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Scepticisme et dialectique des Lumières chez le jeune Hegel

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Scepticism in the Eighteenth Century: Enlightenment, Lumières, Aufklärung

Abstract

En 1802, pendant la deuxième année de son séjour a Iéna (1801–1807), Hegel publie l'article Verhältnis des Skeptizismus zur Philosophie (Le rapport entre le scepticisme et la philosophie) qui témoigne d’une réelle connaissance historique du scepticisme ancien et moderne, rend compte d’une réflexion très approfondie sur les problèmes épistémologiques posés par le scepticisme, et présente une théorie originale – et qui ne changera pas dans les œuvres suivantes – de la supériorité du scepticisme ancien – en tant que théorie et pratique critique des tropes – sur le scepticisme moderne, ce dernier étant entendu comme une forme de dogmatisme de la subjectivité. Selon Hegel le scepticisme ancien, qui trouve son expression authentique dans le principe de l’antinomie, représente, en tant que critique des déterminations positives, la face négative de la raison et de toute vraie philosophie. Comment Hegel en est-il venu à développer cette conception rationaliste du scepticisme et de son rôle critique en tant que moment négatif de la philosophie ? Si la littérature critique sur Hegel et le scepticisme a bien étudié le lien entre ce texte et les œuvres systématiques, notamment en analysant les nombreuses sources philosophiques expliquant l’intérêt de Hegel pour le scepticisme, il me semble que la genèse de la question du scepticisme dans les travaux de jeunesse mérite encore d’être traitée. En effet, quel est le lien entre les écrits de jeunesse (1785–1800), qui étaient dédiés à des sujets pratiques, politiques et religieux, et ce que Hegel écrit en 1802 sur le scepticisme en tant que face négative de la raison philosophique ? Est-ce que la conception épistémologique et métaphilosophique du scepticisme développée à Iéna doit être envisagée comme une réponse à des questions sociales, politiques et religieuses qu’Hegel s’était déjà posées dans les écrits des années précédentes ? Ne doit-on pas voir ici d’autres faces de la problématique sceptique dans l’œuvre de Hegel, notamment en ce qui a trait aux dimensions politiques et religieuses ? Répondre à ces questions, c’est, selon moi, poser le problème des Lumières chez Hegel. La question de la signification des Lumières pour le jeune Hegel (1785–1800) est en fait directement liée au moment historique et théorique pendant lequel le scepticisme est devenu constitutif de sa conception de la philosophie.

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Notes

  1. 1.

    Je remercie Sébastien Charles et Claudie Hamel pour la révision du texte français.

  2. 2.

    Cf. GW4, 208/G.W.F. Hegel, La relation du scepticisme avec la philosophie, suivi de L’essence de la critique philosophique, trad. B. Fauquet, Paris, Vrin, 1986, p. 36 : « Une vraie philosophie a nécessairement en même temps un côté négatif dirigé contre tout qui est limité ». Les abréviations suivante furent utilisées pour les œuvres de Hegel : GW1  =  G.W.F. Hegel, Gesammelte Werke, Bd 1. Frühe Schriften. Teil 1, Fr. Nicolin et G. Schüler (éds.), Hamburg, Meiner, 1989 ; GW3  =  G.W.F. Hegel, Gesammelte Werke, Bd 3. Frühe Exzerpte, G. Schüler et F. Nicolin (éds.), Hamburg, Meiner, 1991. GW4  =  G.W.F. Hegel, Gesammelte Werke, Bd. 4 : Jenaer Kritische Schriften, H. Buchner et O. Pöggeler (éds.), Hamburg, Meiner, 1968. GW5  =  G.W.F. Hegel, Gesammelte Werke. Bd 5. Schriften und Entwürfe 1799–1808, M. Baum et K.R. Meist (éds.), Hamburg, Meiner, 1998. Nohl  =  H. Nohl, Hegels theologische Jugendschriften, Tübingen, Mohr, 1907. PE  =  G.W.F. Hegel, Premiers écrits (Francfort 1797–1800), trad. O. Depré, Paris, Vrin, 1997.

  3. 3.

    Dans le travail le plus important consacré au scepticisme chez Hegel, celui de Forster, on ne trouve que de rares allusions aux écrits de jeunesse (voir M.N. Forster, Hegel and Scepticism, Harvard University Press, Cambridge, Mass., 1989, p. 118–119). Sur le rapport avec le platonisme et le néoplatonisme, voir H. Bucher, Zur Bedeutung des Skeptizismus beim jungen Hegel, « Hegel-Studien », Beiheft 4, Bonn, Bouvier, 1965, p. 49–56 ; M. Baum, Die Entstehung der hegelschen Dialektik, Bonn, Bouvier, 1989, p. 185–191 ; F. Chiereghin, Platonische Skepsis und spekulatives Denken bei Hegel, in V. H.F. Fulda et R.-P. Horstmann (éds.), Skeptizismus und spekulatives Denken in der Philosophie Hegels, Stuttgart, Klett-Cotta, 1997, p. 29–49. Sur d’autres sources sceptiques voir en particulier K. Vieweg, Philosophie des Remis. Der junge Hegel und « das Gespenst des Skeptizismus », München, Fink, 1999.

  4. 4.

    La première édition des manuscrits de jeunesse de Hegel a été publiée en 1907 in Nohl. L’édition critique des écrits et fragments des périodes de Stuttgart, Tübingen et Berne est maintenant disponible dans l’édition de l’Hegel-Archiv : GW1 et GW3.

  5. 5.

    Pour une interprétation dans ce sens des écrits de jeunesse de Hegel voir I. Testa, Hegel critico e scettico. Illuminismo, repubblicanesimo e antinomia alle origini della dialettica, Padova, Il Poligrafo, 2002.

  6. 6.

    L’influence de Reimarus en ce qui concerne la critique hégélienne du judaïsme et de la communauté chrétienne peut être retrouvée dans Nohl, 273, 373–374. Voir sur ce point Ch. Jamme, Ein ungelehrtes Buch. Die philosophische Gemeinschaft zwischen Hölderlin, und Hegel in Frankfurt 1797–1800, Bonn, Bouvier, 1983, pp. 206, 241–242, 281. Selon Karl Rosenkranz, le premier biographe de Hegel (cf. K. Rosenkranz, Hegels Leben, Berlin, 1844, p. 48), Hegel aurait lu pendant la période de Berne le Tractatus theologico-politicus de Spinoza – un livre qui était présent dans la bibliothèque de Tschugg ou Hegel travaillait comme précepteur. Sur l’influence de Hume (dont la Natural History se ressent déjà dans un des premiers écrits de Tübingen, cf. GW1, Text 13, 78), en particulier en ce qui concerne la conception de la « religion du peuple [Volksreligion] » – une notion qu’on retrouve déjà dans l’essai du 10 août 1787 Sur la religion des Grecs et des Romains (GW1, Text 4) – voir Testa, op. cit., pp. 30, 52–68. Il semble certain qu’Hegel pouvait trouver dans la bibliothèque de Tschugg l’History of the decline and Fall of the Roman Empire (London, 1766–1788) de E. Gibbon (cf. K. Rosenkranz, op. cit., p. 60 ; H. Strahm, « Aus Hegels Berner Zeit. Nach bisher unbekannte Dokumenten » in H. Schneider et N. Waszek (éds.), Hegel in der Schweiz (1793–1796), Bern/Frankfurt, P. Lang, 1996, pp. 287–316, en particulier p. 314), l’historien anglais de formation sceptique dont les analyses sur la décadence de l’empire romain et sur l’origine du christianisme ont été influencées par Bayle, Montesquieu, les Lumières et surtout par Hume. Sur l’influence de Gibbon en ce qui concerne l’interprétation hégélienne des premières communautés chrétiennes, cf. Ph. Muller, « Hegel und Gibbon. Oder wie der Philosoph dank der Lektüre des Historikers zu sich selbst findet » in Hegel in der Schweiz, pp. 145–171. Sur l’influence de Gibbon en ce qui concerne la critique républicaine du christianisme et la liaison dangereuse entre christianisme et domination voir Testa, op. cit., pp. 30, 52–58.

  7. 7.

    Pour une analyse systématique cf. M. Brecht et J. Sandberger, « Hegels Begegnung mit der Theologie im Tübinger Stift », Hegel-Studien, 5, 1969, p. 76–79.

  8. 8.

    Pour une analyse de l’influence du Scottish Enlightenment sur le jeune Hegel voir N. Waszek, The Scottish Enlightment and Hegel’s Account of Civil Society, Dohrdrecht/Boston/London, Kluwer, 1988. Pour l’influence de l’Essay on the History of Civil Society de A. Ferguson sur le sujet de la dialectique de la vertu dans les écrits de Berne voir Testa, op. cit., pp. 176–177, 185–186.

  9. 9.

    L’influence de Rousseau sur la notion de Volksreligion qu’Hegel avait déjà développée à Stuttgart pourrait être tirée du chapitre VIII du troisième livre du Contrat social où il est question de la « religion civile » (cf. M. Fujita, « Philosophie und Religion beim jungen Hegel », Hegel-Studien, Beiheft 26, Bonn, Bouvier, 1985, p. 33).

  10. 10.

    Sur ce point sont très importantes, outre les annotations du Journal de Stuttgart, les Exzerpta de la période 1785–1788, qui témoignent de la lecture faite par Hegel de penseurs comme Kästner, Sulzer, Nicolai, Feder, Garve, Mendelssohn, Eberhard (et, à travers eux, de Voltaire, Gibbon, Montesquieu, Ferguson, Kant, Schiller, Rousseau). Cf. Frühe Exzerpte, in GW3, p. 1–200.

  11. 11.

    On peut penser que la référence en partie ironique à « notre temps éclairé » retrouvée ou dans le Journal de Stuttgart (cf. GW1, Text 1, 30) ou dans l’essai sur La religion des Grecs et des Romains, renvoie implicitement à la distinction tracée par Kant dans le Was ist Aufklärung ? entre l’« époque des Lumières » (Zeitalter der Aufklärung) et les « époques éclairées » (aufgeklärte Zeitalter).

  12. 12.

    GW1, Text 1, 30.

  13. 13.

    Sur ces aspects de l’Aufklärung allemande, voir P. Kondylis, Die Aufklärung im Rahmen des neuzeitlichen Rationalismus, Stuttgart, Klett-Cotta, 1981, p. 19.

  14. 14.

    L’influence de Lessing, en particulier en ce qui concerne l’appréciation hégélienne du Nathan, se retrouve déjà dans la critique de l’imagination déformée développée par Hegel dans les premiers écrits de la période de Tübingen : cf. GW1, Text 15, 81 ; Text 16, 94.

  15. 15.

    « Sonst glaube ich auch, diese Aufklärung des gemeinen Mannes habe sich immer nach der Religion seiner Zeit gerichtet », GW1, Text 1, 30.

  16. 16.

    Sur le rapport entre Gibbon et Hume, voir M. Andreas Weber, David Hume und Edward Gibbon, Religionsoziologie in der Aufklärung, Frankfurt am Main, Anton Hain Verlag, 1980. Sur la relation entre Hegel, Gibbon et Hume voir aussi Testa, op. cit., p. 101 sq.

  17. 17.

    Cf. Nohl, 152–213 ; GW1, Texte 32–34, 279–378.

  18. 18.

    GW1, Text 31, 207–278.

  19. 19.

    Sur l’importance permanente de la Révolution française pour la pensée de Hegel, cf. Ritter, Hegel und die französiche Revolution, Frankfurt am Main, Suhrkamp Verlag, 1965 ; O. Pöggeler, « Philosophie und Revolution beim jungen Hegel », in O. Pöggeler, Hegels Idee einer Phänomenologie des Geistes, Freiburg/München, Alber, 1973, pp. 13–78 ; J. Habermas, « Hegels Kritik der franzö-sischen Revolution », in Theorie und Praxis, Neuwied/München, Luchterhand, 1967, pp. 128–147.

  20. 20.

    Cf. GW1, Text 26, 164.

  21. 21.

    Cf. GW1, Text 32, 342–345.

  22. 22.

    Voir Testa, p. 113 sq.

  23. 23.

    Cette conception de la raison comme « destin » se trouve déjà dans GW1, Text 25, 159.

  24. 24.

    Cf. GW1, Text 19, 124–125.

  25. 25.

    Cf. GW1, Text 16, 94/G.W.F. Hegel, La vie de Jésus, précédé de Dissertations et fragments de l’époque de Stuttgart et de Tübingen, Paris, Vrin, 2009, p. 64.

  26. 26.

    GW1, Text 37, 407.

  27. 27.

    Cf. Hegel an Schelling, Ende Januar 1795, in J. Hoffmeister (ed.), Briefe von und an Hegel, I, Hamburg, Meiner, 1969, Nr. 8, pp. 16–17.

  28. 28.

    Cf. GW1, Text 32, 297.

  29. 29.

    Cf. Nohl, 374. L’édition critique des écrits de Francfort n’est pas encore terminée. On fera pourtant référence, en ce qui concerne plusieurs écrits de cette période, à l’édition de Nohl.

  30. 30.

    Cf. Nohl, 254/PE, 194–195.

  31. 31.

    Nohl, 243–244/PE, 176–177.

  32. 32.

    Nohl, 374.

  33. 33.

    Nohl, 250/PE, 189.

  34. 34.

    Nohl, 252/PE, 192.

  35. 35.

    Nohl, 250/PE, 189.

  36. 36.

    Cette critique implicite du cartésianisme se trouve en particulier dans le fragment Die Liebe (novembre 1797), cf. Nohl, 378.

  37. 37.

    GW5, 16–18/PE, 362–365.

  38. 38.

    GW5, 16/PE, 363.

  39. 39.

    GW5, 17/PE, 363.

  40. 40.

    GW5, 17/PE, 364.

  41. 41.

    Pour une interprétation très différente de la dialectique de l’Aufklärung chez le jeune Hegel, par rapport à Rousseau et au sujet du mythe, voir notamment Ch. Jamme, « Aufklärung via Mythologie. Zum Zusammenhang von Naturbeherrschung und Naturfrömmigkeit um 1800 », in Ch. Jamme et G. Kurz (éds.), Idealismus und Aufklärung. Kontinuität und Kritik der Aufklärung in Philosophie und Poesie um 1800, Stuttgart, Klett-Cotta, 1988, pp. 35–58 ; R. Bubner, « Rousseau, Hegel und die Dialektik der Aufklärung », in J. Schmidt (éd.), Aufklärung und Gegen Aufklärung in der europäischen Literatur, Philosophie und Politik von der Antike bis zur Gegenwart, Darmstadt, Wissenschaftliche Buchgesellschaft, 1989, pp. 404–420.

  42. 42.

    Dans ce sens Hegel parle de l’« autocontrainte [Selbstzwang] de la vertu kantienne » (Nohl, 290 ; PE, 269) et montre que « la moralité est la dépendance à l’égard de moi-même, la division en soi-même » (Nohl, 390 ; PE, 215).

  43. 43.

    Dans ce sens, Hegel écrit que « l’élargissement contre nature de la sphère de l’amour s’embrouille dans une contradiction, dans un effort erroné qui devait devenir le père du fanatisme actif ou passif le plus terrible » (Nohl, 324 ; PE, 314).

  44. 44.

    Cf. GW1, Text 21, 133.

  45. 45.

    Cette évolution épistémologique de la philosophie hégélienne se retrouve déjà dans les écrits de la fin 1797 et du début 1798, où l’opposition entre l’un et la multiplicité, l’universel et le particulier, la liberté et la nature, est pensée à nouveau à travers les catégories du « sujet » et de l’« objet ». Cf. Nohl, 376–377, 395.

  46. 46.

    Voir Testa, op. cit., pp. 46–50.

  47. 47.

    F.I. Niethammer, Probe einer Übersetzung des Sextus Empirikus drei Büchern von den Grundlehren der Pyrrhoniker, in G.G. Fülleborn (éd.), Beyträge zur Geschichte der Philosophie, Züllichau/Freystadt, Frommann, 1791.

  48. 48.

    C.F. Stäudlin, Geschichte und Geist des Skeptizismus, vorzüglich in Rücksicht auf Moral und Religion, Leipzig, Crusius, 1794–1795.

  49. 49.

    G. Ploucquet, Disputatio de Epoche Pyrrhonis, Tübingen, Litteris Erhardianis, 1758.

  50. 50.

    À ce sujet voir K. Vieweg, Philosophie des Remis, op. cit., pp. 42–48.

  51. 51.

    An Schelling, Januar 1796, Briefe, I, Nr. 16, p. 36.

  52. 52.

    K. Rosenkranz, Hegels Leben, op. cit., p. 100.

  53. 53.

    GW4, Verhältniss des Skeptizismus zur Philosophie, p. 207 (La relation du scepticisme avec la philosophie, op. cit., p. 36) : « Où mieux que dans la philosophie platonicienne pourrions-nous trouver document et système plus parfait et mieux accompli du scepticisme authentique, que ceux que propose le Parménide ? ».

  54. 54.

    Sur la distinction entre scepticisme religieux et scepticisme épistémologique, voir R.H. Popkin, The History of Scepticism from Erasmus to Spinoza, Berkeley, University of California Press, 1979.

  55. 55.

    GW4, Verhältniss des Skeptizismus zur Philosophie, p. 208 (La relation du scepticisme avec la philosophie, p. 39).

  56. 56.

    Nohl, 382/PE, 137.

  57. 57.

    Nohl, 347/PE, 372.

  58. 58.

    GW5, Dass die Philosophie, p. 271.

  59. 59.

    GW5, 227. « Philosophia critica caret Ideis, et imperfecta est Scepticismi forma ».

  60. 60.

    GW4, Verhältniss des Skeptizismus zur Philosophie, p. 208 (La relation du scepticisme avec la philosophie, p. 36).

  61. 61.

    G.W.F. Hegel, Gesammelte Werke, Bd. 9 : Phänomenologie des Geistes, W. Bonsiepen et R. Heede (éds.), Hamburg, Meiner, 1980, p. 295.

  62. 62.

    G.W.F. Hegel, Werke in zwanzig Bänden, E. Moldenhauer et K.M. Michel (éds.), Frankfurt am Main, Suhrkamp, 1971, vol. XVIII, p. 359 ; vol. XIX, p. 291, 320, 401.

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Testa, I. (2013). Scepticisme et dialectique des Lumières chez le jeune Hegel. In: Charles, S., J. Smith, P. (eds) Scepticism in the Eighteenth Century: Enlightenment, Lumières, Aufklärung. International Archives of the History of Ideas Archives internationales d'histoire des idées, vol 210. Springer, Dordrecht. https://doi.org/10.1007/978-94-007-4810-1_19

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