Abstract
In this final chapter, I illustrate the power of the collaborative nature of the project by discussing some of the recurring elements as they appear in the different texts. I consider the collective depiction of the representation of the erosion of Rwandan traditional belief systems and the creative reinsertion/subversion of cultural frames of reference and storytelling devices, with a focus on the interconnectedness with nature and the figure of the sage.
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Notes
- 1.
« Hélas ! il y a Imana et Imana. Vous disiez Imana pour désigner ce que vous adoriez avant le christianisme. Et maintenant vous dites encore Imana au sein de l’Église. Le dieu chrétien n’est pas nécessairement Imana » (Lamko 2002: 107).
- 2.
«—Je veux parler de Christ.
———Laissez-le tranquille ! Avec tout ce que vous lui avez fait dans ce pays ! Vous avez tué Christ un million de fois. Et puis, pourquoi vous occupez-vous des gens qui ne sont pas présents ? Christ est aux abonnés absents ici. La misère, elle est présente…les veuves…les orphelins…les infirmes, les sans-emploi » (Lamko 2002: 107–8).
- 3.
« Pour moi, le viol de la Reine [Mukandoli], s’est fait d’abord par un religieux. Que veut dire arracher à tout un peuple son univers mythique, tout ce qui fonde ses valeurs religieuses, c’est-à -dire ses valeurs de rassemblement ? Ils l’ont fait un peu partout en Afrique. Le Rwanda s’est prêté à cela mais à fond » (Lamko, in Kalisa 2005: 275).
- 4.
« Dieu, Imana ou n’importe quel nom qui vous réjouisse ! Comprenez bien que je sois troublée puisque je ne sais plus qui vous êtes. Imana, celui d’autrefois, Imana Lenoir était sagesse et générosité, ne réclamait ni cathédrale, ni encens, ni dévot en grand robe crème violeur de femme. Vous, Imana d’aujourd’hui, Imana Leblanc que l’on a saisi à je ne sais quel cyclone et qui me déchirez en noir, écoutez ma prière, la dernière » (Lamko 2002: 40–1).
- 5.
« À la ressemblance de Caïn, ils tuèrent leurs frères de façon gratuite, inutile » (Kayimahe 2001: 19).
- 6.
« Le premier crime de l’humanité fut un fratricide. Caïn et Abel étaient des frères. […] Le fils d’Adam a tué son frère. Un crime resté impuni. ‘Si l’on tue Caïn, il sera vengé sept fois’ prévint le Créateur. Les voies du Seigneur sont insondables. Amen. C’est donc l’histoire de deux frères. Nés du même père. Nés de la même mère. L’aîné cultivait le sol, le cadet faisait paître ses vaches. Ils vivaient heureux et sans histoire, jusqu’au jour où les vaches envahirent les champs de l’aîné. […] » (Ilboudo 2000: 27).
- 7.
One can think here of the origin myths, according to which different parts of Rwandan society were alleged to have been the descendants of Gihanga, Kazi, or Imana. Gatwa, Gahutu, and Gatutsi, the ancestors of the Twa, Hutus, and Tutsis respectively, were put through a variety of tests which would determine their vocation and position in society.
- 8.
« ‘Il leva le bâton et frappa les eaux du Fleuve sous les yeux de Pharaon et de ses serviteurs. Toutes les eaux du fleuve se changèrent en sang.’ Prodige ou sortilège ? Sur la route de Nyamata, nous traversons un pont qui enjambe la rivière Nyabarongo. Ses eaux, grises aujourd’hui, étaient vermillon durant les mois de terreur. Elles ont charrié des milliers de corps confiés à leurs soins par l’hystérie collective » (Ilboudo 2000: 64).
- 9.
For more on the ambiguous motif of the shadow, present both in her title and in her portrayal of selected persons in her text, such as Consolate and Annonciata, read De Beer (2016a: 57–9).
- 10.
« le soleil a éclipsé derrière les collines sans crier gare » (Djedanoum 2000b: 18).
- 11.
« Ce jour-là , le soleil ne se leva pas. Comment aurait-il pu ? Tout un pays venait de sombrer dans les ténèbres. Les dernières lueurs d’espoir venaient de s’éteindre. […] Il n’y avait plus place pour la lumière. Nous étions dans le royaume opaque de la haine et de la violence. L’éclipse allait durer trois longs mois » (Ilboudo 2000: 34).
- 12.
« Le personnage du devin existe dans la culture rwandaise traditionnelle. Mais je lui ai ajouté la fonction de diseur de vérités puisque son statut particulier lui permet d’être directement en rapport avec les dieux. Il a la force de dénoncer les tares du passé mais aussi celles du présent, puisque les morts et les vivants l’écoutent. Il fait la jonction entre les deux » (Tadjo 2000).
- 13.
« Le mensonge à trop nuit à notre nation. […] Souviens-toi ma fille: ‘Aho kuryamira ukuri wariyamira ubugi bw’intorezo’ (‘Au lieu de se coucher sur la vérité, il vaut mieux se coucher sur le tranchant d’une hache’) » (Ilboudo 2000: 25).
- 14.
I have previously analyzed the conflict between the two systems and some of the points I make here are taken from that article, which was written in French and reworked in this chapter. Consult De Beer (2016b).
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de Beer, AM. (2020). Conclusion: The Mythical Universe of Storytelling. In: Sharing the Burden of Stories from the Tutsi Genocide. Palgrave Studies in Cultural Heritage and Conflict. Palgrave Macmillan, Cham. https://doi.org/10.1007/978-3-030-42093-2_7
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