Introduction

Résumé

En 1974, l’un de nous publiait, dans La Nouvelle Presse médicale, un article princeps sur «Les malades de l’omnipraticien» (cette dénomination alors en vogue devait être délaissée). Il s’étonnait de n’avoir guère trouvé de données chiff rées sur la distribution des malades et des maladies dans l’activité d’un médecin généraliste. D’une part, «les études médicales ne comportaient pas et comportent encore trop rarement une initiation à des enquêtes pathologiques». D’autre part, «pour sa conduite diagnostique courante, le praticien n’est guère guidé par ce que lui ont apporté ses études médicales». Dans les centres hospitaliers universitaires (CHU), l’étudiant en médecine ne voit qu’une sélection de malades peu représentatifs de ce qu’il va rencontrer dans sa pratique ordinaire. Notre conclusion était: «Pour apprendre à connaître les malades de l’omnipraticien, il faut les observer là où ils se trouvent: dans son cabinet... De telles études ne pourront qu’améliorer la connaissance de la pathologie courante et, par conséquent, la qualité des soins appliqués à la majorité des malades.»

«Un étudiant n’est pas un vase qu’on remplit, c’est un feu qu’on allume.» Montaigne