Résumé
Parlant de certains éléments qui apparaissent dans les portraits de Lorenzo Lotto, John Pope-Hennessy écrivait:
Par nature les emblèmes sont envahissants et même des peintes de l’envergure de Lotto n’arrivaient pas à les intégrer de manière satisfaisante à leurs compositions.1
Cette réflexion s’inscrit dans le cadre d’un projet de recherche subventionné par le Conseil de recherche en sciences humaines du Canada (C.R.S.H.) que je codirige avec Françoise Siguret à l’Université de Montréal et qui porte sur la figure d’Andromède, du maniérisme au Baroque.
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Notes
«Of their nature emblems are intrusive, and even painters of Lotto’s stature could not always integrate them satisfactorily in their designs.», John Pope-Hennessy, The Portrait in the Renaissance (New York: Pantheon Books, 1966),p.231.
Ripa, qui se présente comme celui qui a compulsé les savoirs des Anciens, Latins et Grecs qui eux-mêmes n’ignoraient pas ce qu’il appelle la doctrine égyptienne, s’adresse aux poètes, peintres et sculpteurs dans sa première édition de 1593; aux historiens, poètes et à ceux désireux de découvrir la sagesse occulte de l’ancien monde dans la seconde édition de 1602, sans qu’il soit question des artistes; enfin il recommande sa troisième édition-aux poètes, peintres et sculpteurs et à tous ceux qui devront représenter des figures allégoriques. Cf. l’introduction de Erna Mandowsky à l’édition fac-similé de l ’ Iconologia de Cesare Ripa de 1603 (Hildesheim, New York: Georg Olms, 1970).
Au sujet des imprese cf. Robert Klein, «La théorie de l’expression figurée dans les traités italiens sur les Imprese 1555-1612», La Forme et l ’ Intelligible (Paris: Gallimard, 1970),pp. 125-149; et à propos de l’allégorie, Hubert Damisch, Théorie du nuage (Paris: Seuil, 1972),pp.79-90. «Comment procédera donc le peintre qui veut signifier, par les moyens de son art, une chose différente de celle qu’il donne à voir? Il travaillera à former une figure dont les parties correspondent tenne à tenne à celles de la chose signifiée, tout en étant disposées dans un ordre conforme à celui des éléments de la représentation, de telle façon qu’elles constituent un ensemble si bien cohérent [...] qu’on ne sache ce qu’il faut le plus admirer, de l’exacte proportion qui existe entre les deux choses, ou du bon jugement de celui qui a su si bien ordonner les parties que le spectateur n’a à connaître que d’une seule chose, mais parfaite et délectable.», Théorie du nuage p.82.
«Représenter une idée par une figure qui «participe» à l’universalité et à l’idéalité de son objet est, comme on sait, la fonction propre du symbole, telle que l’ont conçue les néoplatoniciens de la Renaissance», Robert Klein, La Forme et l ’ Intelligible p.135.
Hubert Damisch, Théorie du nuage p. 87.
Sur les liens entre sujet, langage et visage, cf. Jean-Jacques Courtine et Claudine Haroche, Histoire du visage (Paris: Rivage, 1988).
Jean-Jacques Courtine et Claudine Haroche, Histoire du visage,p.14.
John Pope-Hennessy, The Portrait in the Renaissance,pp.214–216.
Pour les reproductions de l’¢uvre de Bronzino, je renvoie le lecteur à L’opera completa del Bronzino (Milano: Rizzoli Editore, 1973).
Erwin Panofsky, «Le mouvement néo-platonicien et Michel-Ange», Essais d ’ iconologie (Pads: Gallimard, 1967).
Ces observations se retrouvent sous la plume de nombreux historiens et étalées sur nombre d’années. Par exemple, Luisa Becherucci, Andrea Emiliani, John Pope-Hennessy et Charles MacCorquodale en parlent habilement. Gilles Godmer, dans un mémoire déposé en 1974 à l’Université de Montréal et intitulé L ’ utilisation de la sculpture dans l ’ xuvre peinte d ’ Agnolo Bronzino a en quelque sorte, compilé lesdites observations concernant motifs, poses, textures, et y a ajouté ses propres analyses. J’emprunterai ce recensement de Godmer pour constituer le dossier de ces portraits où la peinture prend des airs de sculpture.
Robert Klein, La Forme et l ’ Intelligible pp. 360–361.
John Pope-Hennessy, The Portrait in the Renaissance.
Le Pygmalion et Galatée de Bronzino «recouvrait» un Portrait de Francesco Guardi par Pontormo (v. 1529).
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Laframboise, A. (1995). Les Portraits Emblématiques de Bronzino, aux Marges des Pratiques Symboliques Consacrées dans les Arts Visuels. In: Tymieniecka, AT. (eds) The Elemental Passion for Place in the Ontopoiesis of Life. Analecta Husserliana, vol 44. Springer, Dordrecht. https://doi.org/10.1007/978-94-017-3298-7_22
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