La Stevia rebaudiana est une herbe vivace à feuilles oblongues et crénelées et à saveur sucrée. Elle est originaire des zones d’altitudes du Brésil et du Paraguay. Elle a été introduite et est cultivée dans de nombreuses régions du globe, en particulier en Asie (Japon, Corée, Taïwan). Les feuilles renferment une série d’hétérosides formés à partir d’un alcool: le stéviol (stévioside, rébaudiosides, dulcoside). Le stévioside peut représenter jusqu’à 10 % de la masse de la feuille. On peut l’extraire par l’eau, le réextraire par le butanol et, généralement, le purifier par filtration sur charbon et cristallisation. Le stévioside possède un pouvoir sucrant, environ 200 fois plus élevé que celui du saccharose; il semble dépourvu de toxicité. La faible activité antihormonale qui avait été signalée n’a pu être retrouvée lors d’expérimentations ultérieures. Des points d’interrogation subsistent malgré tout: la mise en évidence de l’activité mutagène de certains métabolites du stéviol, formés in vitro par des microsomes hépatiques humains, incite à approfondir l’étude du métabolisme de ce produit. Couramment utilisé au Japon, le stévioside est également commercialisé au Brésil, au Paraguay et dans d’autres pays. Il peut être associé à la glycyrrhizine. Aux États-Unis, il ne bénéficie pas du statut GRAS (generally recognized as safe) permettant la mise sur le marché de substances ou extraits ajoutés aux aliments, car considérés comme sans danger, et demeure interdit par la FDA (Food and Drug Administration) comme additif (non comme supplément diététique). Il ne figure pas non plus sur les listes d’additifs agréés par l’Union européenne. Récemment, le rébaudioside A a été autorisé comme édulcorant en France.