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D’Alembert et la mécanique céleste

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Abstrait

En tête de ses «Eléments de Philosophie», D’Alembert définit lui-même ce XVIIIe siècle dont il est un des principaux artisans à la fois sur le plan des sciences que celui de la philosophie. Il dit: Pour peu qu’on considère avec des yeux attentifs, le milieu du siècle où nous vivons, les éléments qui nous agitent, ou du moins qui nous occupent, nos mœurs, nos ouvrages, et jusqu’à nos entretiens, il est bien difficile de ne pas apercevoir qu’il s’est fait à plusieurs égards un changement bien remarquable dans nos idées; changement qui, par sa rapidité, semble nous en promettre un plus grand encore. C’est au temps à fixer l’objet, la nature et les limites de cette révolution, dont notre postérité connaîtra mieux que nous les inconvénients et les avantages ... Notre siècle s’est donc appelé par excellence le siècle de la Philosophie ... Si on examine sans prévention l’état actuel de nos connaissances, on ne peut disconvenir des Progrès de la Philosophie parmi nous. La science de la nature acquiert de jour en jour de nouvelles richesses; la Géométrie en reculant ses limites, a porté son flambeau dans les parties de la Physique qui se trouvaient le plus près d’elle; le vrai système du monde a été connu, développé et perfectionné ... Depuis la Terre jusqu’à Saturne, depuis l’Histoire des Cieux jusqu’à celle des insectes, la Physique a changé de face. Avec elle presque toutes les autres Sciences ont pris une nouvelle forme ... Cette fermentation, agissant en tous sens par sa nature, s’est portée avec une espèce de violence sur tout ce qui s’est offert à elle, comme un fleuve a brisé ses digues ... Ainsi depuis les principes des sciences profanes jusqu’aux fondements de la révélation depuis la Métaphysique jusqu’aux matières de goût, depuis la Musique jusqu’à la Morale, depuis les disputes de Théologiens jusqu’aux objets du commerce, depuis les droits des Princes jusqu’à ceux des peuples, depuis la loi naturelle jusqu’aux lois arbitraires des Nations, en un mot depuis les questions qui nous touchent davantage jusqu’à celles qui nous intéressent le plus faiblement, tout a été discuté, analysé, agité du moins.

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(2007). D’Alembert et la mécanique céleste. In: La loi de la gravitation universelle Newton, Euler et Laplace. Springer, Paris. https://doi.org/10.1007/978-2-287-72083-3_5

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  • Publisher Name: Springer, Paris

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