Fire and Snow: The Dichotomies and Dichomachies of Polish Baroque Poetry

Abstract

Despite the existence of indissoluble links between the phenomena of fire, light, and sun, I have determined in my undertaking to describe the topos of fire in Polish Baroque poetry to limit myself to the manifestation of fire alone (whose Latin counterpart is ignis), eliminating from my description both light and sun. In these considerations, the only companions of fire will be those appearances which are closely linked to it physically: smoke, sparks, ash, and heat. Simplifying somewhat, I would say that the general common understanding of the word “fire”, with all of its designations except for light and sun, will set the limits of my description. The reason behind this decision is not fear of the cosmic dimensions of a more widely understood meaning of the word “fire,” which in accordance with the ancient cosmogonies takes in equally both light and sun; rather, the reason involves certain essential differences in the functioning of the symbols and metaphors of fire, light, and the sun in the religions and mythologies of the peoples of the entire world. Jean Chevalier in conjunction with Alain Gheerbrant has gathered impressive data concerning the fundamental symbols of humanity, among these the symbols of light, sun, and fire.

Le feu et la chaleur fournissent des moyens d’explication dans les domaines les plus variés parce qu’ils sont pour nous l’occasion de souvenirs impérissables, d’expériences personnelles simples et décisives. Le feu est ainsi un phénomène privilégié qui peut tout expliquer. Si tout ce qui change lentement s’explique par la vie, tout ce qui change vite s’explique par le feu. Le feu est l’ultra-vivant. Le feu est intime et il est universel. Il vit dans notre coeur. Il vit dans le ciel. Il monte des profondeurs de la substance et s’offre comme un amour. Il redescend dans la matière et se cache, latent, contenu comme la haine et la vengeance. Parmi tous les phénomènes, il est vraiment le seul qui puisse recevoir aussi nettement les deux valorisations contraires: le bien et le mal. Il brille au Paradis. Il brule à l’Enfer. Il est douceur et torture. Il est cuisine et apocalypse. Il est plaisir pour l’enfant assis sagement près du foyer; il punit cependant de toute désobéissance quand on veut jouer de trop près avec ses flammes. Il est bien-être et il est respect. C’est un dieu tutélaire et terrible, bon et mauvais. Il peut se contredire: il est donc un des principes d’explication universelle.

Gaston Bachelard, La psychanalyse du feu