Expérimentation d'un enseignement des mathématiques en classe de sixième des lycées et collèges

Bilan et conclusions

Cette expérience a montré que le programme expérimental élaboré par la Commission Lichnérowicz pouvait être enseigné avec succès non seulement dans les classes de sixième des Lycées et Collèges d'Enseignement Secondaire, mais aussi dans les classes de sixième des Collèges d'Enseignement Général.

Des difficultés ont été rencontrées au cours de cette expérimentation.

• (a) Difficultés d'ordre matériel: les effectifs des classes étaient trop élevés pour la méthode pédagogique utilisée; certains cours étaient bruyants, et le contrôle de l'activité en classe de chaque élève était insuffisant (l'effectif idéal ne devrait pas dépasser 25 élèves par classe).

• (b) Difficultés d'ordre pédagogique les notions d'inclusion et d'appartenance se sont confondues dans l'esprit de certains élèves. L'introduction de la notion de réunion a présenté des difficultés. La réussite de cette expérience n'est pas limitée à l'acquisition des connaissances figurant au programme expérimental; elle s'est surtout manifestée par le développement d'uneattitude de l'élève:

• (c) moins d'appréhension vis-à-vis des longues suites d'opérations, et des délicates ‘recettes’ de résolution des problèmes traditionnels.

• (d) plus d'intérêt pour les mathématiques: simplicité et beauté (!!) des structures rencontrées très grande variété de leurs réalisations concrètes et familières.

• (e) moins de passivité et plus d'activité en classe: les occasions d'activités sont beaucoup plus nombreuses et attrayantes que dans l'enseignement traditionnel.

• (f) développement précoce de l'esprit logique et de l'esprit critique.

Enfin, l'expérience fut d'un grand profit pour les expérimentateurs (de leur propre aveu, spontané également):

“Le travail en équipe et les différents stages ont permis des échanges fructueux et un véritable recyclage des professeurs” — mise à jour de leurs connaissances scientifiques, changement d'esprit et d'attitude; le professeur ne considère plus que sa compétence est incontestable et achevée, il accepte de devenir ‘un élève permanent’.