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Les Profondeurs Du Réel : Le Royaume Des Mères

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  • First Online:
La dimension imaginaire du réel dans la philosophie de Husserl

Part of the book series: Phaenomenologica ((PHAE,volume 198))

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Résumé

Dès Ideen II apparaît la volonté consciente de métamorphoser le réel, plus exactement de le dévoiler mais dans une transfiguration radicale. Dans Philosophie Première et plus encore dans la Krisis, Husserl formule clairement l’idée selon laquelle le parcours phénoménologique est une sorte d’8/26/2010 7:21AMinitiation presque mystique, menant à l’équivalent d’une conversion religieuse. « Peut-être même se montrera-t-il que l’attitude phénoménologique totale, et l’épochè qui en fait partie, sont appelées par essence à produire tout d’abord un changement personnel complet qui serait à comparer en première analyse avec une conversion religieuse

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Notes

  1. 1.

    K p. 156, « Vielleicht wird es sich sogar zeigen, daß die totale phänomenologische Einstellung und die ihr zugehörige Epoché zunächst wesensmäßig eine völlige personale Wandlung zu erwirken berufen ist, die zu vergleichen wäre zunächst mit einer religiösen Umkehrung, die aber darüber hinaus die Bedeutung der größten existenziellen Wandlung in sich birgt, die der Menschheit als Menschheit aufgegeben ist », Hua VI, p. 140.

  2. 2.

    K p. 144, « [die “objektive” Welt, die “wahre” Welt] ist eine theoretisch-logische Substruktion, die eines prinzipiell nicht Wahrnehmbaren », Hua VI, p. 130.

  3. 3.

    K p. 553.

  4. 4.

    EJ p. 50.

  5. 5.

    K p. 325.

  6. 6.

    Dans la Krisis, Husserl la présente d’abord comme un processus historique. Le premier auteur de cette substruction serait ainsi Galilée. Cependant, au moins depuis Galilée, chacun d’entre nous accomplit à nouveau une telle substruction, puisque le monde ambiant nous reste accessible, Galilée ne l’a pas détruit. De plus nous verrons que, si la mathématisation du réel est le propre d’une certaine civilisation, le monde ambiant est néanmoins toujours porteur d’une tendance qui laisse le monde objectif se profiler à l’horizon.

  7. 7.

    K p. 186.

  8. 8.

    K pp. 29–30, « Die Dinge der anschaulichen Umwelt stehen ja überhaupt und in allen ihren Eigenschaften im Schwanken des bloß Typischen; Ihre Identität mit sich selbst, ihr Sich-selbst-Gleischsein und in Gleichheit zeitweilig Dauern ist ein bloß ungefähres, ebenso wie ihr Gleichsein mit anderem », Hua VI, p. 22.

  9. 9.

    K p. 553.

  10. 10.

    De la synthèse passive, p. 240 : « à la tête du présent vivant, le processus originairement instituant des objets sensibles toujours nouveaux, liés à la forme légale de la structure objectale d’ensemble, va irrésistiblement de l’avant, ce processus recommence toujours avec les data impressionnels momentanés qui se cristallisent aussitôt en objectités coexistantes et s’articulent de manière systématique », « An der Kopfstelle der lebendigen Gegenwart schreitet der urstiftende Prozeß für immer neue Sinnesgegenstände, gebunden an die gesetzliche Form der Gegenständlichen Gesamtstruktur, unaufhaltsam weiter ; immer wieder hebt er an mit impressionalen Momentandaten, die sich alsbald zu koexistenten Gegenständlichkeiten kristallisieren und systematisch gliedern », Hua XI, p. 177.

  11. 11.

    Cette idée est suggérée – et le terme de sédimentation (« ordre fixe de sédimentation [feste Sedimentordnung] ») est explicitement mentionné – dans De la synthèse passive, pp. 240–241, Hua XI, pp. 177–178.

  12. 12.

    Par exemple K p. 32, p. 400 et p. 424.

  13. 13.

    K p. 38, p. 40, pp. 69–70, pp. 77–78, p. 230, p. 240, pp. 249–250, pp. 349 sq.

  14. 14.

    K p. 70 sqq.

  15. 15.

    K p. 46, p. 76, p. 387.

  16. 16.

    K p. 387, Hua VI, p. 351.

  17. 17.

    K p. 349.

  18. 18.

    K p. 260.

  19. 19.

    K p. 260, Hua VI, p. 234.

  20. 20.

    Ideen II, p. 385.

  21. 21.

    Ibid., p. 386.

  22. 22.

    TM p. 24.

  23. 23.

    Ibid.

  24. 24.

    Voir A. Lalande, Vocabulaire technique et critique de la philosophie, Paris, P.U.F., 1926 : article « positif ».

  25. 25.

    K p. 126 et p. 200.

  26. 26.

    K p. 348.

  27. 27.

    Lalande, op. cit.

  28. 28.

    K p. 200.

  29. 29.

    MC §41, p. 140.

  30. 30.

    Ideen II, p. 388.

  31. 31.

    PP I, pp. 311–312.

  32. 32.

    Ibid., p. 311.

  33. 33.

    K p. 377.

  34. 34.

    Plus spécialement le positivisme rend également incompréhensible la rencontre avec autrui. Il est impossible, nous l’avons vu, de prétendre faire se rencontrer deux êtres d’abord conçus comme absolument indépendants. Husserl reproche ainsi à la science moderne de construire d’abord une « psychologie individuelle » qui « doit ensuite servir de base à une sociologie » (K p. 257).

  35. 35.

    Ideen II, p. 316 sq., « Naturkausalität und Motivation », Hua IV, p. 229.

  36. 36.

    Ibid., p. 321.

  37. 37.

    Ideen II, p. 128.

  38. 38.

    Ideen I, §§47 et 48.

  39. 39.

    MC §41, p. 141.

  40. 40.

    B. Spinoza, Ethique, Première partie, définition III, propositions V et VIII.

  41. 41.

    K p. 10.

  42. 42.

    Ibid., p. 268.

  43. 43.

    TM p. 24.

  44. 44.

    Ideen III, p. 114 et K pp. 76–77.

  45. 45.

    K p. 76.

  46. 46.

    Ideen III, p. 114. Voir aussi Krisis, §9, f et g et Appendice III, « L’origine de la géométrie ».

  47. 47.

    Ideen III, p. 114.

  48. 48.

    Ideen II, pp. 267–268.

  49. 49.

    Ideen II, p. 272, Hua IV, p. 194.

  50. 50.

    K pp. 10–11.

  51. 51.

    PP I, Appendice : « Kant et l’idée de la philosophie transcendantale », p. 363.

  52. 52.

    « fusion » traduit « Ineinander  », être l’un dans l’autre, PP II, p. 174, Hua VIII, p. 124.

  53. 53.

    En appendice de Philosophie Première. Première partie.

  54. 54.

    PP I, p. 363.

  55. 55.

    Par exemple, K p. 11 (Hua VI, p. 4), K p. 129 (Hua VI, p. 115), p. 135 (Hua VI, p. 121), p. 144 (Hua VI, p. 130), p. 349 sqq. (Hua VI, p. 316 sqq.) ou p. 380 et 381 (Hua VI, p. 345 et 346).

  56. 56.

    K pp. 350–351, « Umwelt ist ein Begriff, der ausschließlich in der geistigen Sphäre seine Stelle hat », Hua VI, p. 317.

  57. 57.

    K p. 351 « Unsere Umwelt ist ein geistiges Gebilde in uns und unserem historischen Leben », Hua VI, p. 317.

  58. 58.

    K p. 297, voir également p. 394.

  59. 59.

    K p. 137, (Hua VI, p. 123), K p. 177 (Hua VI, p. 158) et K p. 377 (Hua VI, p. 342).

  60. 60.

    Voir par exemple K p. 58, Hua VI, p. 50.

  61. 61.

    MC §37, p. 128, « …in der universalen Einheitsform des Strömens, in welche alle Einzelheiten selbst als darin strömende sich einordnen », Hua I, p. 109.

  62. 62.

    K p. 264, « die echte intentionale Synthesis (…) wonach in einzigartiger Verbindungsweise aus Sinn und anderem Sinn nicht bloß ein Ganzes, ein Verband wird, dessen Teile Sinne sind, sondern ein einziger Sinn, in welchem sie selbst, aber sinnhaft, beschlossen sind », Hua VI, p. 237.

  63. 63.

    K p. 129, « wenn man (…) der unverbrüchlichen Einheit des Sinnszusammenhanges inne wird, der durch alle geistigen Leistungen hindurchgeht », Hua VI, p. 115.

  64. 64.

    K p. 522.

  65. 65.

    PP II, p. 174, Hua VIII, p. 124, K p. 32 (Hua VI, p. 25), p. 353 (Hua VI, p. 319) et p. 381 (Hua VI, p. 346).

  66. 66.

    K p. 129, « Alle objektive Weltbetrachtung ist Betrachtung im “Außen” und erfaßt nur “Äußerlichkeiten”, Objektivitäten. Die radikale Weltbetrachtung ist systematische und reine Innenbetrachtung der sich selbst im Außen “äußernden” Subjektivität. Es ist wie in der Einheit eines lebendigen Organismus, den man wohl von außen betrachten und zergliedern, aber verstehen nur kann, wenn man auf seine verborgenen Wurzeln zurückgeht und das in ihnen und von ihnen aufwärts strebende, von innen her gestaltende Leben in allen seinen Leistungen systematisch verfolgt.», Hua VI, p. 116.

  67. 67.

    Krisis, Appendice XXIII, p. 534 note.

  68. 68.

    On pourra s’étonner que Husserl donne à comprendre l’esprit selon l’archétype du vivant et non l’inverse, d’autant plus qu’il récidive dans l’Appendice XXIII de la Krisis (voir, infra, p. 366 sq.), mais une telle référence à la vie permet à Husserl de dire le caractère fondamental de l’incarnation. Le flux de pensée est multiple, un écart à soi, une dispersion, une sédimentation ont bien lieu. Il y a une extériorisation de la subjectivité (même si elle demeure relative : une extériorisation de soi ) : la vie est polymorphe et elle est “centrée” – diffractée – en une multitude de pôles particuliers, accidentels et dont l’histoire reste ouverte. Ainsi rien n’est extérieur à moi dans le monde de l’esprit mais les choses et les autres sont toutefois à distance et le sens qui perce dans leurs apparences et comportements ne luit d’abord que faiblement et souvent de manière ambiguë. Le sens doit devenir de plus en plus spirituel, mais il est d’abord pressenti dans une sorte d’Einfühlung étouffée semblable à celle qui unit tout animal à ses congénères et à tout autre être vivant : une telle affinité prend la forme d’analogies vécues (dans un ajustement réciproque des comportements) plus que représentées, de comportements de mimétisme et/ou de mise en contraste, d’une propagation de l’émotion, sans qu’une conscience fasse forcément irruption, par conséquent, également, sans analyse, sans possibilité d’articulation, de définition, de mise en doute active.

  69. 69.

    K p. 180, Hua VI, p. 161.

  70. 70.

    Ibid.

  71. 71.

    Ideen I, p. 158, « alle aktuelle Erfahrung weist über sich hinaus auf Mögliche Erfahrungen, die selbst wieder auf neue mögliche weisen, und so in infinitum », Hua III, p. 112.

  72. 72.

    PP I, pp. 170–171 : « porté naïvement à naturaliser toute chose, l’on ne veut voir dans le domaine de l’expérience interne que quelque chose comme des données inscrites sur une tablette de conscience (…). Au lieu de procéder à des analyses dans l’attitude d’immanence de la psychologie et de la théorie de la connaissance tournées vers l’intériorité, au lieu d’approfondir la conscience elle-même saisie dans sa pureté (…) l’on considère, dans l’observation extérieure naturelle et naïve, soi-même et les autres hommes comme des éléments d’un monde prédonné et l’on prend leur vie intérieure, puisqu’elle se localise en même temps que le corps dans la spatialité, comme si elle était elle-même quelque chose pareille à une réalité spatiale, comme une simple complexion de données réelles (…). L’on ne voit point que ce qui, dans “l’expérience interne” pure, donc dans l’attitude purement intuitive de la réflexion s’abandonnant au donné, se présente comme le flux des cogitationes comporte, par comparaison à tout être naturel, un mode d’être d’une tout autre espèce ».

  73. 73.

    Par exemple K p. 264.

  74. 74.

    J.P. Sartre, L’être et le néant, Paris, Gallimard, 1943. Voir notamment la Première partie, Chapitre I, v. « L’origine du néant ».

  75. 75.

    Ideen I, p. 154 : titre du paragraphe 47, « die natürliche Welt als Bewußtseinskorrelat », Hua III, p. 110.

  76. 76.

    Ibid., p. 156, « Sie [die Erfahrung] allein ist es, die ihnen [den Dingen] ihren Sinn vorschreibt », Hua III, p. 111, nous soulignons.

  77. 77.

    Ibid., p. 164, « Anderseits ist die ganze räumlich -zeitliche Welt, der sich Mensch und menschliches Ich als untergeordnete Einzelrealitäten zurechnen, ihrem Sinne nach bloßes intentionales Sein, also ein solches, das den bloßen sekundären, relativen Sinn eines Seins für ein bewußtsein hat. Es ist ein Sein, das das bewußtsein in seinen Erfahrungen setzt », Hua III, p. 117, nous soulignons.

  78. 78.

    E. Husserl, Die Idee der Phänomenologie, (1907), Husserliana II, édité par P. Janssen, La Haye, M. Nijhoff, 1950, traduction française par A. Lowit, P.U.F., Epiméthée, 1970, p. 79 [55].

  79. 79.

    Ideen I, p. 309.

  80. 80.

    Ideen I, pp. 164–165.

  81. 81.

    Ibid., p. 314.

  82. 82.

    Ibid., § 135.

  83. 83.

    Ibid., p. 310, Hua III, p. 123.

  84. 84.

    MC titre du §47, idem §48, p. 173 et §49, p. 176 (Hua I, p. 136 et p. 138). Cf. également dès 1910 dans Problèmes fondamentaux de la phénoménologie, p. 168 et p. 170 : « transcendance dans l’immanence [Transzendenz in der Immanenz] » (Hua XIII, p. 164 et p. 166).

  85. 85.

    Ideen I, p. 311.

  86. 86.

    MC §20, p. 86, « Dieses in jedem Bewußtsein liegende Übersich-hinaus-Meinen muß als Wesensmoment desselben betrachtet werden »… », Hua I, p. 84.

  87. 87.

    MC p. 90, Hua I, p. 86.

  88. 88.

    Ibid., p. 86.

  89. 89.

    Ibid., p. 89.

  90. 90.

    De la synthèse passive, §46, p. 270, « Die Zukunft ist das Reich des Unbekannten, und als das ist es zunächst kein Reich des Ansich, kein Reich wahrer und in ihrer Wahrheit dem Ich vorgegebener Gegenständlichkeiten, sondern ein Reich der Unbestimmtheit », Hua XI, p. 212, nous soulignons.

  91. 91.

    Le problème subsistant est alors, nous y reviendrons, de surmonter la dualité apparente entre hylé et forme, sujet et objet. Il s’agit pour Husserl de parvenir à définir une hylé intelligente, des synthèses passives, une pensée-présence anonyme et ouverte sur laquelle germent le moi, les autres moi ainsi que les choses sans jamais vraiment s’en détacher comme voudrait le croire le naturalisme. C’est précisément un tel fond que nous pouvons, nous essaierons de le montrer, tenter de définir comme un imaginaire originel.

  92. 92.

    MC §18, p. 80.

  93. 93.

    PP II, p. 213, « In Wahrheit stehen wir in der Alleinheit eines endlosen Lebenszusammenhanges », Hua VIII, p. 153.

  94. 94.

    Ibid. « Aber es bleiben immerzu verborgene Geltungen und endlose Spielräume von Geltungen übrig », Hua VIII, p. 153.

  95. 95.

    Ibid.

  96. 96.

    PP I, 18ème leçon.

  97. 97.

    Ideen I, p. 365.

  98. 98.

    Ideen I, p. 351.

  99. 99.

    CE p. 132, « Wir fühlen uns im Strom der Erscheinungen, der gegenständlichen Abschattungen fortgezogen von Abschattung zu Abschattung, jede weist gegenständlich in der Kontinuität vorwärts, und im Vorweisen ist sie Ahnung von dem, was da nun kommt », Hua XVI, p. 103.

  100. 100.

    CE pp. 415–416.

  101. 101.

    K p. 297.

  102. 102.

    Ibid., Hua VI, p. 268.

  103. 103.

    K p. 126, Hua VI, p. 113 : « toutes ces validités-préalables, bref toutes ces présuppositions du philosophe font surgir des questions ontologiques d’une dimension nouvelle, mais bientôt extrêmement énigmatique », de même, p. 127 : « s’ouvre pour nous et pour notre plus grand étonnement une infinité de phénomènes toujours nouveaux qui appartiennent à une dimension nouvelle ». Voir également le titre du §32 : « la possibilité d’une vérité cachée dans la philosophie transcendantale de Kant : le problème d’une “nouvelle dimension”. L’antagonisme entre la “vie de surface” et la “vie profonde” », K p. 134, « Die Möglichkeit einer verborgenen Wahrheit in Kants Transzendentalphilosophie : das Problem einer “neuen Dimension”. Der Antagonismus zwischen “Flächenleben” und “Tiefenleben” », Hua VI, p. 120.

  104. 104.

    K p. 134 et p. 136 (Hua VI, p. 120 et p. 122), voir également notamment p. 135, p. 188 (les « profondeurs de la sensibilité en acte [die Tiefen der aktuellen Sinnlichkeit] », Hua VI, p. 169), p. 190 (« les modes d’apparition de diversités qui forment une unité, pris d’abord à la surface du visible, sont eux-mêmes à leur tour des unités, celles de diversités situées plus profond, qui les constituent par des apparitions, de sorte que nous sommes reconduits vers un horizon obscur », « die Erscheinungsweisen der einheitbildenden Mannigfaltigkeiten selbst wieder Einheiten sind tiefer liegender Mannigfaltigkeiten, die sie durch Erscheinungen konstituieren, so daß wir in einen dunklen Horizont zurückgeleitet werden », Hua VI, p. 170), pp. 190–193, p. 207 et p. 426.

  105. 105.

    Voir le titre du §32 et pp. 134–135 : « tout ce dont l’homme, et le savant comme les autres, peut avoir conscience dans sa vie mondaine naturelle, par son expérience, sa connaissance, ses projets pratiques, son action (…) tout cet ensemble demeure “à la surface”, laquelle est pourtant, mais de façon inaperçue, la surface d’une profondeur infiniment riche [all das verleibt in der “Fläche”, die doch nur, obschon unmerklich, Fläche einer unendlich reicheren Tiefendimension ist]», Hua VI, pp. 121–122.

  106. 106.

    Aux références citées dans les notes précédentes il faut ajouter les développements husserliens concernant l’idée d’une origine cachée (K p. 62, p. 87, pp. 134–135 et p. 174). La notion de profondeur apparaît également dans les Méditations cartésiennes, §48, p. 173 : la réduction à la sphère d’appartenance permet de mettre en valeur la « couche intentionnelle profonde [intentionale Unterschicht] » des expériences du monde objectif.

  107. 107.

    « En tombant dans le passé l’objet temporel se raccourcit et tout à la fois s’obscurcit » Leçons sur le temps, §9, p. 40 « Indem das zeitliche Objekt in die Vergangenheit rückt, zieht es sich zusammen und wird dabei zugleich dunkel », ZB p. 388 [22] ; « toute la continuité d’écoulement des passés du point précédent tombe “vers le bas” uniformément dans la profondeur du passé », ibid. §10 p. 43, « und dabei rückt die ganze Ablaufskontinuität der Vergangenheiten des vorangegangenen Punktes “herunter”, gleichmäßig in die Tiefe der Vergangenheit », ZB p. 389 [23]. « …la durée n’est plus actuelle et elle sombre sans cesse plus profondément dans le passé », « die Dauer ist nicht mehr aktuelle, sondern vergangene und stetig tiefer in die Vergangenheit sinkende. », §10, p. 43, ZB p. 390 [24].

  108. 108.

    Ideen I, p. 288, Hua III, p. 208.

  109. 109.

    Ideen II, §4 et §5, notamment pp. 28–29 : « Tout acte théorique a pour particularité que résident par avance en lui d’une certaine manière les objets appelés à devenir théoriques. Ainsi des objets se trouvent déjà constitués sur le mode pré-théorique, à ceci près qu’ils ne sont pas des objets que la théorie s’est appropriés, des objets visés au sens éminent du terme, encore moins des objets relevant d’actes qui les déterminent théoriquement ».

  110. 110.

    Ideen II, p. 376, Hua IV, p. 279 notamment.

  111. 111.

    Ideen III, p. 96.

  112. 112.

    Le thème de la profondeur est d’ailleurs omniprésent dans cet ouvrage : par exemple dès l’introduction, pp. 26–27, pp. 35–39, pp. 191–192, pp. 197, pp. 244–245, p. 274 et p. 412 ; on peut également souligner les nombreuses occurrences de la notion de soubassement (Unterlage : p. 120 [34] et p. 315 [275] ; Untergrund : p. 233 [168] et p. 268 [210]) et d’arrière-plan [Hintergrund] (pp. 37–39, p. 226, p. 232, p. 233 et p. 241 notamment).

  113. 113.

    PP II, pp. 19–20 et p. 231.

  114. 114.

    PP II, p. 122.

  115. 115.

    Ibid., 47ème leçon.

  116. 116.

    Notion récurrente dans les premiers textes consacrés par Husserl au concept de double réduction : cf. Problèmes fondamentaux de la phénoménologie, p. 180 [Hua XIII, p. 171], p. 181 [172], p. 186 [175], p. 188 [177], p. 190 [178], p. 199 [184], p. 201 [185] et p. 207 [189].

  117. 117.

    Ibid., p. 186.

  118. 118.

    « Nous voyons à présent toute la portée de cette notion [d’implication intentionnelle], les horizons infiniment ouverts qu’elle recèle », PP II, p. 212, « Wir sehen jetzt, wie weit dieser Titel [intentionaler Implikation] reicht, wie er unendliche offene Horizonte in sich schließt », Hua VIII, p. 153. « Nous sommes pris dans l’univers monadique d’un système de vie sans fin [in der Alleinheit eines endlosen Lebenszusammenhanges] (…) se révélant in finitum lorsqu’on pénètre plus avant dans les horizons du présent du passé et du futur », ibid., p. 213, Hua VIII, p. 153, et l’on peut à tout moment « plonger [hineinversanken] » dans ces horizons, ibid., Hua VIII, p. 154.

  119. 119.

    Ibid., p. 202.

  120. 120.

    PP II, p. 29. Voir également l’hommage rendu au scepticisme par Husserl dans Philosophie Première. Première partie, leçons 20 à 25.

  121. 121.

    K p. 135, Hua VI, p. 121, Husserl se réfère ici à la réflexion de H. von Helmholtz sur les rapports entre les différentes géométries, euclidiennes et non-euclidiennes. Helmholtz se demande si la géométrie riemannienne est purement hypothétique ou peut en quelque manière être jugée vraie : pouvons-nous avoir l’intuition d’un espace non-euclidien ? Afin de résoudre ce problème Helmholtz nous transporte dans diverses fictions géométriques et demande notamment si des êtres plats vivant sur une sphère pourraient accéder à la connaissance d’une troisième dimension (cf. H. von Helmholtz « Sur l’origine et la signification des axiomes géométriques », « Über den Ursprung und die Bedeutung der geometrischen Axiome », 1870, Vorträge und Reden, Band II, F. Vieweg und Sohn, Brauschweig, 4 Aufl., 1896).

  122. 122.

    CE pp. 211–212.

  123. 123.

    K p. 127, « [Phänomene sind] geistige Verläufe, welche als solche in Wesensnotwendigkeit die Funktion üben, Sinngestalten zu konstituieren. Das aber tun sie jeweils aus geistigem, “Material”, das sich immer wieder in Wesensnotwendigkeit als geistige Gestalt, als konstituiert erweist », Hua VI, p. 114.

  124. 124.

    Problèmes fondamentaux de la phénoménologie (1910–1911), p. 172, pp. 189–190, p. 193, p. 207 sqq. et p. 266 sqq., puis PP II (1923–1924), 39ème et 47ème Leçons notamment. Voir également N. Depraz, Transcendance et incarnation, op. cit., §16 et 17 notamment.

  125. 125.

    PP II, p. 122, Hua VIII, p. 86.

  126. 126.

    Ibid., p. 122, puis p. 186, p. 189, p. 192–194, p. 213 et p. 216.

  127. 127.

    Problèmes fondamentaux de la phénoménologie, p. 190.

  128. 128.

    Ibid., pp. 207–209.

  129. 129.

    PP II, p. 185 sq.

  130. 130.

    « Chaque souvenir admet de toute évidence une double réduction transcendantale : de l’une résulte le souvenir comme étant mon vécu transcendantal présent tandis que la seconde, qui intervient de manière singulière dans le contenu reproductif du souvenir, dévoile un fragment de ma vie transcendantale passée. Si ce faisant je parcours la chaîne de mes remémorations, si je me laisse en quelque sorte guider continuellement par un souvenir surgissant vers le présent actuel (..) alors je saisis par là même mon passé transcendantal continu jusqu’à ce maintenant, mais seulement selon une partie ; car si, à l’inverse, je m’interroge sur les événements de mon passé antérieur en évoquant, par un acte de reproduction, des souvenirs lointains toujours nouveaux, je m’aperçois en pratiquant la réduction phénoménologique que ma vie transcendantale remonte continuellement dans un passé sans fin. », PP II, pp. 121–122.

  131. 131.

    De la synthèse passive p. 60, nous soulignons, « Ich bin nicht nur und lebe nicht nur, sondern ein zweites Ich und ein zweites ganzes Ichleben wird bewußt, spiegelt sich gleichsam in meinem Leben, nämlich vergegenwärtigt sich in meinen gegenwärtigen Erinnerungen. Und daran noch nicht genug, nicht ein zweites Leben, sondern eine Unendlichkeit von solchen Leben, sofern die Vergangenheit ein Kontinuum ist und jedem Punkt der erinnerungsmäßigen Vergangenheit eine andere vergegenwärtigte Gegenwart mit dem vergegenwärtigten Ich und Ichleben zugehört. » Hua XI, p. 309.

  132. 132.

    PP II, 44ème Leçon et pp. 181–182.

  133. 133.

    Ibid., 47ème et 49ème Leçons.

  134. 134.

    Ibid., p. 129, PP II, p. 129. « Ichleben in Aktivität durchaus nichts anderes ist als ein Sich-immerfort-in-tätigem-Verhalten-spalten », Hua VIII, p. 91.

  135. 135.

    Ibid., p. 213.

  136. 136.

    Ibid., 46ème leçon.

  137. 137.

    R. Descartes, Méditations métaphysiques (dans Œuvres philosophiques, Paris, Bordas, 1992, « Classiques Garnier », tome II, troisième méditation, p. 430) : « Je suis une chose qui pense, c’est-à-dire qui doute, qui affirme, qui nie, qui connaît peu de choses, qui en ignore beaucoup, qui aime, qui hait, qui veut, qui ne veut pas, qui imagine aussi, et qui sent. ».

  138. 138.

    PP II, p. 133, Hua VIII, p. 93.

  139. 139.

    Ibid. et Problèmes fondamentaux de la phénoménologie, p. 165 sq.

  140. 140.

    Problèmes fondamentaux de la phénoménologie, p. 164, « Das phänomenologisch Reduzierte sinkt in die phänomenologische Gewesenheit zurück », Hua XIII, p. 163.

  141. 141.

    PP II, p. 112, voir également Problèmes fondamentaux de la phénoménologie, chapitre IV et notamment le §29 : « La sortie au-delà du domaine de donnée absolue en tant que condition de possibilité nécessaire d’une science phénoménologique » p. 171 sqq.

  142. 142.

    Problèmes fondamentaux de la phénoménologie, p. 188, « Verbleiben wir in phänomenologischer Reduktion, so steht in ihr eine unendliche Einheit des Bewußtseins da oder, wie es im Bild passend heißt, ein endlos einheitlicher Strom des Bewußtseins », Hua XIII, p. 177, voir également pp. 184–185.

  143. 143.

    PP II. p. 120, « [es ist gut] uns klarzumachen, daß unsere Methode nicht nur zum transzendentalen Leben der Gegenwart führt – so zu dem jeweiligen ego cogito, das ich jetzt vollziehe, das während meiner Reflexion jetzt für mich als mein gegenwärtiges “Ich nehme wahr, ich denke, ich wünsche, ich tue” sich strömend abspielt. Wie ich in natürlicher Einstellung als Ich-Mensch von meinem vergangenen und künftigen Leben weiß, rückblickend und vorblickend, so weiß ich, transzendentale Reduktion übend, auch von meinem transzendentalen Sein oder Leben in Vergangenheit und Zukunft », Hua VIII, p. 84.

  144. 144.

    Ibid., p. 216, « je puis me tourner vers ces aspects vagues et lointains », « Ich kann mich diesem Vagen und Fernen zuwenden », Hua VIII, p. 156.

  145. 145.

    Problèmes fondamentaux de la phénoménologie, pp. 159–160.

  146. 146.

    K p. 135.

  147. 147.

    Voir notamment Ideen II, p. 308, De la synthèse passive, pp. 221, 230, 232, 236, 242, 254, 397 et 407–409. Cf. également LFT p. 415 et Krisis, Appendice XXI.

  148. 148.

    Ideen II, p. 308.

  149. 149.

    Ideen II, notamment p. 371, Hua IV, p. 275.

  150. 150.

    Ideen II, p. 376.

  151. 151.

    Ibid., §29 et p. 373.

  152. 152.

    Ideen II, p. 217, Hua IV, p. 153 (voir également p. 329, Hua IV, p. 239). Le terme employé par Husserl est alors «Unterlage », néanmoins la parenté avec l’Untergrund constitué par mes habitus et mes pulsions est établie p. 377 (Hua IV, p. 280) et pp. 396–397 (Hua IV, pp. 294–295).

  153. 153.

    Ideen II, p. 343 et p. 373.

  154. 154.

    De la synthèse passive, p. 38.

  155. 155.

    Ibid., p. 232.

  156. 156.

    Ibid., p. 35 (Formale und transzendentale Logik, Ergänzender Text IV, Hua XVII, p. 362) et p. 364.

  157. 157.

    Ibid., p. 35, Hua XVII, p. 362.

  158. 158.

    Ibid., p. 37.

  159. 159.

    Ibid., p. 242, Hua XI, p. 179.

  160. 160.

    Ibid., p. 53.

  161. 161.

    Ibid., p. 254, Hua XI, p. 193.

  162. 162.

    Ibid.p. 39.

  163. 163.

    Ibid., p. 35.

  164. 164.

    K p. 525.

  165. 165.

    Ideen I, p. 389, Hua III, p. 281.

  166. 166.

    Ideen I, p. 388.

  167. 167.

    K p. 128, Hua VI, p. 115. Les Méditations cartésiennes parlent également de « la vie anonyme de la pensée [das anonyme cogitierende Leben] » que le regard réflexif du phénoménologue doit pénétrer (§20, p. 87, Hua I, p. 84).

  168. 168.

    Husserl les lie d’ailleurs explicitement dans une affirmation déjà citée de la Krisis : « [les réalités du monde ambiant] entrent souvent dans un certain flottement quant à leur valeur (flottent par exemple entre l’être et l’apparence, etc.). Que ce soit donc notre unique tâche de saisir précisément ce style, précisément ce “flux héraclitéen ” purement subjectif et apparemment insaisissable, dans sa totalité », p. 177.

  169. 169.

    Voir, supra, p. 91.

  170. 170.

    « aussi vide et indéterminée que puisse être cette continuité des pré-attentes, elle ne peut pas être entièrement indéterminée », De la synthèse passive, p. 74.

  171. 171.

    De la synthèse passive, p. 247.

  172. 172.

    Ibid., p. 321.

  173. 173.

    Ibid., p. 269, « Die Wahrnehmung bringt ein Neues, das ist ihr Wesen. (…) das Neue aller Erwartung ins Gesicht schlagen kann », Hua XI, p. 211.

  174. 174.

    Ibid., p. 102, « denn ein Moment ursprünglicher Originalität tritt auf », Hua XI, p. 12.

  175. 175.

    Ibid., p. 103, Hua XI, p. 13.

  176. 176.

    Zur Phänomenologie der Intersubjektivität. Zweiter Teil, Hua XIV, n°2, p. 14 (tr. fr. par N. Depraz dans Transcendance et incarnation, p. 256), nous soulignons.

  177. 177.

    La théorie husserlienne de l’institution, dans la Krisis, met très clairement en valeur ce phénomène d’écho entre ma liberté d’une part et, d’autre part, un flottement originaire, le caractère inassignable de l’origine. Nous étudierons ce point notamment lors de notre analyse de l’appendice XXVIII de la Krisis, texte dans lequel Husserl thématise l’idée d’une véritable dimension de créativité présente au sein même de la démarche de connaissance. La théorie d’une Urstiftung [institution originaire] imaginaire sollicitant la liberté et les reprises de chacun est néanmoins l’œuvre spécifique de Merleau-Ponty et sera étudiée dans un ouvrage ultérieur.

  178. 178.

    Ideen III, p. 158. Husserl reprend les concepts épicuriens qui servaient à distinguer deux sortes de plaisirs. Le plaisir catastématique est relatif au repos et à la quiétude. Le plaisir cinétique est lié au mouvement, à l’activité (cf. note de D. Tiffeneau, p. 260).

  179. 179.

    Ideen III, p. 158.

  180. 180.

    « Vgl. die Scheidung der Ersten Phänomenologie als Aufwicklung der als seiend vorgegebenen Weltkonstitution, wobei das Vorseiende nicht in den Blick tritt, und der tieferen Schichte der Phänomenologie, die die (nicht-aktive) Konstitution des Vorseienden betrifft. Hier in diesen Blättern stehen wir in der Ersten Phänomenologie. Aber freilich, in der Frage der Geburt etc. stoßen wir da nicht auf das Vorsein? », Zur Phänomenologie der Intersubjektivität. Dritter Teil : 1925–1935, N°35, p. 613.

  181. 181.

    E. Fink, VI. Cartesianische Meditation (1930–1932), Dordrecht/ Boston/ Londres, Kluwer Academic Publishers, Husserliana Dokumente II/ 1 et 2, 1988, traduction française (tome I) par N. Depraz, Grenoble, Millon, 1994, p. 89, tr. fr. p. 136.

  182. 182.

    Leçons sur le temps, p. 56.

  183. 183.

    Ideen I, p. 280 sq. et p. 480.

  184. 184.

    PP II, p. 231, Hua VIII, p. 166.

  185. 185.

    Ibid., p. 29.

  186. 186.

    Ibid., nous soulignons, Hua VIII, p. 22.

  187. 187.

    PP I, p. 89.

  188. 188.

    PP I, 9ème leçon.

  189. 189.

    Ibid., p. 81.

  190. 190.

    K p. 104.

  191. 191.

    PP I, p. 225.

  192. 192.

    K p. 89.

  193. 193.

    K p. 442 : « D’une façon absolument unique, l’être pur et simple du monde, de simple certitude d’être qu’il était devient quelque chose de librement flottant », « In ganz einzigartiger Weise wird das bislang aus schlichter Seinsgewißheit eben schlechthinnige Sein der Welt zu einem frei schwebenden », Hua VI, p. 400.

  194. 194.

    Ce thème devient central à la Renaissance, chez Ficin par exemple, cf. A. Chastel, Marsile Ficin et l’art, Genève, Droz, 1996, pp. 42–43. Voir également Plotin, Ennéades, III, 8, [30], 4 : la Nature est une âme et elle produit par contemplation, mais l’intelligence et la sensation de la nature « sont aux nôtres comme celles d’un dormeur sont à celles d’un homme éveillé. (…) [La nature] est une contemplation silencieuse et un peu vague ; iIl y a une contemplation différente de celle de la nature et plus précise qu’elle ; elle n’est qu’une image [eidôlon] de cette autre contemplation. C’est pourquoi ses productions manquent de force ».

  195. 195.

    L’image est une entité ambiguë. Elle renvoie au Principe, demeure continûment liée à lui et incarne également un certain éloignement à son égard. Elle est sa présence partout maintenue, mais diffractée et risquant de s’affaiblir ou d’être saisie de manière erronée.

  196. 196.

    Voir par ex. Plotin, Ennéades, III, 8, [30], 11 : on voit en l’intelligence « la trace [íchnos] du Bien ». De même dans le traité V, I, [10], 6 et 7 : « nous disons donc que l’Intelligence est une image [eikóna] de l’Un ». De même dans le traité V, II, [11], 1.

  197. 197.

    C’est de cette façon que Plotin explique la chute de l’âme dans le corps : celui-ci est une nouvelle image, la dernière et la plus affaiblie dans la suite des processions, une image illusoire [eídôlon] (Enn. III, 9, [13], 3).

  198. 198.

    Enn. I, 6, [1], 8 et V, 8, [31], 2.

  199. 199.

    Voir notamment Plotin, Ennéades, III, 6, [26], 7.

  200. 200.

    Enn. V, 8, [31], 10.

  201. 201.

    Par ex. Enn. V, 8, [31], 9 « Imaginez le monde sensible, avec chacune de ses parties restant ce qu’elle est sans aucune confusion, et cependant toutes ensemble en une unité, autant que possible, si bien que l’apparition de l’une quelconque d’entre elles, par exemple de la sphère extérieure du ciel, soit immédiatement liée à l’image du soleil et, à la fois, des autres astres, et que l’on voie la terre, la mer, et tous les animaux, comme en une sphère transparente, en laquelle l’on pourrait réellement tout voir. Ayez dans l’esprit l’image lumineuse d’une sphère, image qui contienne tout en elle (…). Gardez bien cette image en vous, et supprimez-en la masse ; supprimez-en encore l’étendue et la matière que vous avez dans l’imagination… ». Dans La philosophie de Plotin (Paris, Boivin, 1928), Bréhier a beaucoup insisté sur ce rôle clef des métaphores chez Plotin.

  202. 202.

    Synésius de Cyrène, De Insomnis, traduit par H. Druon, Œuvres de Synésius, Paris, Hachette, 1878, §7. Voir également R. Klein, La forme et l’intelligible, écrits sur la Renaissance et l’art moderne, articles et essais, Paris, Gallimard, 1970, chapitre I, « spirito peregrino », pp. 29–64.

  203. 203.

    De Insomnis, § 6.

  204. 204.

    Enn. V, 8, [31], 5.

  205. 205.

    Enn. V, 8, [31], 6.

  206. 206.

    Platon, La République, Livre X, pp. 596e–603e.

  207. 207.

    « Méprise-t-on les arts parce qu’ils ne créent que des images de la nature, disons d’abord que les choses naturelles, elles aussi, sont des images de choses différentes ; et sachons bien ensuite que les arts n’imitent pas directement les objets visibles, mais remontent aux raisons d’où est issu l’objet naturel », Enn. V, 8, [31], 1.

  208. 208.

    Cf. Ideen III : une science qui ne dépasse pas le stade de l’émerveillement échoue et n’est pas une science véritable : « cette merveille disparaît dès que la lumière de la phénoménologie tombe sur elle (…) elle disparaît et se métamorphose en une science entière impliquant une profusion de problèmes scientifiques difficiles » (p. 89). En note D. Tiffeneau écrit (p. 250) que Husserl fait implicitement référence à Lotze. Cette référence est explicite dans l’esquisse de la préface aux Recherches Logiques : Husserl reprochait clairement à Lotze d’avoir, dans sa Logique, trouvé en la possibilité même de la connaissance un « caractère profondément merveilleux », ce qui revient à la considérer comme impossible à comprendre et à élucider.

  209. 209.

    Ideen III, p. 96, « Die Phänomenologie ist die Wissenschaft der “Ursprünge”, der “Mütter” aller Erkenntnis, und sie ist der Mutterboden aller philosophischen Methode. », Hua V, p. 80.

  210. 210.

    Krisis, p. 174, « Wie sehr es dessen bedarf, wo wir uns nicht mehr auf dem altvertrauten Welt-Boden bewegen, sondern durch unsere transzendentale Reduktion nur am Eingangstor des nie betretenen Reiches der “Mütter der Erkenntnis” stehen » Hua VI, p. 156. Voir également PP I, p. 102.

  211. 211.

    Johann Wolfgang von Goethe, Faust, traduction française par H. Lichtenberger, Editions Montaigne, Aubier, Paris, 6218–6219.

  212. 212.

    Ibid. 6276.

  213. 213.

    Ibid. 6220.

  214. 214.

    Ibid. 6429.

  215. 215.

    Ibid. 6214.

  216. 216.

    Ibid. 6248.

  217. 217.

    Ibid. 6429–6437.

  218. 218.

    Ibid. 6290.

  219. 219.

    Ibid. 6288–6289 : « Umschwebt von Bildern aller Kreatur ».

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Dufourcq, A. (2011). Les Profondeurs Du Réel : Le Royaume Des Mères. In: La dimension imaginaire du réel dans la philosophie de Husserl. Phaenomenologica, vol 198. Springer, Dordrecht. https://doi.org/10.1007/978-90-481-9797-2_9

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