Résumé
“‘Au total donc la pensée dialectique est celle qui, soit dans les rapports intérieurs à l’Etre, soit dans les rapports de l’être avec moi, admet que chaque terme n’est lui-même qu’en se portant vers le terme opposé, devient ce qu’il est par le mouvement, que c’est la même chose de passer dans l’Autre ou de devenir Soi, de sortir de Soi ou de rentrer en Soi, que le mouvement centripéte et le mouvement centrifuge sont un seul mouvement, parce que chaque terme est sa propre médiation, l’exigence du devenir et même d’une autodestruction qui donne l’Autre. Si telle est la pensée dialectique, n’est ce pas celle que nous avons essayé d’appliquer à la dichotomie de l’Etre et du Néant? (...) La dialectique à travers ses avatars, n’estelle pas en tout cas le renversement, le mouvement intelligible qui n’est pas une somme depositions ou d’enoncés tels que: I’Etre est, le Néant n’est pas, mois qui les distribue sur plusieurs plans, les intégre à un Etre en profondeur? Particuliérement en ce qui concerne les rapports de la pensée et de l’Etre, la dialectique n’est-elle pas le refus de la pensée de survol, de l’Etre tout extérieur comme de la réflexivité, la pensée au travail dans l’Etre, au contact de l’Etre auquel elle ouvre un espace de manifestation, mais oú toutes ses initiatives s’inscrivent, s’enregistrent, ou se sédimentent, ne fut-ce que comme erreurs dépassées, et prennent la forme d’une Histoire qui a son sens, même si elle tourne en rond ou marche en zizag?
C’est ce négatif qui rend possible ce monde vertical; l’union des incompossibles, l’être de transcendance, et l’espace topologique et le temps de jointure et de membrure, de sis — jonction et de démembrement — et le possible comme prétendant à l’existence — don’t “passé” et “futur” ne sont qu’expressions partielles — et le rapport: mâle-femelle — les deux mordeaux de bois que les enfants vont ajuster d’eux mêmes, irresistiblement, parce que chacun est possible de l’autre, — et “l’ecart et la totalitépar dessus les écarts”, et le rapport pensé — impensé — et le rapport de Kopulation oú deux intentions ont une seule Erfûllùng.
(Maurice Merleau-Ponty) Le visible et l’invisible NT. p. 281 TEL GALLIMARD 1964
Cette négativité qui arrive au monde qui émerge de la chair du monde
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Decriem-Franksen (2000). La Praxis Ou “Le Travail du Negatif” Dans les Derniers Ecrits de Merleau-Ponty. In: Tymieniecka, AT. (eds) Paideia. Analecta Husserliana, vol 68. Springer, Dordrecht. https://doi.org/10.1007/978-94-017-2525-5_30
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