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Théories littéraires et indéfinition de la littérature : pour une ontologie moindre de la littérature

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Abstract

Literary theories do not offer a unitary definition of literature. This led to the conclusion that such a definition is unnecessary. This lack of a unitary definition is here reconsidered according to the basis of these theories: the ontologies of literature they develop, which they imply and which constitute as many unitary definitions of literature. Three strong ontologies are identified: literature viewed as a discourse of Being, of the world; literature approached according to a linguistic ontology; and median ontology of literature, that of deconstruction and related theories. Here is proposed a “lesser ontology,” inseparable from the quaestio that accompanies any literary text, or so said, and an invitation to use the term “medium” of Niklas Luhmann to obtain a unitary definition of literature, of literatures.

Résumé

Les théories littéraires n’offrent pas de définition unitaire de la littérature. Cela a mené à la conclusion qu’une telle définition est inutile. Ce défaut de définition unitaire est ici reconsidéré selon ce qui fonde ces théories : les ontologies de la littérature qu’elles développent, qu’elles impliquent et qui constituent autant de définitions unitaires de la littérature. Sont identifiées des ontologies fortes qui font de la littérature un discours de l’Être, du monde, une ontologie linguistique, une ontologie médiane, celle de la déconstruction et des théories apparentées. Sont ici proposées une ontologie moindre, indissociable de la quaestio qui accompagne tout texte littéraire, ou dit tel, et une invitation à reprendre le terme de « medium » de Niklas Luhmann pour obtenir une définition unitaire de la littérature, des littératures.

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Notes

  1. Pour un constat, inévitablement convenu, de l’impasse des théories littéraires, voir Eagleton, 2012.

  2. Citons, dans le cadre de la littérature « conceptuelle » un exemple de jeu sur l’indéfinition de la littérature. Cette absence de définition peut être la source d’un exercice littéraire, non pour définir la littérature, mais pour montrer la fonction d’une absence de définition. C’est le projet de Craig Dworkin dans No Medium (Dworkin, 2013). On peut effacer un texte, mais il restera des traces du format du texte et d’un contexte. La littérature effacée se pense encore littérature. Cela est encore vrai du texte réduit à un paratexte, d’un texte de Blanchot, effacé dont il ne subsiste que l’accompagnement des notes du lecteur. De fait, la littérature subsiste dans son absence, dans l’absence de l’œuvre, et, par-là, comme moyen d’une autre écriture—où il y a la définition, comme il sera ici indiqué, de la fonction de la littérature.

  3. Spivak (2003, p. 34). Notons que le mot et la notion sont empruntés à Jacques Derrida.

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Bessière, J. Théories littéraires et indéfinition de la littérature : pour une ontologie moindre de la littérature. Neohelicon 50, 447–458 (2023). https://doi.org/10.1007/s11059-023-00700-1

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