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Un homme de 20 ans devait subir une thoraco-vidéoscopie pour talcage pleural. Il a donné son consentement pour la publication de ce cas. Avant l’induction de l’anesthésie, un cathéter (18G, extrémité fermée, trois orifices latéraux, Smiths Medical, Brisbane, Australie) est inséré de 5 cm dans l’espace péridural thoracique au niveau T4-T5. Après injection de 5 mL de lidocaïne 2 % adrénalinée, une anesthésie sensitive efficace bilatérale s’étendant des métamères T3-T10 est objectivée. Après anesthésie générale et installation en décubitus latéral gauche, une perfusion continue (4 mL·h−1) de ropivacaïne 3,75 mg·mL−1 est administrée (dose totale de 22,5 mg). Au réveil apparaît à droite un bloc sensitivo-moteur du membre supérieur et un syndrome de Claude Bernard-Horner (SCBH).
Les différentes hypothèses évoquées devant cette extension de l’anesthésie étaient soit une péridurale latéralisée surdosée, soit un bloc sous-dural. Le SCBH s’explique alors par l’absence de stimulus sympathique des muscles dilatator pupillae et tarsal supérieur palpébral à cause d’une inactivation au niveau des racines nerveuses T1-T4.
L’imagerie réalisée avec opacification met en évidence une extrémité distale du cathéter au niveau de T3-T4 en postérieur, latéralisé à droite. Le cliché radiologique (Fig. 1) montre un produit de contraste (5 mL d’iopamidol) présent au sein de l’espace péridural et fusant le long des foramens intervertébraux de manière bilatérale prédominante à droite et le long des racines nerveuses en extra-foraminal, éliminant ainsi le diagnostic de bloc sous-dural. La tomodensitométrie (Fig. 2) montre une opacification de tout l’espace péridural, nettement plus prédominant à droite.
Devant une imagerie fortement évocatrice, un bloc sensitivo-moteur du membre supérieur et un SCBH homolatéral, le diagnostic retenu est donc celui de péridurale latéralisée. Le retrait de 2 cm du cathéter permet la disparition de la symptomatologie. La présence d’un bloc sous-dural aurait imposé le retrait du cathéter. Pour une nouvelle insertion, il aurait été recommandé de changer d’espace intervertébral. Le risque de bloc sous-dural réside dans la brèche arachnoïdienne transformant l’anesthésie sous-durale en une rachianesthésie.
Conflits d’intérêt
Aucun.
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Paris, R., Raynaud, L., Portron, Y. et al. Latéralisation d’une péridurale thoracique [Lateralized thoracic epidural]. Can J Anesth/J Can Anesth 59, 1146–1147 (2012). https://doi.org/10.1007/s12630-012-9789-2
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