Résumé
Toute science est “science de phénomènes”. Mais comment donner un contenu fondé et rigoureux à la connexion de la science et du phénomène comme tels, comment articuler l’une et l’autre dans une science, et passer ainsi de la formule générique et positiviste au concept scientifiquement élaboré du phénomène? Ce programme appartient sans doute à n’importe quelle phénoménologie pour autant que celle-ci est toujours quelque peu une métaphysique et donc une science de l’être. Toutefois il excède aussi l’horizon phénoménologique. Qu’est-ce qui peut excéder l’horizon phénoménologique et finalement métaphysique? Une déconstruction peut-être, mais peut-être aussi une science en tant que celle-ci n’aurait jamais été, par définition, une science de l’être. Nous nous laissons guider ici, dans la réalisation de ce programme, par l’Idée de l’autonomie radicale de la science-comme-pensée par rapport à la pensée en mode métaphysique et donc aussi phénoménologique. De cette idée, nous ferons l’épreuve plus tard. Qu’en résulte-t-il dès à présent?
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Laruelle, F. (1991). La Science des Phénomènes et la Critique de la Décision Phénoménologique. In: Tymieniecka, AT. (eds) The Turning Points of the New Phenomenological Era. Analecta Husserliana, vol 34. Springer, Dordrecht. https://doi.org/10.1007/978-94-011-3464-4_7
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