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La mort à travers la deuxième section de Sein und Zeit

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Heidegger et le problème de la mort

Part of the book series: Phaenomenologica ((PHAE,volume 211))

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Abstract

Dans ce chapitre, nous distinguerons, dans les cours tenus de 1922 à 1926, sept étapes à travers lesquelles le problème de la mort s’est inséré explicitement dans le contexte des recherches philosophiques heideggériennes de jeunesse. Annoncé implicitement dès 1920–1921 autour du thème de l’attente de la parousie décrite dans les Épîtres pauliniennes, le phénomène de la mort est déterminé graduellement à travers plusieurs tentatives d’élaboration de la structure ontologique de l’être humain. Nous pourrons suivre ainsi, pas à pas, l’approfondissement de ce thème, selon une détermination de plus en plus complexe, en comparant les éléments thématiques des œuvres de jeunesse avec leur parachèvement ultérieure dans Être et temps.

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Notes

  1. 1.

    Voir sur ce sujet J.-F. Courtine 2007, 305–325.

  2. 2.

    SZ, 259 : « Uneigentlichkeit hat mögliche Eigentlichkeit zum Grunde ».

  3. 3.

    Nous voyons ici plus clairement que, si la philosophie que Heidegger propose est une ontologie phénoménologique, cela ne signifie nullement que l’ontologie et la phénoménologie soient la même chose, sans différenciation. Au contraire, les deux perspectives sont traditionnellement assez disjointes : la phénoménologie destitue par la réduction toute thèse objective et, demeurant dans l’espace transcendantal pur, déjà réduit, se prive par principe de tout sol phénoménal qui mènerait à l’élaboration d’une ontologie. À son tour, l’ontologie élabore l’apriorique de la réalité et donc ne s’arrête pas aux phénomènes. Le talent de Heidegger, son inspiration géniale, consiste dans la création d’une conjonction entre phénoménologie et ontologie, en les articulant, sans toutefois neutraliser la tension entre celles-ci. L’ontologie est phénoménologique et la phénoménologie est ontologique, certes, mais chacune de ces dimensions conserve sa fonctionnalité distincte. La tension entre ontologie et phénoménologie s’entrevoit spécialement dans la préoccupation constante de Heidegger pour l’idée d’« attestation » : chaque construction ontologique doit toujours être attestée par une démarche phénoménologique. Mais à ces deux dimensions du projet heideggérien, il faut en ajouter une troisième : l’herméneutique. Car l’analytique du Dasein est une ontologie phénoménologique herméneutique. Pour une discussion plus ample sur cet aspect, voir J.-F. Courtine 2007, 219–267.

  4. 4.

    Il semble en effet que nous ayons affaire à une démonstration circulaire. Car (A) l’élaboration ontologique du phénomène de la mort renvoie à une modalité authentique du rapport à la mort, ensuite (B) cette modalité authentique prétend à une élaboration de l’authenticité en tant que telle, ensuite (C) l’authenticité du Dasein est la résolution (Entschlossenheit) et, finalement, (D) la possibilité authentique de la résolution surgit en connexion avec le phénomène de la mort, en tant que résolution devançante. Donc, la mort renvoie à l’authenticité, afin que l’authenticité (la résolution) renvoie elle aussi à la mort, comme devancement. Résumons encore une fois le parcours mené jusqu’ici : (1) la mort est die eigenste Möglichkeit ; (2) l’être pour la mort (Sein zum Tode) est un être pour une possibilité, un Sein zur Möglichkeit ; (3) comme tel, Sein zum Tode est un existenzielles Seinkönnen, un pouvoir-être existentiel pour la possibilité la plus propre ; (4) dans ce pouvoir-être existentiel le Dasein détermine sa totalité (Ganzheit) propre ; (5) ainsi, Sein zum Tode est le pouvoir-être-tout du Dasein : Ganzseinkönnen ; (6) par conséquent, un être pour la mort authentique (déterminé comme Vorlaufen) ouvre la possibilité d’un pouvoir-être-tout authentique (eigentliches Ganzseinkönnen) ; (7) mais le pouvoir-être-tout authentique doit être déterminé à partir du pouvoir-être authentique comme tel (eigentliches Seinkönnen) ; (8) ce pouvoir-être authentique est attesté par la conscience comme résolution du Dasein ; (9) la possibilité authentique et la plus propre de la résolution est la résolution devançante.

  5. 5.

    Ce n’est pas ici le lieu pour clarifier ce que signifie dans ce contexte le terme de « préfiguré » (vorgezeichnet), ni de préciser le sens technique du concept de préfiguration ou pré-esquisse (Vorzeichnung) dans l’entreprise philosophique heideggérienne. Remarquons seulement qu’il a une importance méthodologique indiscutable et qu’il apparaît même dans les titres des §§ 12, 50, 61 et 67.

  6. 6.

    Voir aussi, SZ, 383 : « Ce pour quoi le Dasein se décide à chaque fois facticement, l’analyse existentiale est fondamentalement incapable de l’élucider […]. Néanmoins, nous devons nous demander d’où en général peuvent être puisées les possibilités vers lesquelles le Dasein se projette facticement. Le se-projeter devançant vers la possibilité indépassable de l’existence, la mort, garantit seulement la totalité et l’authenticité de la résolution [die Ganzheit und Eigentlichkeit der Entschlossenheit]. Cependant, les possibilités facticement ouvertes de l’existence ne sauraient être empruntées à la mort […]. »

  7. 7.

    L’unification de ces lignes de la nihilité apparaît explicitement à la page 306 : « Entschlossen übernimmt das Dasein eigentlich in seiner Existenz, daß es der nichtige Grund seiner Nichtigkeit ist. Den Tod begriffen wir existenzial als die charakterisierte Möglichkeit der Un-möglichkeit der Existenz, das heißt als schlechthinnige Nichtigkeit des Daseins. » Ou à la page 308 : « Das Nichts, davor die Angst bringt, enthüllt die Nichtigkeit, die das Dasein in seinem Grunde bestimmt, der selbst ist als Geworfenheit in den Tod. »

  8. 8.

    Nous trouvons les deux formules – existenzielle Modalität et existenzielle Modalisierung – à la page 305.

  9. 9.

    SZ, 325 : « Le projeté du projet existential originaire de l’existence [das Entworfene des ursprünglichen existenzialen Entwurfs] s’est dévoilé comme résolution devançante. Qu’est-ce qui rend possible cet être-tout authentique [eigentliches Ganzsein] du Dasein quant à l’unité de son tout structurel articulé [Einheit seines gegliederten Strukturganzen] ? »

  10. 10.

    Voir sur ce sujet Dastur 1990.

  11. 11.

    SZ, 17 : « Als der Sinn des Seins des Seienden, das wir Dasein nennen, wird die Zeitlichkeit aufgewiesen ». SZ, 19 : « Dessen Sein findet seinen Sinn in der Zeitlichkeit. »

  12. 12.

    SZ, 17 : « Aber mit dieser Auslegung des Daseins als Zeitlichkeit ist nicht auch schon die Antwort auf die leitende Frage gegeben, die nach dem Sinn von Sein überhaupt steht. » À la même page : « Zeitlichkeit als Sein des seinverstehenden Daseins. »

  13. 13.

    SZ, 234 : « Der ursprüngliche ontologische Grund der Existenzialität des Daseins aber ist die Zeitlichkeit. »

  14. 14.

    SZ, 235 : « Wenn die Zeitlichkeit den ursprünglichen Seinssinn des Daseins ausmacht […] ».

  15. 15.

    SZ, 328 : « Zeitlichkeit “ist” – der Sinn der Sorge ».

  16. 16.

    SZ, 235, 301, 323 : « die Zeitlichkeit als der ontologische Sinn der Sorge ».

  17. 17.

    SZ, 326 : « Zeitlichkeit enthüllt sich als der Sinn der eigentlichen Sorge ».

  18. 18.

    SZ, 327 : « Die ursprüngliche Einheit der Sorgestruktur liegt in der Zeitlichkeit. »

  19. 19.

    SZ, 329 : « Die Zeitlichkeit ermöglicht die Einheit von Existenz, Faktizität und Verfallen und konstituiert so ursprünglich die Ganzheit der Sorgestruktur. »

  20. 20.

    SZ, 304 : « Phänomenal ursprünglich wird die Zeitlichkeit erfahren am eigentlichen Ganzsein des Daseins, am Phänomen der vorlaufenden Entschlossenheit. »

  21. 21.

    SZ, 329 : « […] les modes de la temporalisation sont différents, et cette différence consiste en ceci que la temporalisation peut se déterminer primairement à partir des diverses ekstases. La temporalité originaire et authentique se temporalise à partir de l’avenir authentique, et cela de telle manière que, étant-été de manière avenante, elle éveille pour la première fois le présent. Le phénomène primaire de la temporalité originaire et authentique est l’avenir. »

  22. 22.

    SZ, 325 : « Das die ausgezeichnete Möglichkeit aushaltende, in ihr sich auf sichZukommen-lassen ist das ursprüngliche Phänomen der Zukunft. »

  23. 23.

    Ibid. : « Si à l’être du Dasein appartient l’être authentique ou inauthentique pour la mort, celui-ci n’est possible que comme avenant [als zukünftiges] au sens qu’on vient d’indiquer, et qui reste à déterminer de plus près. »

  24. 24.

    Ibid. : « Le devancement rend le Dasein authentiquement avenant [das Vorlaufen macht das Dasein eigentlich zukünftig], de telle manière cependant que le devancement n’est lui-même possible que pour autant que le Dasein en tant qu’étant advient en général toujours déjà à soi, c’est-à-dire est en général avenant en son être. »

  25. 25.

    Heidegger exploite dans ce contexte la liaison étymologique entre kommen et Zukunft (la conversion de la racine du verbe en nom, sur le modèle ankommen → Ankunft : kommen → Kunft, zukommen → Zukunft). Voir SZ, 325 : « L’“avenir” [“Zukunft”], ici, ne désigne pas un “maintenant” [Jetzt] qui n’est pas encore devenu “effectif” [“wirklich”] et qui ne le sera qu’un jour, mais la venue [Kunft] en laquelle le Dasein advient à soi [auf sich zukommt] en son pouvoir-être le plus propre [in seinem eigensten Seinkönnen]. » Si on comprend l’idée d’avenir en son sens verbal, comme ce qui « vient » et ce qui, venant, est à-venir/avenir (tout comme le passé provient d’un présent compris comme étant ce qui se passe et est passant), nous ne devons pas pervertir ontologiquement les phénomènes en simple réalité sous-la-main. L’être pour la mort est avenant (zukünftig) précisément dans le fait que le devancement se constitue à partir de ce se-laisser-advenir (Zukommen-lassen), notamment « soi vers soi » (sich auf sich). L’autoconstitution du soi – l’avènement-du-soi-vers-soi qui boucle le parcours existential du Dasein – trouve ici, dans la dimension de la temporalité originellement avenante, son accomplissement. Et l’être pour la mort atteste explicitement que le phénomène fondamental de la temporalité est l’avenir.

  26. 26.

    SZ, 328 : « La temporalité temporalise, à savoir des guises possibles d’elle-même [Zeitlichkeit zeitigt und zwar mögliche Weisen ihrer selbst]. Celles-ci possibilisent la multiplicité des modes d’être du Dasein [die Mannigfaltigkeit der Seinsmodi des Daseins], et avant tout la possibilité fondamentale de l’existence authentique et inauthentique. »

  27. 27.

    SZ, 336–337 : « l’expression devancement […] indique que le Dasein, existant authentiquement, se laisse ad-venir à soi [aus sich zukommen läßt] en tant que pouvoir-être le plus propre, autrement dit que l’avenir doit lui-même le premier se gagner [die Zukunft erst selbst gewinnen muß], et cela non pas à partir d’un présent, mais à partir de l’avenir inauthentique [nicht aus einer Gegenwart, sondern aus der uneigentlichen Zukunft]. »

  28. 28.

    SZ, 327 : « Das Sich-vorweg gründet in der Zukunft ». Nous voyons que la particule vor- est déterminante dans le contexte de la détermination conceptuelle de l’avenir originaire, faisant partie aussi du concept de Vorlaufen et de la construction Sich-vorweg. En fait, la stratégie de Heidegger semble chercher à construire les concepts indiquant des structures temporelles à partir de telles particules grammaticales, comme par exemple dans l’idée suivante : « Le “avant” et le “en-avant” indiquent l’avenir [Dasvorundvorwegzeigt die Zukunft an] » (ibid.).

  29. 29.

    Cf. BZ, 18–19 : « Das Dasein ist eigentlich bei ihm selbst, es ist wahrhaft existent, wenn es sich in diesem Vorlaufen hält. Dieses Vorlaufen ist nichts anderes als die eigentliche und einzige Zukunft des eigenen Daseins. Im Vorlaufen ist das Dasein seine Zukunft, so zwar, daß es in diesem Zukünftigsein auf seine Vergangenheit und Gegenwart zurückkommt. »

  30. 30.

    SZ, 337 : « C’est pourquoi il y a dans le devancement un être pour la mort plus originaire que dans l’attente préoccupée de celle-ci [Daher liegt im Vorlaufen ein ursprünglicheres Sein zum Tode als im besorgten Erwarten seiner]. »

  31. 31.

    Ce n’est donc pas par hasard si nous retrouvons au début de l’ouvrage le couple Vergessenheit – Wiederholung. En effet, Heidegger affirme que « [l]a question [de l’être] est aujourd’hui tombée dans l’oubli [in Vergessenheit gekommen] », fait qui conduit à la « nécessité d’une répétition expresse de la question de l’être [Notwendigkeit einer ausdrücklichen Wiederholung der Frage nach dem Sein] » (SZ, 1). Ce qui semble suggérer que, pour Heidegger, la philosophie en général (et l’ontologie en particulier) reflète la manière d’exister de celui qui la pratique. Voir aussi le titre du § 66 : La temporalité du Dasein et la tâche qu’elle impose d’une répétition [Wiederholung] plus originaire de l’analyse existentiale.

  32. 32.

    SZ, 338 : « [Le terme] instant désigne l’échappée résolue, mais tenue dans la résolution [die entschlossene, aber in der Entschlossenheit gehaltene Entrückung], du Dasein vers ce qui lui fait encontre dans sa situation en fait de possibilités ou de circonstances de préoccupation. »

  33. 33.

    SZ, 326 : « […] il est permis de présumer que le “temps” de la compréhension vulgaire du temps [dieZeitdes vulgären Zeitverstehens] représente un phénomène certes véritable [ein echtes Phänomen], mais second [ein abkünftiges]. Ce phénomène, en effet, provient de la temporalité inauthentique [uneigentliche Zeitlichkeit], qui a elle-même son origine propre. Les concepts d’“avenir”, de “passé” et de “présent” ont tout d’abord pris naissance dans le comprendre inauthentique du temps [uneigentliches Zeitverstehen]. »

  34. 34.

    SZ, 424. La même idée est reprise dans Die Grundprobleme der Phänomenologie, GA 24, 386–387 : « […] le Dasein ne peut avoir l’idée de l’infinité du temps vulgaire que parce que la temporalité elle-même oublie, de soi, sa propre finitude essentielle. Ce n’est que parce que la temporalité est finie, au sens propre [im eigentlichen Sinne], que le temps non-propre [uneigentliche Zeit], dans son acception vulgaire, est infini. L’infinité n’est pas une qualité éminente du temps [Vorzug der Zeit], mais c’est une détermination privative [ein Privativum] qui désigne un caractère négatif de la temporalité. Il n’est pas possible d’examiner ici plus en détail la finitude du temps, parce qu’elle dépend du difficile problème de la mort, qu’il n’est pas question d’analyser dans le présent contexte. » (tr. fr., Problèmes, 328–329)

  35. 35.

    Voir aussi White 2005, 120–126.

  36. 36.

    Voir aussi Haar 1985, 54–62 et Haar 1994, 73–96.

  37. 37.

    Heidegger lui-même dit que l’enjeu de son analyse de l’historialité est « de contribuer provisoirement et pour sa part à une appropriation – dont il reste encore à la génération présente à s’acquitter – des recherches de Dilthey » (SZ, 377).

  38. 38.

    SZ, 375, 392 : l’enracinement (Verwurzelung) de l’historialité dans la temporalité. Voir aussi p. 376 : « L’analyse de l’historialité du Dasein tente de montrer que cet étant n’est pas “temporel” parce qu’il “est dans l’histoire”, mais au contraire qu’il n’existe et ne peut exister historialement que parce qu’il est temporel dans le fond de son être. »

  39. 39.

    SZ, 373 : « Non seulement l’être pour le commencement [Sein zum Anfang] est resté sans examen, mais encore et avant tout l’extension du Dasein entre naissance et mort [die Erstreckung des Daseins zwischen Geburt und Tod]. »

  40. 40.

    Voir Sözer 2000.

  41. 41.

    SZ, 374 : « L’une et l’autre “fins”, ainsi que leur “entre deux” sont aussi longtemps que le Dasein existe facticement, et elles sont comme il leur est seulement possible d’être sur la base de l’être du Dasein comme souci. Dans l’unité de l’être-jeté et de l’être pour la mort fugitif – ou devançant –, naissance et mort “s’enchaînent” à la mesure du Dasein. En tant que souci, le Dasein est l’“entre-deux” ».

  42. 42.

    SZ, 375 : « La mobilité de l’existence [Bewegtheit der Existenz] n’est pas le mouvement d’un sous-la-main [Bewegung eines Vorhandenen]. Elle se détermine à partir de l’extension du Dasein [Erstreckung des Daseins]. La mobilité spécifique du s’é-tendre é-tendu [erstreckten Sicherstreckens], nous l’appelons le provenir du Dasein [Geschehen des Daseins]. La question de l’“enchaînement” [“Zusammenhang”] du Dasein est le problème ontologique de son provenir. La libération de la structure de provenance [Geschehensstruktur] et de ses conditions temporalo-existentiales de possibilité signifie l’obtention d’une compréhension ontologique de l’historialité [Geschichtlichkeit]. »

  43. 43.

    Il faut remarquer toutefois que c’est à partir du devancement dans la mort que la naissance est reprise dans l’existence. SZ, 391 : « […] aber ist dann die “Geburt” im Zurückkommen aus der unüberholbaren Möglichkeit des Todes in die Existenz eingeholt […] » (nous soulignons).

  44. 44.

    La question de la totalité originaire du Dasein sera donc reformulée à la page 390 en tant que question sur la « totalité du provenir du Dasein [Geschehensganzheit des Daseins] ».

  45. 45.

    Remarquons la répétition de la particule nur, indiquant la condition d’exclusivité : « Nur das Vorlaufen in den Tod treibt jede zufällige und “vorläufige” Möglichkeit aus. Nur das Freisein für den Tod gibt dem Dasein das Ziel schlechthin und stößt die Existenz in ihre Endlichkeit. » (SZ, 384, n.s.)

  46. 46.

    Voir aussi SZ, 390–391 : « La résolution du Soi-même contre l’in-stabilité de la distraction [gegen die Unständigkeit der Zerstreuung] est en soi-même la continuité é-tendue [erstreckte Ständigkeit] où le Dasein en tant que destin tient “inclus” dans son existence la naissance, la mort et leur “entre-deux”, de telle manière qu’en une telle stabilité il est instantané [augenblicklich] pour le sens mondo-historial de ce qui lui est à chaque fois situation. »

  47. 47.

    SZ, 266 : « le devancement dévoile au Dasein sa perte dans le On-même et le transporte devant la possibilité, primairement dépourvue de la protection de la sollicitude préoccupée, d’être lui-même – mais lui-même dans la liberté pour la mort passionnée, déliée des illusions du On, factice, certaine d’elle-même et angoissée. »

  48. 48.

    SZ, 386 : « Das eigentliche Sein zum Tode, das heißt die Endlichkeit der Zeitlichkeit, ist der verborgene Grund der Geschichtlichkeit des Daseins. »

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Ciocan, C. (2014). La mort à travers la deuxième section de Sein und Zeit . In: Heidegger et le problème de la mort. Phaenomenologica, vol 211. Springer, Dordrecht. https://doi.org/10.1007/978-94-007-6839-0_6

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