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Introduction : quel donné ? Quelle(s) question(s) ?

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Le donné en question dans la phénoménologie et le néokantisme

Part of the book series: Phaenomenologica ((PHAE,volume 224))

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Résumé

Dans le dernier quart du XIXe siècle, à une époque où l’esprit positiviste triomphait dans les sciences de la nature et dans la psychologie scientifique naissante, le concept de donné (das Gegebene, Gegebenes), véritable clef de voûte du positivisme, fut la cible de virulentes critiques en philosophie. Parmi les témoignages présents dans la littérature de langue allemande de cette époque, on trouve notamment cette question formulée par le philosophe Karl Groos : « Le donné en question est-il vraiment donné ? » (‘Gibt’ es überhaupt ‘Gegebenes’ ?). Loin d’être tautologique, comme on pourrait le penser au premier abord, cette formule parvient à exprimer de manière efficace la perplexité partagée par toute une génération de philosophes vis-à-vis de l’être-donné dudit donné positiviste. Dans le néokantisme et la phénoménologie, à savoir dans les deux mouvements les plus influents au tournant du XXe siècle, cette perplexité a motivé une véritable problématisation de la notion de donné de la sensation ainsi qu’une réflexion approfondie sur les différents modes, tantôt intentionnels, tantôt conceptuels, de donation dudit donné. Après avoir exposé la polysémie du concept positiviste du donné, nous reconstruirons la genèse de ce concept philosophique chez Kant et Herbart.

Le problème du ‘donné’ nous mène dans les profondeurs des controverses les plus épineuses de la philosophie. Comment comprendre l’expression ? Où faut-il chercher le donné ? Le donné en question est-il vraiment donné ? (Groos 1907, p. 75) (« Das Problem des ‘Gegebenen’ führt tief in die dornigsten Streitfragen der Philosophie. Was versteht man unter dem Ausdruck? Wo ist das Gegebene zu suchen? ‘Gibt’ es überhaupt ‘Gegebenes’? »)

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Notes

  1. 1.

    Cf. notamment Stern, 1903. Dans cet article, Stern critique l’usage psychologiste de la notion de donné en adoptant un point de vue néokantien. Cf. également Von Malottki, 1929. Il s’agit d’un compte-rendu commandé par la société kantienne à la fin des années 1920.

  2. 2.

    On trouve une toute première expression de cette perplexité vis-à-vis du donné chez les représentants de l’École de Brentano. Sur ce point, cf. 1.4. de ce travail.

  3. 3.

    Cf. Laas 1884, p. 183: « Thatsache an erster Stelle [ist] das hic et nunc in meinem Bewusstsein Gegebene ». Laas est convaincu qu’une science du monde sensible qui prend son point de départ dans le donné et s’y limite est possible sans recours à une instance transcendantale de type kantien.

  4. 4.

    Cf. Schuppe 1878, p. 143. Parmi les autres représentants de la Immanenzphilosophie, il faut notamment compter A. Leclair, R. von Schubert-Solden, et M. Kauffman. Le neurologue, psychiatre et philosophe Theodor Ziehen est également associé à ce mouvement. Cf. Ziehen 1913. Dans cet ouvrage, Ziehen a proposé de trouver un synonyme du terme de donné de la sensation et a proposé la notion d’origine grecque de « Gignomene ».

  5. 5.

    Cf. Mach 1900, p. 156.

  6. 6.

    Cf. Ritter 1984.

  7. 7.

    Hume n’a pas besoin de faire appel au concept de donné pour désigner les impressions (perceptions sensibles), puisqu’il n’admet pas de conscience unitaire à laquelle ces impressions pourraient être données. Les perceptions existent telles des substances, séparément les unes des autres, et sont par conséquent indépendantes de l’esprit, qui n’est qu’un amas ou un faisceau de perceptions élémentaires. Ainsi, dans le contexte de l’ontologie atomiste de Hume, il n’est pas nécessaire de dire que les impressions sont données : elles sont là, c’est un fait, c’est comme cela, ni plus, ni moins. Cf. Hume. 1748.

  8. 8.

    Ritter (éd.) 1974, p. 102–103.

  9. 9.

    Cf. Ibid., p. 101. Heyde, auteur de l’article « Gegeben(es) » du Ritter, précise que le terme latin de datum est dérivé du grec ancien « dedomenon, doden ». Dans l’antiquité gréco-latine, le terme est utilisé dans l’artisanat pour désigner un matériau de construction ainsi que dans les mathématiques où il présente la donnée d’un problème. Notons que cet usage primitif du terme donné dans le langage non-philosophique fait déjà apparaître l’hétéronomie primordiale du donné par rapport à une forme quelconque ou au travail de la pensée.

  10. 10.

    Cf. Wolff 1712, chap VIII, § 1.

  11. 11.

    Wolff est en effet l’instaurateur de l’allemand comme langue philosophique dans le monde universitaire du XVIIIe siècle. C’est à lui que l’on doit la plupart des traductions des termes latins en allemand.

  12. 12.

    Cf. Ritter (éd.) 1974, p. 101: « Erhöhte Bedeutung erlangte der Terminus als erkenntnistheoretisch verengter Fachausdruck hauptsächlich durch den Kritizismus. ».

  13. 13.

    Cf. Kant 2001, p. 117 : « L’objet indéterminé d’une intuition empirique s’appelle phénomène (Erscheinung). »

  14. 14.

    Ibid. p. 143. Ce passage fait écho à la célèbre formule énoncée au début de l’Esthétique transcendantale : « c’est par la médiation de la sensibilité que des objets nous sont donnés, et c’est elle seule qui nous fournit des intuitions ; mais c’est par l’entendement qu’ils sont pensés, et c’est de lui que procèdent les concepts. » (Ibid. p. 117)

  15. 15.

    Cf. Ibid. p. 178. Cf. aussi ibid. p. 175, note a) : « Il y a trois sources originaires (capacités ou pouvoirs de l’âme) qui contiennent les conditions de la possibilité de toute expérience et ne peuvent elles-mêmes être dérivées d’aucun autre pouvoir de l’esprit, à savoir sens, imagination et aperception. C’est sur elle que reposent 1. La synopsis du divers a priori par les sens ; 2. La synthèse de ce divers par l’imagination ; 3. L’unité de cette synthèse par l’aperception originaire. »

  16. 16.

    Grâce à des travaux récents, on sait que le lexique de la « sensation » a fait son entrée en philosophie dans la première moitié du XVIIe siècle par les portes de la physique, de la physiologie et de la psychologie avant de devenir la matrice de l’empirisme britannique classique. Sur ce point, nous renvoyons à la passionnante étude de De Calan 2012.

  17. 17.

    Herbart fait partie de « l’autre XIXe siècle allemand », dénomination rassemblant tous les auteurs de la première moitié du XIXe siècle qui s’opposent à l’idéalisme spéculatif de Hegel-Fichte-Schelling pour s’engager sur la voie d’un réalisme de l’expérience. C’est ainsi qu’a proposé de l’appeler Jocelyn Benoist dans un livre éponyme. Cf. Benoist 2002.

  18. 18.

    Avec Herbart, on assiste, comme l’écrit Ernst Cassirer dans le riche chapitre qu’il lui consacre dans le troisième volume du Problème de la connaissance dans la philosophie moderne, le donné devient le fondement de toute prétention à la vérité en philosophie. Cf. Cassirer 2004, p. 364.

  19. 19.

    Cf. Herbart 1828/29.

  20. 20.

    Cf. Von Ehrenfels 1890.

  21. 21.

    Cf. Herbart 1808, p. 185.

  22. 22.

    Cf. Cohen 1885.

  23. 23.

    Cf. notamment Natorp 1887.

  24. 24.

    Dans le troisième tome de la Philosophie des formes symboliques, Cassirer critique en ces termes le concept machien de donné : « Nous adressons à la théorie de Mach une seule question que nous avons jusqu’à présent adressée à toutes les tentatives de déterminer la simple ‚matière‘ de la connaissance en dehors de toute formation et indépendamment d’elle. La parole de Goethe selon laquelle l’art consiste à reconnaître que tout ce qui est facticiel relève déjà de la théorie, vaut pour la sensation simple comme pour n’importe quel fait. » Cassirer 2010, p. 29. C’est nous qui traduisons.

  25. 25.

    Cf. Rickert 1909.

  26. 26.

    Cf. Windelband 1912.

  27. 27.

    Cf. Hönigswald 1903.

  28. 28.

    L’école de Brentano désigne l’ensemble des étudiants de Franz brentano qui se sont réclamés de son enseignement. Parmi eux, on compte notamment Stumpf, Marty, Meinong, Twardowski, Husserl et Ehrenfels. La psychologie empirique de Brentano et de ses élèves formait, en face de la psychologie expérimentale de Wilhelm Wundt, l’autre tendance de la psychologie scientifique naissante à la fin du XIXe.

  29. 29.

    C’est à Boring que nous empruntons la distinction entre « psychologie du contenu » et « psychologie de l’acte ». Cf. Boring 1957, p. 359–361.

  30. 30.

    Au sujet de la critique que Brentano adresse au sensationisme, nous renvoyons à la conférence qu’il a donnée au cinquième congrès international de psychologie à Rome en 1905. Cf. Brentano 1905.

  31. 31.

    Carl Stumpf reproche à Mach de ne connaître « absolument aucun autre être que celui des phénomènes. Ceux-là même sont les réalités recherchées, les seuls ‚éléments’ de l’univers. Il n’y a rien au-delà ou en-deça d’eux, rien non plus de physique qui soit totalement irréductible à des phénomènes. Les atomes comme les energies de la physique mathématique sont pour lui des constructions conceptuelles auxiliaires sans aucune signifiation rélle. » Cf. Carl Stumpf 2007, p. 3.

  32. 32.

    Ce faisant, nous inscrivons notre travail dans la continuité du projet récent de Thiemo Breyer autour de la « phénoménologie de la pensée », qui donnera lieu à la publication d’un collectif. Breyer cherche dans ce collectif à dissiper l’image réductionniste de la phénoménologie dominante dans la philosophie analytique. Cf. Breyer (éd.) 2016.

  33. 33.

    Cf. Nagel 1974. Les textes de Nagel ont encore une influence importante dans les débats actuels, comme en témoignent par exemple quelques textes dans le recueil récent de Montague/Bayne, Cognitive Phenomenology. Michelle Montague elle-même, ainsi que Michael Tye y réduisent la phénoménologie à une théorie de la conscience phénoménale. Cf. Montague 2011.

  34. 34.

    Sur ce point, voir notre article : Dörr. Irarrázaval. Mundt. Palette 2017.

  35. 35.

    Cf. Husserl 1962, p. 302.

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Palette, V. (2018). Introduction : quel donné ? Quelle(s) question(s) ?. In: Le donné en question dans la phénoménologie et le néokantisme. Phaenomenologica, vol 224. Springer, Cham. https://doi.org/10.1007/978-3-319-73797-3_1

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