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La triade farabienne du logos, son parallèle grec et son écho latin chez Arnoul de Provence

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Book cover The Language of Thought in Late Medieval Philosophy

Part of the book series: Historical-Analytical Studies on Nature, Mind and Action ((HSNA,volume 5))

Abstract

Previous inquiry has shown that Parisian arts master Arnoul of Provence’s (Arnulfus Provincialis) recovery of the Latin al-Fārābī in his Division of the sciences (ca. 1250) not only treats interior and exterior logos but indeed assumes, as does its source, a triadic doctrine of logos. The revised edition and translation of the relevant paragraph from Arnoul’s short work, accomplished here by taking into consideration a certain duality in the manuscript tradition, allows us to suggest an interpretative nuance that avoids a problematic repetition in the explanation of the Farabian triple logos that Claude Panaccio rigorously compares to John of Damascus’ tripartition of philosophical logos in Le Discours intérieur.

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Notes

  1. 1.

    Parmi les signes d’attention portés à cet insigne ouvrage dès sa parution, on notera le numéro thématique lavallois—Lafleur (dir.) (2001, 207–276) (avec réponses de Claude Panaccio)—, qui fait d’entrée de jeu mention du prix Grammaticakis-Neumann décerné par l’Académie des sciences morales et politiques de France.

  2. 2.

    Le discours intérieur: Jean Damascène, al-Fārābī et Arnoul de Provence, 4 décembre 2000, dans le cadre de mon séminaire PHI-65088 Recherches en philosophie médiévale.

  3. 3.

    Au fil de l’exégèse, je renvoie de façon complémentaire à une division en paragraphes qui correspond aux numéros de ces derniers dans Arnoul de Provence, Divisio scientiarum, éd. Lafleur, mais qui n’a été explicitée jusqu’ici que dans une traduction française parue en prépublication: Lafleur et Carrier (2004, 56–83). Sauf indications contraires, tous les passages traduits l’ont été par J. Carrier et moi-même. Quant aux éditions latines citées ici, je ne reproduis pas nécessairement leur orthographe ou leur ponctuation.

  4. 4.

    Al-Fārābī, De scientiis, “translatus a Girardo Cremonensi,” éd. Schupp, 40–42 (éd. Palencia, 136): “Et hec quidem dictio dicta est apud Antiquos secundum tres intentiones, quarum una est sermo exterior cum voce, et est ille quo fit interpretatio lingue de eo quod est in mente. Et secunda est sermo fixus in anima, et est rationata que dictiones significant. Et tertia est virtus animalis (‘ab anima’ in marg. ms. Paris, BnF, lat. 9335) creata in homine qua (‘que’ ms. Brügge et ms. Graz) discernit discretione propria homini absque reliquis animalibus, et est illa qua homini comprehenduntur rationata et scientie et artes et ea fit consideratio. Et ea discernit inter bona opera et mala. Et ipsa invenitur in omni homine, […].”

  5. 5.

    Al-Fārābī, De scientiis cap. 2 (“De scientia dialetice”), “translatus a Girardo Cremonensi,” éd. Schupp, 42 (éd. Palencia, 136–137): “Hec ergo scientia propterea quod dat regulas in logos exteriore et regulas in logos interiore, et rectificat, cum eo quod dat de regulis in utrisque rebus, logos tertiam (tertia éd. Palencia), que inest homini cum creatione et dirigit eum ita ut non faciat operationem suam in utrisque rebus nisi secundum illud quod est rectius et perfectius et melius, nominatur nomine derivato a logos que dicitur secundum tres modos, sicut plures librorum qui dant regulas in logos exteriore tantum (tamen éd. Palencia), de libris illorum qui sunt scientie grammatice, tamen (correctement corrigé à partir de ‘tantum’ dans le ms. Paris, BnF, lat. 9335; l’éd. Palencia a ‘tamen’, de même que les deux adaptations de Gundissalinus, mais l’éd. Schupp a ‘tantum’), nominantur nomine dialetice. Et manifestum est quod illud quod dirigit ad illud quod rectum est in omnibus modis logos est dignius hoc nomine.”

  6. 6.

    Celle parue, en mode de prépublication, dans Lafleur et Carrier (2004, 81) ne reflétant pas toutes les précisions mises au jour grâce à cette étude.

  7. 7.

    Une traduction plus littérale donnerait: “<§78> Or la logique selon al-Fārābī est dite d’après logos—c’est-à-dire discours ou raison—par antonomase, parce que le logos qui est concept du mental, par le logos qui est discours extérieurement proféré, elle <l’>exprime, et aussi <le> manifeste, et <parce que>, par l’un et l’autre <logos>, la vertu discrétive en l’homme existant incomplète, devant les autres <sciences, cette science la> perfectionne en raisonnant, en laissant en elle l’habitus de la science ou de l’opinion.”

  8. 8.

    “Hec autem est de sermone, tanquam obiecto sensus quod prom<p>tius habemus ut per ipsum quod in mente conceptum est aliis exprimamus. Nam inter cetera obiecta sensuum illud per voluntatem formamus, non sic colores vel sapores.”

  9. 9.

    Proclus, In Timaeum, liber II, pars 1, éd. Diehl, 218: “μήποτε οὖν, ὥσπερ ἔλεγεν ὁ ἡμέτερος διδάσκαλος, τῶν λόγων πολλαχῶς λεγομένων—ἄλλοι γάρ εἰσιν οἱ ἀπὸ νοῦ προϊόντες δημιουργικοὶ λόγοι, […] καὶ ἄλλοι τινὲς οἱ ἐν τῇ ἐπιστήμῃ θεωρούμενοι, καὶ ἄλλοι τρίτην ἀπόστασιν ἀπὸ νοῦ λαχόντες, οἱ ἐν προφορᾷ διδασκαλίας ἕνεκα κινούμενοι καὶ τῆς πρὸς ἀλλήλους κοινωνίας […]· ἄλλο γάρ ἐστι τὸ νοερῶς, ἄλλο τὸ ἐπιστημονικῶς, ἄλλο τὸ διδασκαλικῶς”; trad. Festugière (1967), 41–42: “Peut-être donc est-ce ceci, comme le disait notre Maître. “Paroles” peut se prendre en différents sens: car autres sont les paroles créatrices issues de l’intellect […], autres les paroles que l’on considère intérieurement dans la réflexion scientifique, autres les paroles dont le lot est d’être deux fois éloignées de l’intellect, celles qui sont proférées au dehors en vue de l’enseignement et des rapports sociaux. […] Autre en effet est le “parler à la manière de l’Intellect” (τὸ νοερῶς), autre le “parler intérieurement dans la réflexion scientifique” (τὸ ἐπιστημονικῶς), autre le “parler pour instruire ” (τὸ διδασκαλικῶς).”

  10. 10.

    Jean Damascène, Ἔκδοσις ἀκριβὴς τῆς ὀρθοδόξου πίστεως. Expositio fidei (= De fide orthodoxa), éd. Kotter, 41: “Λόγος ἐστὶν ὁ οὐσιωδῶς τῷ πατρὶ ἀεὶ συμπαρών. Λόγος πάλιν ἐστὶ καὶ ἡ φυσικὴ τοῦ νοῦ κίνησις, καθ’ ἣν κινεῖται καὶ νοεῖ καὶ λογίζεται οἱονεὶ φῶς αὐτοῦ ὢν καὶ ἀπαύγασμα. Λόγος πάλιν ἐστὶν ὁ ἐνδιάθετος ὁ ἐν καρδίᾳ λαλούμενος. Καὶ πάλιν λόγος ἐστὶν ἄγγελος νοήματος. Ὁ μὲν οὖν θεὸς λόγος οὐσιώδης τέ ἐστι καὶ ἐνυπόστατος, οἱ δὲ λοιποὶ τρεῖς λόγοι δυνάμεις εἰσὶ τῆς ψυχῆς οὐκ ἐν ἰδίᾳ ὑποστάσει θεωρούμενοι, ὧν ὁ μὲν πρῶτος τοῦ νοῦ φυσικόν ἐστι γέννημα ἐξ αὐτοῦ ἀεὶ φυσικῶς πηγαζόμενον, ὁ δεύτερος δὲ λέγεται ἐνδιάθετος, ὁ δὲ τρίτος προφορικός” (pour une traduction française fiable et philosophiquement maîtrisée de ce passage, où les trois sens philosophiques de logos sont précédés par son sens théologique, voir Panaccio 1999, 80). Pour la traduction latine (utilisée par Thomas d’Aquin) de Burgundio de Pise, voir l’annotation ci-dessous.

  11. 11.

    Thomas d’Aquin, Summa theologiae, I, q. 34, a. 1, Resp., éd. Caramello, 177: “[…] sciendum est quod verbum tripliciter quidem in nobis proprie dicitur […]. Primo et principaliter interior mentis conceptus verbum dicitur; secundario vero, ipsa vox interioris conceptus significativa; tertio vero ipsa imaginatio vocis verbum dicitur. Et hos tres modos verbi ponit Damascenus, in I libro, cap. 13, dicens quod verbum dicitur naturalis intellectus motus, secundum quem movetur et intelligit et cogitat, velut lux et splendor, quantum ad primum; rursus verbum est quod non verbo profertur, sed in corde pronuntiatur, quantum ad tertium; rursus etiam verbum est angelus, idest nuntius, intelligentiae, quantum ad secundum”; “[…] il faut savoir que verbe est certes triplement dit en nous […]. Premièrement et principalement le concept intérieur de l’esprit est dit verbe; tandis que secondairement, la voix significative du concept intérieur; tandis que troisièmement l’imagination même de la voix est dite verbe. Et ces trois modes du verbe Damascène <les> pose, dans le livre I, c. 13, disant que le verbe est dit mouvement naturel de l’intellect, selon lequel il se meut et intellige, comme une lumière et une splendeur, quant au premier; à nouveau le verbe est ce qui n’est pas proféré par un verbe, mais prononcé dans le cœur, quant au troisième; à nouveau aussi le verbe est l’ange, c’est-à-dire le messager, de l’intelligence, quant au second.”

  12. 12.

    Jean Damascène, De fide orthodoxa, I, 13, §17, “translatus a Burgundione Pisano,” éd. Buytaert, 62–63: “‘Verbum est quod substantialiter cum Patre semper coexistit.’ Verbum rursus est et naturalis intellectus motus, secundum quem movetur et intelligit et cogitat, velut lux eius ens et splendor. ‘Verbum rursus est quod non verbo profertur, sed in corde enunciatur. Et rursus Verbum est angelus intelligentiae.’ Igitur Deus quidem Verbum et substantialis est, et enhypostatos (id est in hypostasi ens). Reliqua vero tria verba virtutes sunt animae, non in propria hypostasi considerata; quorum quidem primum intellectus naturale est genimen, ex ipso semper naturaliter irrigatum; secundum vero dicitur quod in corde dispositum; tertium vero est quod profertur” (les deux séries de guillemets internes indiquent les phrases provenant du florilège Doctrina Patrum de Incarnatione Verbi ou du Viae dux adversus Acephalos d’Anastase Sinaïte: Panaccio 1999, 80-81); “‘Le Verbe est ce qui coexiste toujours substantiellement avec le Père.’ À nouveau, le verbe est le mouvement naturel de l’intellect, selon lequel il est mû et intellige et cogite, comme étant sa lumière et <sa> splendeur. “À nouveau, le verbe est ce qui n’est pas proféré par le verbe, mais est énoncé dans le cœur. Et à nouveau le verbe est le messager de l’intelligence.” C’est pourquoi le Dieu Verbe est certes et substantiel et enhypostasié (c’est-à-dire un étant en hypostase). Tandis que les trois autres verbes sont des vertus, <c’est-à-dire des puissances>, de l’âme, non pas considérées en hypostase propre; le premier de ces <verbes> est certes un produit naturel de l’intellect, à partir de lui-même toujours naturellement irrigué; tandis que le second est dit <celui> qui <est> disposé dans le cœur; tandis que le troisième est <celui> qui est proféré.”

Références

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Lafleur, C., Carrier, J. (2017). La triade farabienne du logos, son parallèle grec et son écho latin chez Arnoul de Provence. In: Pelletier, J., Roques, M. (eds) The Language of Thought in Late Medieval Philosophy. Historical-Analytical Studies on Nature, Mind and Action, vol 5. Springer, Cham. https://doi.org/10.1007/978-3-319-66634-1_17

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