Introduction
La prévalence du virus de l’hépatite B (VHB) n’est pas bien connue au Burundi. Des études parcellaires rapportent des taux variés. Aucune étude nationale n’avait été faite dans notre pays.
But
Déterminer la prévalence de l’AgHBs au Burundi à partir d’une enquête nationale.
Méthodes
Lors d’une enquête nationale de séroprévalence du VIH en 2002 par le CEFORMI au CHUK, entre 2 et 4 ml de sérum et de plasma avaient été décantés pour chaque échantillon puis conservés à −20°C pour usage ultérieur. Nous avons repris et analysé ces échantillons.
Résultats
Au total, 5 569 personnes ont été enrôlées, 2 660 (47,8 %) hommes et 2 909 (52,2 %) femmes. 1 051 (18,9 %) étaient en zone urbaine, 1 062 (19,1 %) en zone semi-urbaine et 3 456 (62 %) en zone rurale. L’âge moyen était de 31 ± 15 ans avec une médiane de 28 ans. La séroprévalence nationale de l’AgHBs était de 4,6 % (259/5569). Elle était de 5,4% (144/2660) chez l’homme et de 3,9% (114/2909) chez la femme (p < 0,01). En zone urbaine, la séroprévalence était de 5,9 % (62/1051), 6,3 % (32/505) chez l’homme et 5,5 % (30/546) chez la femme. En zone semi-urbaine, la séroprévalence était de 4,6 % (49/1062), 5,4 % (26/484) chez l’homme et 4 % (23/578) chez la femme. En zone rurale, elle était de 4,3 % (148/3456), 5,2 % (87/1672) chez l’homme et 3,4 % (61/1784) chez la femme. La co-infection avec le VIH était rare: 0,9%(9/1051) en zone urbaine, 0,3%(3/1062) en zone semi-urbaine et 0,3 % (9/3456) en zone rurale.
Conclusion
La prévalence du virus de l’hépatite B est estimée à 4,6 % au Burundi. Elle est plus élevée chez l’homme (5,4 %) que chez la femme (3,9 %), en zone urbaine (5,9 %) qu’en zone rurale (4,3 %). Elle est parmi les taux les plus bas en Afrique noire.