Résumé
Introduction
Parmi les patients souffrant de R G O, la proportion de ceux ne consultant pas un médecin, est mal connue en France. Une enquête de population sur le RGO a donc pour objectif de mieux préciser les caractéristiques de cette pathologie, les modalités de sa prise en charge et le degré de satisfaction qui en découle.
Matériels & méthodes
L’enquètea étéréalisée par TNS SOFRES entre le 30 / 06 / 03 et le 08 / 08 / 03 auprès d ’un échantillon représentatif de 7900 individus. Le questionnaire qui renfermait 46 questions a été retourné par 70% de la cible. Parmi les 5 395 questionnaires exploitables, 1 690 personnes (31%) déclaraient avoirdéjà souffertde RGOfpyrosis et/ ou régurgitations, et 419 (8%) au moins 1 fois par semaine. Ces 419 personnes ont fait l’objet de l’analyse.
Résultats
La population était majoritairement féminine (54%) d’âge moyen égal à 51.7 ans. Un surpoids ou une obésité était présente dans 51 % deseas, mais la plupart ne fumaient pas (82%), et ne buvaient pas d’alcool régulièrement (66%). L’ancienneté du RGO était de 8.2±7.8 ans; 38% déclaraient avoir des symptômes sévères ou très sévères et 25% avaient un retentissement important dans leur vie quotidienne; 14% n’avaient jamais consulté de médecin, mais 72% avaient consulté un généraliste et 47% un gastroentérologue (GE). Un G E seul avait été consulté dans 11 % des cas; 26 % avaient consulté dans un délai < 1 mois et 26 % > 1 an. Au cours des 12 derniers mois, 68% de la population avaient consulté, en moyenne 3.3 ±2.7 fois. Une endoscopic etune pH-métrie avaient été faites chez 58% et 4% des consultants. Des conseils hygiéno-diététiques (n = 3.0±1.7) avaient été prodigués chez 78% des individus, pas toujours avec discernement (arrêt du tabac chez 53 % des fumeurs). Les individus se disaient satisfaits des explications reçues sur les symptômes et le traitement (7.4 et 7.3 sur 10); cependant, 36% auraient aimé plus d’informations. Au cours des 12 derniers mois, 89% avaient pris un médicament, sur prescription médicale dans 76 % des cas (IPP 54%, antiacides/alginates 47%, prokinétiques 16%, anti-H2 8%). Le dernier épisodede RGO avait été traité dans 79% des cas (prescription 63%, automédication 18%, conseil du pharmacien 5%). Le niveau de satisfaction était jugé respectivement excellent et moyen par 67% et 30% des patients, mais une persistance des symptômes était notée chez 24% quelle que soit la classe thérapeutique. Les traitements continus versus à la demande ou intermittents donnaient le plus satisfaction (76 % vs 65% vs 47 %).
Conclusion
Parmi les 8% de la population française adulte souffrant de symptômes de RGO au moins unefois parsemaine, 14% n’ont jamais consulté. Parmi les consultants, 26% ontattendu plusd’un an pour le faire et 58% ont eu une endoscopic. Les I P P sont les médicaments les plus prescrits, suivis par les antiacides/alginates. Le degré de satisfaction de la prise en charge est élevé, quoique imparfait, et environ un tiers des individus sont à la recherche d’informations complémentaires sur leur maladie.
Similar content being viewed by others
Bibliographie
G R Locke et al. Prevalence and clinical spectrum of gastro-esophageal reflux: a population —based study in Olmsted country, Minnesota. Gastroenterology 1997; 112: 1448–56
Conférence de consensus franco — belge, R G O de I’ adulte. Gastroenterol Clin Biol 1999; 23:56–65
Author information
Authors and Affiliations
About this article
Cite this article
Bretagne, J.F., Richard-Molard, B., Honnorat, C. et al. Le reflux gastroœsophagien (RGO) dans la population française résultats dune enquête nationale réalisée auprés d’un échantillon de 8000 personees âgées de 18 ans et plus. Acta Endosc 34, 348–349 (2004). https://doi.org/10.1007/BF03004265
Issue Date:
DOI: https://doi.org/10.1007/BF03004265