Résumé
La chose est l’entité ontologique de base du système construit par Wittgenstein. Pour exister, elle a besoin d’autres choses avec lesquelles elle existe «en alliance», in Verbindung1, formant avec elles une «configuration»; cette configuration est la deuxième entité ontologique qui s’appelle «état de choses»2: «dans l’état de choses, les choses pendent les unes aux autres comme les chaînons d’une chaîne».3 Si la possibilité que la chose c entre en configuration avec une chose d est inscrite dans la chose c, alors dans la chose d est inscrite la possibilité que d entre en configuration avec la chose c:
La chose c ne peut subsister sans être en alliance avec d’autres choses d, e, f,… qui, de leur côté, ne pourraient subsister sans être en alliance avec d’autres choses 1, m, n,…
La chose fait donc appel, pour exister, à des choses coexistantes; qu’elle n’ait pas besoin d’instances d’un type autre que la chose, e’est ce que Wittgenstein nomme sa simplicité4. En glissant cette clause dans son Système, il écarte la possibilité qu’une chose soit causa sui et met son existence à la merci des états de choses dans lesquels elle peut survivre. Mais comme ceux-ci ne lui feront pas défaut, «le stable, l’existant et la chose sont Un».5
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Aenishänslin, M. (1993). Ordo et Connexio Rerum Dans la Substance du Monde. In: Le Tractatus de Wittgenstein et l’ Éthique de Spinoza. Birkhäuser, Basel. https://doi.org/10.1007/978-3-0348-8592-8_3
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