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Littérature et terreur: L’Attentat de Yasmina Khadra (2005) et Terrorist de John Updike (2006)

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Abstract

The main point of this paper is to examine the relationships between literature, on the one hand, and terror and terrorism, on the other hand. The aim is first to assess the theoretical aspects of the question by defining the concepts, by organizing a classification of terror narratives, by considering the links between literature and terrorism (can we speak about a “terrorist novel” as Margaret Scanlan does ?) and by identifying affinities between novelist and terrorist under Don De Lillo’s proposal. Then the paper delivers an analysis of two novels, Yasmina Khadra’s L’Attentat (2005) and John Updike’s Terrorist (2006), in which narrative construction of terrorist act is examined, as well as the representation of victims and perpetrators and the varying interpretations according to novelists’ identities and nationalities. The paper intends to devote an in-depth reflection about the agency of literature in such a context and the possibility of representation of a traumatic event in a globalized background of violence.

Résumé

L’article se propose d’étudier les relations entre littérature et terreur et terrorisme. Il s’agit d’abord de faire un état théorique de la question en définissant les concepts, en dressant une typologie des récits de la terreur et en examinant les liens entre littérature et terrorisme (peut-on parler d’un « roman terroriste » comme Margaret Scanlan ?), des affinités entre romancier et terroriste comme le propose Don DeLillo. L’article propose ensuite une analyse de deux romans, L’Attentat de Yasmina Khadra et Terrorist de John Updike, dans lesquels il s’agira d’étudier la construction narrative de l’acte terroriste, la représentation des victimes et des auteurs de cet acte et, finalement, les différences d’interprétation qui proviennent de l’identité et de la nationalité des deux romanciers. L’article s’inscrit dans la problématique plus large d’une réflexion sur ce que peut la littérature dans un tel cadre et sur la possibilité de représentation de l’événement traumatique dans un contexte mondialisé de violence.

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Notes

  1. Franck et Gruber (2012) reprennent un article de Rosenblatt, « The age of irony comes to an end », publié dans Time Magazine (24 Septembre 2001).

  2. Franck et Gruber (2012) reprennent un article de Wood, « Tell me how does it feel ? », publié dans The Guardian (6 octobre 2001).

  3. A. Houen cite un article de Kathryn Flett, « Images that Mocked all Powers of Description », publié dans The Observer (16 septembre 2001).

  4. Le terme désigne d’abord les soldats japonais de la Seconde Guerre mondiale qui sacrifiaient leur vie contre les objectifs ennemis.

  5. Désormais les citations seront données avec l’abréviation K. suivie du numéro de la page.

  6. Désormais les citations de l’édition originale seront données avec l’abréviation U. suivie du numéro de la page.

  7. Pour Alain Pessin (1996), le terrorisme est un phénomène d’image et de médiatisation qui contribue à la création d’un événement imaginaire. Il s’appuie sur les travaux de Rudolf Otto qui, en 1917, publie son livre intitulé Le Sacré, portant en sous-titre « L’élément non rationnel dans l’idée de divin et sa relation avec le rationnel » .

  8. Les théories ou philosophies dites « du care » trouvent leur origine dans une étude publiée par Carol Gilligan (1982). Elle établit le paradigme moral du care comme la capacité à prendre soin d’autrui, le souci prioritaire des rapports avec autrui.

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Clavaron, Y. Littérature et terreur: L’Attentat de Yasmina Khadra (2005) et Terrorist de John Updike (2006). Neohelicon 45, 587–601 (2018). https://doi.org/10.1007/s11059-018-0445-x

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