Adolescent Suicide in Quebec and Prior Utilization of Medical Services

Abstract

Background: Psychopathology is the main risk factor for adolescent suicide but several studies have shown that only a small proportion of suicide victims receive mental health care during the months preceding their suicide. The goal of this study is to describe the utilization of medical services by Quebec adolescent suicide victims during the year preceding their suicide.

Methods: All suicides of persons aged 19 or less that occurred during a five-year period were retrieved from the Quebec Coroner’s database. Corresponding medical services utilization data were retrieved from the Quebec physician payment database (RAMQ) and the Quebec hospitalization database (MED-ECHO). Data were analyzed in terms of types and intensity of medical services (physical or psychiatric), types of providers (general practitioners, psychiatrists, and other medical specialists), and timing of interventions relative to the date of suicide.

Results: 78% of all Quebec adolescent suicide victims utilized medical services during the year before their suicide. However, only 12% of all victims received medical attention for psychiatric problems, and only 9.9% met with a psychiatrist during that same period of time. General practitioners and non-psychiatric medical specialists provided medical attention for psychiatric problems to only 5.6% and 0.7% of those future suicide victims with whom they met in outpatient settings, and the intensity of their interventions was low.

Interpretation: These results suggest that the level of recognition and treatment of psy-chopathology in Quebec adolescents who later commit suicide is low, despite the fact that a large proportion of them meet with physicians during the year preceding their suicide. This suggests that information and training programs pertaining to adolescent suicide and psychopathology should be implemented for GPs and non-psychiatric medical specialists as well.

Résumé

Contexte: La maladie mentale constitue le principal facteur de risque du suicide chez les adolescents, mais plusieurs études ont montré qu’une faible proportion seulement de ces victimes de suicide avait reçu des services de santé mentale au cours des mois précédant le suicide. L’objectif de cette étude est de décrire l’utilisation des services médicaux par les adolescents québécois s’étant suicidés, au cours de l’année précédant leur suicide.

Méthode: Tous les cas de suicide de personnes de moins de 19 ans s’étant produits au Québec sur une période de cinq ans ont été extraits des bases de données des coroners. Les données sur l’utilisation des services médicaux par les victimes ont été extraites des bases de données sur le paiement des médecins de la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) et des bases de données sur les hospitalisations au Québec (MED-ECHO). Ces données ont été analysées selon le type et l’intensité des services médicaux reçus (physiques ou psychiatriques), le type de dispensateur de soins (omnipraticien, psychiatre ou autre médecin spécialiste) et la chronologie des interventions en rapport avec la date du suicide.

Résultats: Soixante-dix huit p. cent des adolescents québécois s’étant suicidés ont eu recours à des services médicaux au cours de l’année précédant leur suicide. Cependant, seulement 12 % de ces adolescents ont reçu des services pour des problèmes psychiatriques, et seulement 9,9 % ont rencontré un psychiatre au cours de cette période. Les omnipraticiens et les médecins spécialistes non psychiatres ont fourni des services pour des problèmes psychiatriques à respectivement 5,6 % et 0,7 % des futures victimes de suicide qu’ils ont rencontrées en externe, et l’intensité de ces services a été très basse.

Interprétation: Ces résultats donnent à penser que le niveau de reconnaissance et de traitement médical des problèmes de santé mentale chez les adolescents québécois qui vont se suicider est bas, bien qu’une grande partie d’entre eux rencontrent un médecin au cours de l’année précédant le suicide. Ceci suggère que des programmes de formation sur le suicide et la santé mentale des adolescents devraient être offerts aux omnipraticiens et aux médecins spécialistes non psychiatres.