 53,The Problem of certainty in English thought. 1630–1690, 1re éd. 1953. La Haye, Martinus Nijhoff, 1970, dans le cas de Glanvill (p. 75–76) ou de Boyle (p. 94–96).
H. Van Leeuwen,op. cit. supra n. 53,, p. 111–112, 136–138,passim.
HS, p. 130, 138–141. Une appréciation plus nuancée des positions de La Mothe Le Vayer se trouvein RenéPintard,Le Libertinage érudit dans la première moitié du xvii e siècle, Paris, 1943, réimpr. Genève/Paris, Slatkine, 1983, p. 143.
ZevBechler a souligné l’antagonisme entre le style dogmatique des lettres optiques de Newton et le scepticisme de bon ton à la Royal Society dans «Newton’s 1672 optical controversies. A study in the grammar of scientific dissent», inThe Interaction between science and philosophy, éd. YehudaElkana, Atlantic Highlands, NJ, Humanities Press, 1974, p. 115–140.
Sur l’ambivalence de l’argumentation sceptique, voirHS, p. 27, 47, 238–239,passim, etC. B. Schmitt,Cicero Scepticus. A study of the influence of the Academica in the Renaissance, La Haye, Martinus Nijhoff, 1972, p. 25. C. Larrère oppose le scepticisme comme tradition et le scepticisme comme argumentation dans la «Présentation» qu’elle a rédigée pour l’édition française,HS, p. 15–16. La distinction entre un scepticisme destructeur et un scepticisme constructif est un lieu commun de l’histoire du scepticisme; voir, par ex.,T. Gregory,op. cit. supra n. 7,Scetticismo ed empirismo, Bari, Laterza, p. 21–22.
BenjaminNelson file la métaphore du prophète aux p. 3–6 de son article, «The early modern revolution in science and philosophy», inBoston studies in the philosophy of science, vol. 3, Dordrecht, D. Reidel Publishing Company, 1967, p. 1–40. Après avoir rappelé que les grands savants duxvii e siècle se voyaient comme des prophètes, Nelson ajoute ironiquement, p. 12: «[…]if we would believe Van Leeuwen and Popkin, it was not Galileo, Descartes, or even Bacon who initiated the philosophy or methods of modern science, but Chillingworth and Tillotson.» La comparaison du savant et du prophète n’a rien d’anachronique; selon une lettre de Chapelain à Vossius, 22 août 1663, inLettres de Jean Chapelain, éd. PhilippeTamizey de Larroque, Paris, 1880–1883, t. II, p. 326, n. 1, Descartes «traite sa physique en prophète, enveloppant d’ombrages sa doctrine et affirmant tout sans rien prouver».
L. Laudan,op. cit. supra n. 9, «The Clock metaphor and probabilism»,Annals of science, 22, 1966, p. 44.
Ce texte est cité à l’appel de note 46. Sur l’image de la montre en général, voir OttoMayr,Authority, liberty and automatic machinery in early modern Europe, Baltimore/Londres, Johns Hopkins Press, 1986. Laudan spécifie que ce n’est pas cette image en général qui est propre à Descartes, mais son usage méthodologique; il retrouve ensuite un tel usage chezBoyle, inThe Usefulness of natural philosophy, in T.B. II, p. 45 et chezGlanvill, inVD, chap.xix,in G.C.W. I, p. 180, repr. dansSS, chap.xix,in G.C.W. III, p. 133. Dans ce dernier texte cependant, la comparaison d’une chose naturelle à une montre ne justifie pas le recours aux hypothèses, mais dénonce leur infériorité par rapport à un savoir qui résulterait d’une décomposition réelle des choses. C’est dire qu’il existe, non pas une, mais différentes interprétations épistémologiques de l’image de la montre (pour d’autres interprétations encore, voir ThomasHobbes,Le Citoyen, préf., trad. de SamuelSorbière, rééd. de SimoneGoyard-Fabre, Paris, Flammarion, 1982, p. 71;Glanvill,Plus ultra, in G.C.W. IV, p. 11;Boyle,The Christian Virtuoso, in T.B. VI, p. 721–722;Leibniz,Specimen demonstrationum de natura rerum corporearum, [1]in D.A.W. VI 2, p. 300–301;Leibniz,Summa hypotheseos physicae novae, [1],in D.A.W. VI 2, p. 327–328;Leibniz, à Conring, début mai 1671,in D.A.W. II 1, p. 94.
PP IV 203,in A.T. IX-2, p. 321.
On trouve l’idée que nous ne pouvons connaître les choses physiques parce que nous ne les avons pas crééesin MarinMersenne,Questions physiques et mathématiques, question 22, «Quelles sont les vertus occultes?», éd. AndréPessel, Paris, Fayard, 1985, p. 300;Gassendi,RM, contre la deuxième méditation, doute 8, art. 2,in O.O. III 312b etRochot, 1962, p. 188;Gassendi,SP, pars 2, sectio 1, lib. 2, physicae proemium,in O.O. I 125b–126b etibid., pars 2, sectio 2, lib. 2, cap. 3: «Quo sint positu, ordineve sita in universo sidera, quod quaeritur alias de ordine coelorum»,in O.O. I 559b–560a. Sur la signification et l’origine historique du slogan «on ne connaît rien sinon ce qu’on peut faire ou engendrer», voir plus généralementT. Gregory,op. cit. supra n. 7,Scetticismo ed empirismo, Bari, Laterza, 1961, p. 70–77; AlistairC. Crombie,Styles of scientific thinking in the European tradition. The history of argument and explanation especially in the mathematical and biomedical sciences and arts, Londres, Duckworth, 1994, vol. II, partie IV, chap.xii àxiv.
KeithHutchison, «What happened to occult qualities in the Scientific Revolution»,Isis, vol. 73,267, 1982, en part. p. 238–240. NormaEmerton,The Scientific Reinterpretation of form, Ithaca, Cornell University Press, 1984, en part. chap.iii, p. 76–105.
La formule est deLeibniz dans sa lettre à Oldenburg, 28 sept. 1670,in D.A.W. II 1, p. 63: «Sensus nostros numquam mendaces, plerumque tamen dissimulatores esse.» Pour l’idée, voir Michelde Montaigne,Essais, liv. II, chap.xii, éd. AlbertThibaudet, Paris, NRF, 1940, p. 573–578;Galilée, à Dini, 21 mai 1611, inGalilée. Dialogues et lettres choisies, trad. de Pierre-HenriMichel et Giorgiode Santillana, Paris, Hermann, 1966, p. 377;Descartes,PP IV 201,in A.T. VIII-1, p. 324;Gassendi,DP, liv. second, sixième dissertation, art. 5, inO.O. III 203a etin Rochot, 1959, p. 484;Roberval, fragment citéin R. Lenoble,op. cit. supra n. 7, inMersenne ou la naissance du mécanisme, Paris, Vrin, 1943, en part., chap.xi: «Le mécanisme positif.», p. 385;Mariotte,Essai de logique, première partie, principe 30 et seconde partie, deuxième discours, article II,in éd. GuyPicolet et AlanGabbey, Paris, Fayard, 1992 (cité par la suite commeEL), p. 24, 94;Charleton,EGC, p. 113–114;Boyle,The Skeptical Chemist, in T.B. 1, p. 516;Glanvill,VD, chap.i,in G.C.W. I, p. 5–7,passim.
Gassendi,SP, pars 2, sectio 1, liber 3, cap. 6: «De ipsis atomorum proprietatibus»,in O.O. I 269a;Charleton,EGC, p. 116; RobertHooke,Micrographia, préf., n. p., Londres, 1665, réimpr. Lincolwood, Science Heritage Ltd, 1987; ThomasSprat,History of the Royal Society, Saint Louis/Londres, Washington University Press/Routledge and Kegan Paul Ltd, 1958 (cité par la suite commeHRS), p. 384; Gérauldde Cordemoy,Six discours sur la distinction du corps et de l’âme, troisième discours, inŒuvres complètes, éd. PierreClair et FrançoisGirbal, Paris, Presses universitaires de France, 1968, p. 125–126;J. Rohault,TP, liv. I, chap.xxi, § 2, t. 1, p. 160–161.
Sur l’interaction entre microscopie et la philosophie mécanique (atomisme ou corpuscularisme) auxvii e siècle, voir ChristophMeinel, «Early seventeenth-century atomism»,Isis, 79, 1988, en part. p. 81–84;C. Meinel, «Das letzte Blatt im Buch der Natur. Die Wirklichkeit der Atome und die Antinomie der Anschauung in den Korpuskulartheorien der frühen Neuzeit»,Studia Leibnitiana, XX/1, 1988, en part. p. 8–15; CatherineWilson,The Invisible World, Princeton, Princeton University Press, 1995, en part. p. 29–69; ChristophLüthy, «Atomism, Lynceus, and the fate of seventeenth-century microscopy»,Early Science and medecine, vol. 2,1, 1996, p. 1–27;passim.
BernardLamy,Discours sur la philosophie, inEntretiens sur les sciences, éd. PierreClair et FrançoisGirbal, Paris, Presses universitaires de France, 1966, p. 257–259.
P.-S. Régis,op. cit. supra n. 3, dans le dictionnaire inséré à la fin deLa Physique, inSystème de philosophie concernant la logique, la physique et la morale, 3 vol., Amsterdam, 169, repr,La Physique, Avertissement, t. I, p. 274–275.
Aristote,Météorologiques, 1 7, 344a 5–7, éd. et trad. par PierreLouis, Paris, Belles Lettres, 1982. Ce passage était déjà cité parNifo (Augustini Niphi Philosophi Suessani),Expositio […] de physico auditu, Venise, 1552, citéin J. H. Randall,op. cit. supra n. 33, a attiré l’attention sur la théorie duregressus chez les aristotéliciens de la Renaissance inThe School of Padua and the emergence of modern science, Padoue, Antenore, 1961. p. 45–46. Auxvii e siècle, il l’est parGassendi,DP, livre premier, cinquième dissertation, art. 9,in O.O. III 130a etin Rochot, 1959, p. 134;Descartes,PP IV 204,in A.T. VIII-1, p. 327 et IX-2, p. 323;Charleton,EGC, p. 128;Boyle,The Usefulness of natural philosophy, in T.B. II, p. 45;passim.
Boyle,Some considerations touching experimental essays in general, in T.B. I, p. 303;Hooke,Of comets and gravity, inThe Posthumous Works, Londres, 1705, New York/Londres, Johnson Reprint Corporation, 1969, p. 173.
Dioptrique, chap.i,in A.T. VI, p. 83.
De proportione, epistola III,in O.O. IV 635a.
IsaacBeeckman, 19 oct.-[2] nov. 1619, inJournal tenu par I. Beeckman de 1604 à 1634, éd. CornelisDe Waard, la Haye, Martinus Nijhoff, 1939–1953, t. I, p. 344; BlaisePascal, au père Noël, 29 oct. 1647, inŒuvres complètes, éd. JacquesChevalier, Paris, NRF, 1954, p. 375;Mariotte,EL, première partie, principe 52 et seconde partie, deuxième discours, article II, respectivement p. 34 et 96; TommasoCornelio,Progymnasta physica, Venise, 1663, p. 30, cité inDella scienza mirabile alla scienza nuova. Napoli e Cartesio, Naples, Biblioteca nazionale di Napoli et Istituto italiano per gli studi philosophica, 1997, p. 30; LucaTozzi,Appendix ad commentarium, Aphorismi III, liber I, inOpera omnia medica, Venise, 1740, II, p. 6, cité inibid., p. 45. LucaTozzi,Appendix ad commentarium, Aphorismi III, liber I, inOpera omnia medica, Venise, 1740, II, p. 45. Plus généralement, de nombreux concepts astronomiques sont importés dans la physique auxvii e siècle, par ex. «théorie», «phénomène», «système».
Voir François de La Mothe Le Vayer,Dialogues faits à l’imitation des Anciens, 1630–1631, éd. AndréPessel, Paris, Fayard, 1988, p. 330–331; Marin,Cureau de La Chambre,Système de l’âme, Paris, 1664, préf., cité parR. Sasso, «Système et discours philosophique auxvii e siècle»,Recherches sur le xvii e siècle, 2, p. 127.
Trois publications sont en jeu: «The forging of modern realism. Clavius and Kepler against the sceptics»,Studies in the history and philosophy of science, vol. 10,2, 1979, p. 141–173;The Birth of history and philosophy of science. Kepler’s A Defense of Tycho against Ursuswith essays on its provenance and significance, Cambridge, Cambridge University Press, 1984; «Scepticism in Renaissance astronomy. A preliminary study», inScepticism from the Renaissance to the Englightenment, op. cit. supra n. 2, vol. 10,2, 1979, p. 83–102. Voir également EdwardGrant,Planets stars, and orbs. The medieval cosmos, 1200–1687, Cambridge, Cambridge University Press, 1994; Michel-PierreLerner,Le Monde des sphères, vol. 1, Paris, Belles Lettres, 1996.
La référence classique est PierreDuhem, Σώζεіν τά Φαіνόμενα. Essai sur la notion de théorie physique de Platon à Galilée, Paris, Hermann, 1908. GeoffreyE. R. Lloyd, «Saving the appearances»,Classical Quarterly, 28, 1978, p. 202–222, etN. Jardine, «The forging of modern realism», p. 141–173, repr. avec quelques modifications inThe Birth of history and philosophy of science, op. cit. supra n. 82, vol. 10,2, 1979, p. 225–239, ont cependant montré que que les partis pris théoriques de Duhem l’avaient conduit à rallier sous la bannière du réalisme des positions épistémologiques bien distinctes.
RespectivementN. Jardine, «The forging of modern realism», p. 146–153 etId., N. Jardine,The Birth of history and philosophy of science, p. 240,op. cit. supra n. 82, vol. 10,2, 1979.
N. Jardine, «The forging of modern realism»,art. cit. supra n. 82, vol. 10,2, 1979, p. 229–230, 238–243;M.-P. Lerner,op. cit. supra n. 82, vol. 10,2, 1979, p. 111–130.
FrancisBacon,Novum Organum, II 39, trad. de MichelMalherbe et Jean-MariePousseur, Paris, Presses universitaires de France, 1986, p. 270–271;Gassendi,SP, pars 1, lib. 2, cap. 5: «Posse aliquam veritatem signo aliquo innoscere, et criterio dijudicari»,in O.O. I 82a; HenryPower,Experimental Philosophy, préf., Londres, 1666, repr. New York, Johnson Reprint Corporation, 1966, n. p.;Hooke,Micrographia, op. cit. supra n. 71, préf., n. p., Londres, 1665, réimpr. Lincolwood, Science Heritage Ltd, 1987, p. 1–6,Glanvill,Plus Ultra, chap.vii,in G.C.W. IV, p. 51–57.C. Lüthy,art. cit. supra n. 72, «Atomism, Lynceus, and the fate of seventeenth-century microscopy»,Early Science and medecine, vol. 2,1, 1996, p. 1–6, examine ce qui motive et ce qui limite l’analogie entre ces deux instruments.
Gassendi,De apparente magnitudine, in O.O. III 472 a;Charleton,EGC, p. 197;Boyle,The Excellency of theology, in T.B. IV, p. 44;Boyle,Of the positive or privative nature of cold, in T.B. III, p. 740;Boyle,The Experimental History of colours, in T.B. I, p. 696;Leibniz,Monadologie, § 17,in L.P., p. 398;Locke,Essai philosophique concernant l’entendement humain, IV 3 § 8, trad. de PierreCoste, Amsterdam/Paris, 1755, réimpr. Paris, Vrin, 1983, p. 461–462. L’incommensurabilité du rapport entre la sensation et son explication mécanique a été thématisée sous le nom d’irrationnel par ÉmileMeyerson, inIdentité et réalité, Paris, Vrin, 1951, p. 334sqq.
HS, p. 151, 179, 191, 197, 199. Pour une différenciation de ces catégories, voir par ex. IanHacking,Concevoir et expérimenter, trad. de BernardDucrest, Paris, Bourgois, 1989, en part. chap.iii etiv.
HS, p. 179. ÉgalementHS, p. 202.
Voir H.Van Leeuwen,op. cit. supra n. 53,, foreword, p. ix: «The constructive scepticism of Sanchez, Mersenne and Gassendi led to a theoretical empirism and positivism that was probably too complex for the state of science of their day. On the other hand, it led to little of importance in experimental and practical results, and it was overshadowed by the dogmatic metaphyscial theory of their great contemporary, René Descartes. […] But a new version of constructive scepticism was developping in England, among the theologians and scientists of the Royal Society, and with the scientific success of the Society, its theoretical outlook also triumphed.»B. Nelson,art. cit. supra n. 63, «The early modern revolution in science and philosophy», inBoston studies in the philosophy of science, vol. 3, Dordrecht, D. Reidel Publishing Company, 1967, p. 11–12, relève lui aussi ce passage.
H. Van Leeuwen,op. cit. supra n. 53,. 4 et p. 12, n. 30, fait l’impasse sur le scepticisme continental, à deux exceptions près. BarbaraShapiro, inProbability and certainty in seventeenth-century England, Princeton, Princeton University Press, 1983, introd., p. 4, 12, 14, caractérise d’entrée de jeu la science anglaise par son probabilisme.
La base historique et historiographique du paragraphe synthétique qui suit est constituée par les textes de Hooke, Boyle, Glanvill ou Sprat qu’on trouvera, par ex.,in L. Laudan,op. cit. supra n. 9 «The Clock metaphor and probabilism»,Annals of science, 22, 1966. p. 44, p. 27–58;H. Van Leeuwen,op. cit. supra n. 53The Problem of certainty in English thought. 1630–1690, 1re éd. 1953, La Haye, Martinus Nijhoff, 1970, p. 71–105;Z. Bechler,op. cit. supra n. 61 a souligné l’antagonisme entre le style dogmatique des lettres optiques de Newton et le scepticisme de bon ton à la Royal Society dans «Newton’s 1672 optical controversies. A study in the grammar of scientific dissent», inThe Interaction between science and philosophy, éd. YehudaElkana, Atlantic Highlands, NJ, Humanities Press, 1974, p. 115–140; ;B. Shapiro,op. cit. supra n. 91 inProbability and certainty in seventeenth-century England, Princeton, Princeton University Press, 1983, introd., p. 44–56; SimonSchaffer, «Making certain»,Social Studies of sciences, vol. 14, 1983, p. 137–152; SteveShapin et SimonSchaffer,Léviathan et la pompe à air. Hobbes et Boyle entre science et politique, trad. de ThierryPiélat, Paris, La Découverte, 1993. Sur la spécificité et l’origine des faits baconiens, voirL. Daston, «Baconian facts, academic civility, and the prehistory of objectivity», inRethinking objectivity, éd. AlanMegill, Durham/Londres, Duke University Press, 1994, p. 37–58;B. Shapiro, «The concept «fact». Legal origins and cultural diffusion»,Albion, vol. 26,2, 1994, p. 227–252.
Boyle,Some Considerations touching experimental essays, in T.B. I, p. 311–312;Glanvill,SS, chap.xxvii,in G.C.W. III, p. 169–171;Sprat,HRS, p. 32–34;passim.
À Oldenburg, 6 fév. 1671/72, inThe Correspondence of Isaac Newton, éd. Herbert WestrenTurnbull et al., 7 vol., Cambridge, Cambridge University Press, 1959–1977, t. I, p. 96–97. Les notes des éditeurs, n. 18 p. 190 et n. 22 p. 386, font le point sur l’histoire de ce passage.Z. Bechler,op. cit. supra n. 61 a souligné l’antagonisme entre le style dogmatique des lettres optiques de Newton et le scepticisme de bon ton à la Royal Society dans «Newton’s 1672 optical controversies. A study in the grammar of scientific dissent», inThe Interaction between science and philosophy, éd. YehudaElkana, Atlantic Highlands, NJ, Humanities Press, 1974, p. 115–140. montre que Hooke, Ignace-Gaston Pardies et Huygen ne s’opposent pas seulement au contenu scientifique de la lettre de Newton, mais à son style dogmatique.
Je me limite ici au cas français, pour ne pas alourdir un argument déjà complexe; sur le scepticisme expérimentaliste des sociétés françaises, voir HarcourtBrown,Scientific Organizations in seventeenth-century France, New York, Russel and Russel, 1934, p. 119sqq.; John MiltonHirschfield,The Académie royale des sciences. 1666–1683, New York, Arno Press, 1981, p. 111–116; RenéTaton,Les Origines de l’Académie royale des sciences, conférence du palais de la Découverte, 15 mai 1965, Paris, Palais de la Découverte, 1966, p. 22, en part. n. 66 et 67; RogerHahn,The Anatomy of a scientific institution. The Paris Academy of sciences, 1666–1803, Berkeley/Los Angeles/Londres, University of California Press, 1971, p. 30–34.
BernardLe Bovier de Fontenelle, «Préface sur l’utilité des mathématiques et de la physique et sur les travaux de l’Académie des sciences», inŒuvres complètes, éd. AlainNiderst, Paris, Fayard, 1989–1996, t. VI, p. 47–48; égalementHistoire de l’Académie des sciences depuis 1666 jusqu’en 1699, préf., inibid., t. VII, p. 353.
Les premières histoires de l’Académie des sciences que rédigèrent Melchisédech Thévenot, Jean-Dominique Cassini et Fontenelle, arguent du passage d’Oldenburg à l’académie Montmor pour soutenir que ce sont les Français qui ont donné l’exemple aux Anglais; ce à quoi Hooke répondit qu’Oldenburg était un ouvrier de la dernière heure et que ceux qui le connaissaient «[…]understood well enough how little he himself knew of philosophick [sic]matters», voirH. Brown,op. cit. supra n. 95, p. 91. Toute aversion idiosynchrasique pour Oldenburg mise de côté, il faut bien reconnaître que Thévenot, Cassini et Fontenelle toilettaient l’histoire à l’avantage du parti français: les témoignages les plus directs, et en particulier la correspondance de Huygens, montrent l’attraction et l’émulation que la Royal Society exerça sur les savants français au début des années 1660; voir: Chapelain à Huygens, 30 mai 1661,in S.H.S. III, p. 273; Huygens à Moray, 24 juin 1661,in S.H.S. III, p. 284; Bouillau à Huygens, 11 juil. 1661,in S.H.S. III, p. 293; Chapelain à Huygens, 20 juil. 1661,in S.H.S. III, p. 299;passim.
Sur le rôle des gassendistes dans la formation de l’Académie voir, outre les ouvrages citéssupra n. 95 HarcourtBrown,Scientific Organizations in seventeenth-century France, New York, Russel and Russel, 1934, p. 119sqq.;L. S. Joy,op. cit. supra n. 25Gassendi the atomist. Advocate of history in an age of science, Cambridge, Cambridge University Press, 1987, p. 8–12, 209–212; ThomasM. Lennon,The Battle of the gods and giants. The legacies of Descartes and Gassendi, 1655–1715, Princeton, Princeton University Press, 1993, p. 62–106. Sur le gassendisme de Chapelain, voir GeorgesCollas,Jean Chapelain, 1595–1574. Étude historique et littéraire d’après des documents inédits, Paris, Perrin, 1912, en part. p. 60–64, 151–154, 331–336, 383–388. Sur le gassendisme de Sorbière, voirR. Pintard,op. cit. supra n. 60Le Libertinage érudit dans la première moitié du xvii e siècle, Paris, 1943, réimpr. Genève/Paris, Slatkine, 1983, p. 334–348, à nuancer cependant par p. 418–420, 425, 429.
R. Hahn,op. cit. supra n. 95,, p. 30–34 et surtoutL. Daston,art. cit. supra n. 92, «Baconian facts, academic civility, and the prehistory of objectivity», inRethinking objectivity, p. 50–58. La bible sur les scientifiques anglais estS. Shapin,A social history of truth. Civility and science in seventeenth-century England, Chicago, Chicago University Press, 1994. MarioBiagioli, dans l’article «Le prince et les savants»,Annales. Histoire, sciences sociales, 50e année,6, 1995, p. 1417–1453, distingue différentes formes de communication en fonction de la plus ou moins grande implication du prince dans les sociétés savantes. Je cite ici seulement quelques publications; rien n’est cependant devenu plus commun que l’analyse de la «civilité savante» ou des «sociabilités scientifiques». Il y aurait beaucoup à dire sur la signification historique, sociale et politique de cette mode universitaire. Elle trouve son origine intellectuelle dans les travaux de Norbert Elias, poursuivis en l’occurrence par RogerChartier, article «civilité», inHandbuch politish-sozialer Grundbegriffe in Frankreich 1680–1820, éd. RolfReichardt et EberhardSchmitt, Heft 4, Munich/Vienne, Oldenbourg, 1986, et par JacquesRevel, «Les usages de la civilité», inHistoire de la vie privée, t. III, éd.R. Chartier, Paris, Seuil, 1986, p. 168–209.
«Discours prononcé le 3 d’avril 1663. À l’ouverture de l’Académie de physiciens qui s’assemblent tous les mardis chez monsieur de Montmor»,in GuillaumeBigourdan, «Les premières réunions savantes de Paris auxvii e siècle»,Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, t. 164, séance du 22 janv. 1917, p. 160–161. Le fil directeur du discours de 1663 est qu’une assemblée physique a besoin à la fois de discours et d’expériences. Il n’était pourtant pas question d’expériences dans le «Règlement de l’assemblée de physiciens, qui se fit à Paris, chez monsieur de Montmor l’an 1657», rédigé par Sorbière et Abraham Du Prat: il avait pour objet seulement les discours, et plus précisément des discours écrits par avance (nous connaissons le règlement de 1657 par la lettre de Sorbière à Hobbes, 1er fév. 1658, publiéein G. Bigourdan,op. cit., «Les premières réunions savantes de Paris auxvii e siècle»,Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, t. 164 séance du 15 janv. 1917, p. 129–133, également accessiblein S.H.S. IV, p. 513). Le premier règlement d’une société savante française à faire place aux expériences, aux instruments et aux machines, est à ma connaissance le «Projet de la compagnie des sciences et des arts» rédigé en 1663 par Huygens,in S.H.S. IV, p. 325.
«Discours prononcé le 3 d’avril 1663 […]», citésupra n. 100, GuillaumeBigourdan, «Les premières réunions savantes de Paris auxvii e siècle»,Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, t. 164, séance du 22 janv. 1917, p. 161. Parmi ceux qui furent étouffés, Sorbière signale plus particulièrement deux esprits «pénétrants et judicieux», «le savant M. Du Prat et l’agréable M. Du Bosc». Il ne nomme pas les deux personnes qui les étouffaient; le témoignage de Huygens incite à penser qu’il s’agissait de Roberval et d’Antoine de La Poterie. Huygens voit en effet dans l’impair commis par le premier (qu’Ismaël Boulliau lui avait raconté dans la lettre du 6 déc. 1658,in S.H.S. II, p. 267) l’origine du languissement de l’académie Montmor (voir S.H.S. II, p. 468). Il avait d’autre part noté dans son journal de voyage que La Poterie contredisait Girard Desargues «avec une véhémence merveilleuse et ridicule» (9 nov. 1660,in S.H.S. XXII, p. 535); deux ans après son passage à Paris, il répondra à son frère Lodewijk, 26 avr. 1662,in S.H.S. IV, p. 117, qui lui mentionnait les outrances de La Poterie: «J’y [à l’académie Montmor] ai souvent entendu cet aristotélicien qui dispute avec tant de furie, et, s’il eût dépendu de moi, je l’aurais banni de là.»
«Discours prononcé le 3 d’avril 1663 […]», citésupra n. 100, GuillaumeBigourdan, «Les premières réunions savantes de Paris auxvii e siècle»,Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, t. 164, séance du 22 janv. 1917, p. 162. Là encore, on souhaiterait mettre des noms derrière ces catégories générales. Sorbière indique que Rohault, Jean Pecquet, Pierre Petit, Thévenot et Balthazar de Montconys vinrent présenter diverses expériences à l’académie Montmor; voir séance du 29 janv. 1917, inibid., p. 216–217. On peut cependant «faire des expériences» sans pour autant «ne prêcher que des expériences».
Ibid. séance du 29 janv. 1917, p. 216.
Chapelain à Heinsius, 6 fév. 1659, inLettres de Jean Chapelain, op. cit. supra n. 63 éd. PhilippeTamizey de Larroque, Paris, 1880–1883, t. II, p. 17.
«Lettre de M. Chapelain à M. Colbert dans lesquelles il expose son sentiment sur les divers projets de création et d’encouragement que méditait le ministre en faveur des arts et des sciences», inLettres, instructions et mémoires de Colbert, éd. PierreClément, 8 vol., Paris, Perrin, 1861–1882, vol. V, p. 513.G. Collas, inop. cit. supra n. 98Jean Chapelain, 1595–1574. Étude historique et littéraire d’après des documents inédits, Paris, Perrin, 1912, en part. p. 384–388, établit que Chapelain est l’auteur de cette lettre.
«Lettre de M. Chapelain à M. Colbert […]», inop. cit. supra n. 105, dans lesquelles il expose son sentiment sur les divers projects de création et d’encouragement que méditait le ministre en faveur des arts et des sciences»,
Ibid. «Lettre de M. Chapelain à M. Colbert dans lesquelles il expose son sentiment sur les divers projets de création et d’encouragement que méditait le ministre en faveur des arts et des sciences», p. 514.
Boulliau à Huygens, 6 déc. 1658,in S.H.S. II, p. 267.
«Discours prononcé le 3 d’avril 1663 […]», citésupra n. 100 GuillaumeBigourdan, «Les premières réunions savantes de Paris auxvii e siècle»,Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, t. 164, séance du 22 janv. 1917, p. 161.
Boulliau à Heinsius, fév. 1658,in H. Brown,op. cit. supra n. 95, p. 78–79.
«Avis aux personnes d’esprit, et aux curieux […]»,in H. Brown,op. cit. supra n. 95, p. 284.
L’expression «probabilisme cicéronien» vient de l’article deC. J. R. Armstrong, «The dialectical road to truth: the dialogue», inFrench Renaissance Studies. 1540–1570, éd. PeterSharatt, Edimbourg, Edinburgh University Press, 1976, p. 36–51, qui met en lumière le lien entre le genre littéraire du dialogue et une conception sceptique de la dialectique. PeterDear a introduit cette catégorie en histoire des sciences dans «Marin Mersenne and the probabilistic roots of “mitigated scepticism”»,Journal of the history of philosophy, vol. 22,2, 1984, repr. inMersenne and the learning of the Schools, Ithaca, NJ, Cornell University Press, 1988, p. 26–47.
Voir cependant RogerZuber, «L’humanisme et les savants: de Peiresc aux Perrault»,Revue française d’histoire du livre, 1983, p. 33–51;B. C. Southgate, «“No other Wisdom”? Humanist reactions to science and scientism in the seventeenth century»,The Seventeenth Century, 5, 1990, p. 71–92. On trouve aussi des éléments de réflexionin R. Pintard,op. cit. supra n. 60Le Libertinage érudit dans la première moitié du xvii e siècle, Paris, 1943, réimpr. Genève/Paris, Slatkine, 1983, etin L. S. Joy,op. cit. supra n. 25Gassendi the atomist. Advocate of history in an age of science, Cambridge, Cambridge University Press, 1987. en part. p. 8–12, 209–212.
Sur la dimension philosophique de la rhétorique cicéronienne, voir AlainMichel,Les Rapports de la rhétorique et de la philosophie dans l’œuvre de Cicéron. Recherches sur les fondements philosophiques de l’art de persuader, Paris, Presses universitaires de France, 1960, en part. chap.iii, p. 158–234. Sur l’utilisation humaniste de Cicéron contre la scolastique, voir LisaJardine, «Lorenzo Valla and the intellectual origins of humanist dialectic»,Journal of the history of philosophy, vol. 15, 1977, p. 143–164.
Sur la signification de la forme du dialogue dans l’Italie de la Renaissance, voir DavidMarsh,The Quattrocento dialogue. Classical tradition and humanism innovation, Londres/Cambridge, MA, Harvard University Press, 1980, et VirginiaCox,The Renaissance dialogue Literary dialogue in its social and political context, Cambridge, Cambridge University Press, 1992. Sur l’histoire de la conversation et de son mythe, voir MarcFumaroli, «La conversation», inLes Lieux de mémoire française, éd. PierreNora, vol. III, t. 3, Paris, Gallimard, 1993, p. 679–743;M. Fumaroli, «La conversation savante», inCommercium Litterarium, 1600–1750, éd. HansBots et FrançoiseWaquet, Amsterdam/Maarsen, APA Holland University Press, 1994.
StefanoGuazzo,La Civil Conversazione, Venise, 1579, p. 168, citéin V. Cox,op. cit. supra n. 115,The Renaissance dialogue. Literary dialogue in its social and political context, Cambridge, Cambridge University Press, 1992, p. 22; Chevalierde Méré,Les Conversations, «Quatrième conversation», inŒuvres complètes, éd. CharlesH. Boudhors, Paris, Éd. Fernand Roches, 1930, t. I, p. 51.
Les références suivantes ne peuvent être qu’arbitraires, puisqu’elles portent sur deux siècles.Montaigne,Essais, liv. III, chap.viii,op. cit. supra n. 70 éd. AlbertThibaudet, Paris, NRF, 1940, p. 894;Sprat,HRS, p. 98;Leibniz, à L’Hôpital, 23 mars 1699, inDie mathematische Schriften, éd.C. I. Gerhardt, Berlin/Halle, 1849–1863, repr. Hildesheim, Georg Olms, 1971, vol. II, p. 334; Daniel-GeorgesMorhof,Polyhistor sive de notitia auctorum et rerum commentarii […], Lübeck, 1688, chap.xv, «De conversatione erudita», p. 153, citéin M. Fumaroli, «La conversation savante»,art. cit. supra n. 115, inCommercium Litterarium. 1600–1750, éd. HansBots et FrançoiseWaquet, Amsterdam/Maarsen, APA Holland University Press, 1994. p. 75;passim.
Première centurie des questions traitées es conférences du Bureau d’Adresse […], Avis au lecteur, Paris, 1634, citéin SimoneMazauric, «La diffusion du savoir en dehors des circuits savants. Le bureau d’adresse de Théophraste Renaudot», inCommercium Litterarium. 1600–1750, op. cit. supra n. 115 éd. HansBots et FrançoiseWaquet, Amsterdam/Maarsen, APA Holland University Press, 1994, p. 156.
Quatrième centurie des questions traitées es conférences du Bureau d’Adresse […], Paris, 1641, p. 420; cité inibid., p. 156. Sur la condamnation des disputes scolastiques, voir, là encore arbitrairement,Descartes,DM, sixième partie,in A.T. VI, p. 70–71;Gassendi,DP, in Rochot, 1959, p. 26–27, 48–49, 52–55;Glanvill,VD, chap.xxvii,in G.C.W. I, p. 159–168;Oldenburg, à Pierre de Carcavy, inThe Correspondence of Henry Oldenburg, éd. A. RupertHall et MarieBoas-Hall, 13 vol., Madison/Londres, Wisconsin University Press, 1965–1986, t. IV, p. 101;Sprat,HRS, p. 17–18, 429;passim.
Voir, sur ce dernier point, les textes de GiovanniDella Casa, StefanoGuazzo, SperoneSperoni et TorquatoTasso, citésin V. Cox,op. cit. supra n. 115,, p. 41, 43, 153. Sur les rituels de déférence en général, voir les remarques deV. Cox, inibid., p. 40–46.
Antoinede Courtin,Nouveau Traité de civilité, Bruxelles, 1650, p. 50, citéin M. Biagioli,op. cit. supra n. 99 dans l’article «Le prince et les savants»,Annales. Histoire, sciences sociales, 50e année,6, 1995, p. 1421, n. 16. Sur la fécondité de la contradiction, voir le texte deMontaigne indiqué n. 117 et les remarques deV. Cox,op. cit. supra n. 115The Renaissance dialogue. Literary dialogue in its social and political context, Cambridge, Cambridge University Press, p. 157–158.
HS, p. 57, 60, 63,passim. ÉgalementC. B. Schmitt,op. cit. supra n. 62Cicero Scepticus. A study of the influence of the Academica in the Renaissance, La Haye, Martinus Nijhoff, 1972, p. 5–6.
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SophieRoux, née en 1965, est agrégée de philosophie et docteur en histoire des sciences. Actuellement chercheur au Max-Planck-Institut für Wissenschaftsgechichte, elle étudie la physique et la philosophie au xviie siècle.
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Roux, S. Le scepticisme et les hypothèses de la physique. Rev synth 119, 211–255 (1998). https://doi.org/10.1007/BF03181379
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DOI: https://doi.org/10.1007/BF03181379