À Paulette Destouches-Février et Éric Émery, pour leur générosité. À mon maître Touki.
«L’expérience n’a plus pour rôle que de mesurer nos actes déployés, et les divergences qu’elle peut déceler ne saurait entamer le cristal de nos gestes.» GastonBachelard,La Valeur inductive de la relativité (1929).
Résumé
La Valeur inductive de la relativité est sans conteste l’ouvrage le plus méconnu de toute l’œuvre «philosophique» de Gaston Bachelard. Au silence presque total, à l’absence de lectures, ne répondent que des interprétations du «premier genre», appuyées sur un certain ouï-dire discursif, mais qui font l’autorité des pseudo-standards. Les positions bachelardiennes sont ici confrontées àLa Déduction relativiste d’Émile Meyerson. Le poids de l’analyse portera essentiellement sur un dépl(o)iement du dispositif bachelardien d’induction et deconstruction. L’appareillage «inductif» doit être pensé sur le modèle électromagnétique, et la position «constructiviste» est toujours liée au travail de synthèse. Enfin, c’est une véritable métaphysique que semble dès lors devoir engendrer cette «pensée des sciences».
Abstract
La Valeur inductive de la relativité is undoubtedly the least known «philosophical» work of Gaston Bachelard. Before an almost total silence, with the absence of readings, the replies are only «first type» interpretations supported by a certain discursive hearsay, but which have the authority of pseudo-standards. The Bachelardian positions are here confronted byLa Déduction relativiste of Émile Meyerson. The weight of the analysis will essentially rest upon a display of the Bachelardian device ofinduction and ofconstruction. The «inductive» preparation must be thought out on the electromagnetic model and the «constructivist» position is always linked to the effort of synthesis. In short, it is a veritablemeta-physics which seemingly must generate this «thought of the sciences».
Zusammenfassung
La Valeur inductive de la relativité ist ohne Zweifel der am meisten mißverstandene Aspekt im gesamten «philosophischen» Werk von Gaston Bachelard. Dem beinahe vollständigen Schweigen und der nicht erfolgten Lektüre entsprechen nur einige oberflächliche Interpretationen auf der Grundlage eines gewissen diskursiven Hörensagens, worauf die Autorität der Pseudo-Standards beruht. In diesem Aufsatz werden Bachelards Positionen mit denjenigen aus Émile MeyersonsLa Déduction relativiste verglichen. Der Schwerpunkt der Analyse liegt im wesentlichen auf der Erklärung von Bachelards Begriffen derInduktion und derKonstruktion. Das «induktive» Rüstzeug muß gedanklich dem elektromagnetischen Modell nachvollzogen werden, während die «konstruktivistische» Position immer mit der Tätigkeit der Synthese verbunden wird. Es ist am Ende eine echteMeta-physik, aus der dieses «Denken der Wissenschaften» hervorzugehen scheint.
Riassunto
La Valeur inductive de la relativité è senza dubbio il testo meno conosciuto di tutta l’opera di Gaston Bachelard. Di fronte al silenzio quasi totale, all’assenza di letture, non si trovano che delle interpretazioni di «primo genere», basate su alcuni «sentiti dire» discorsivi, che assumono l’autorità di pseudo-standard. In questo articolo, le posizioni di Bachelard sono confrontate aLa Déducton relativiste di Émile Meyerson. L’analisi si appoggerà soprattutto sul dispiegamento del dispositivo dell’induzione e dellacostruzione in Bachelard. L’apparato «induttivo» va pensato sul modello elettromagnetico, e la posizione «costruttivista» e’ sempre legata al lavoro di Sintesi. In conclusione, si tratta di una vera metafisica che sembra a questo punto generare un vero «pensiero della scienza».
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Références
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G.Bachelard,La Valeur inductive de la relativité, Paris, Vrin, 1929.
«Lavaleur inductive de la Relativité dévoile ce même mouvement de fondation par l’avenir qui anime toute l’épistémologie de G. Bachelard», dans son texte, «L’épistémologie de G. Bachelard»,Revue d’histoire des sciences, t. XVII,1, janv.–mars 1964, p. 8; et celle, encore plus singulière, personnifiée par la physicienne Marie-Antoinette Tonnelat — dont le regretté AndréLichnerowicz disait d’elle: «Il y a plus de quinze ans […] [M.-A. Tonnelat] manifestait déjà cet esprit de haute synthèse», préf. àLa Théorie du champ unifié d’Einstein et quelques-uns de ses développements, Paris, Gauthier-Villars, 1955, p.vii. Cette insigne relativiste, qui aure résolu explicitement les équations reliant la connexion affine au tenseur fondamental, a, dans ses ouvrages historico-techniques — voir, entre bien d’autres textes, Marie-AntoinetteTonnelat,Histoire du principe de relativité, Paris, Flammarion (Nouvelle Bibliothèque scientifique), 1971, chap.viii, en part., p. 227–280, 357–359, 369, 462–463 et 467 —, fait référence systématique àLa Valeur inductive de Bachelard. Je tiens ici à remercier Marie Farge pour m’avoir si généreusement donné accès aux manuscrits inédits de l’auteur.
GeraldHolton,Thematic Origins of scientific thought. From Kepler to Einstein, Cambridge, MA, Harvard University Press, 1973.
Ibid.,, p. 11.
Suppl. no 3, vol. XXXV, 1928–1929, p.
Vol. XVII,3, 1929, p.
Vol. I, 1931, p.
AlbertEinstein,Œuvres choisies, Paris, Seuil, 1989, vol. IV, «Correspondance française», p. 91sq.
ÉmileMeyerson,La Déduction relativiste, Paris, Payot, 1925.
Ibid.,, Lettres à Einstein, 20 déc. 1925; 28 mai, 19 juin, 20 juil., 11 oct., 27 oct., 19 déc., 26 déc. 1927.
Ibid.,, p. 222.
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MichelPaty,Einstein philosophe. La physique comme pratique philosophique, Paris, Presses universitaires de France, 1993.
Voir JeanLangevin et MichelPaty, «Le séjour d’Einstein en France en 1922»,in CahiersFundamenta Scientiae, 93, 1979.
M.Paty,ibid., «Le séjour d’Einstein en France en 1922»,in CahiersFundamenta Scientiae, 93, 1979, p. 39–40.
MaxBorn,Die Relativitätstheorie Einsteins und ihre physikalischen Grundlagen, elementar dargestellt, Berlin, Springer, 1920.
M.Born,Von der Verantwortung des Naturwissenschaftlers, Munich, Nymphenburger Verlagshandlung, 1965, trad. franç. par L.Jospin,La Responsabilité du savant dans le monde moderne, Paris, Payot, 1967, dans le texte sur «Les limites du monde».
En part., selon les sources de M. Paty et outre G. Bachelard lui-même, JosephPetzoldt, «Die Relativitätstheorie im erkenntnistheoretischen Zuzammenhange des relativischen Positivismus behandelt»,Verhandlungen der deutschen physikalischen Gesellschaft, 14, 1912;Id., JosephPetzoldt, «Die Relativitätstheorie der Physik»,Zeitschrift für positivistische Philosophie, 2, 1914; HansReichenbach,Philosophie der Raum Zeit Lehre, Berlin, De Gruyter, 1928;Id., HansReichenbach, «The philosophical significance of the theory of relativity», inop. cit. supra n. 19,Albert Einstein. Philosopher-scientist, éd. Arthur P.Schilpp, Evanston, IL, Library of living philosophers, 1949, p. 289–311;Id., HansReichenbach, «The philosophical dialectic of the concepts of relativity», inop. cit. supra n. 19,Albert Einstein. Philosopher-scientist, éd. Arthur P.Schilpp, Evanston, IL, Library of living philosophers, 1949, p. 563–580; AdolphGrünbaum, «Logical and philosophical foundations of the special theory of relativity», inPhilosophy of science, éd. ArthurDanto etMorgenbesser, New York, Meridian Books, 1960;Id., ArthurDanto etMorgenbesser, «The special theory of relativity as a case study of the importance of the philosophy of science for the history of science», inPhilosophy of science. The Delaware Seminar, éd. B.Baumrin, vol. 2, New York, Interscience, 1963. Au contraire, HenriBergson,Durée et simultanéité. À propos de la théorie d’Einstein, Paris, Alcan, 1922, ErnstCassirer,Zur Einstein’schen Relativitätstheorie, Berlin, Bruno Cassirer, 1921, É.Meyerson,op. cit. supra n. 16,La Déduction relativiste, Paris, Payot, 1925, ont bien vu que l’approche d’Einstein était différente.
M.Paty, «The scientific reception of relativity in France», inThe Comparative Reception of Relativity, éd. ThomasGlick, Dordrecht, Réidel, 1987.
Trad.Corvisy, Paris, Gauthier-Villars, 1924, p. 117.
G.Bachelard,op. cit. supra n. 7,, p. 141–144.
Ibid.,, p. 148–149 et 150.
G.Bachelard, «The philosophical dialectic of the concepts of relativity», inop. cit. supra n. 19,, vol. II, p. 563–580. Version françaisein G.Bachelard,L’Engagement rationaliste, préf. de GeorgesCanguilhem, Paris, Presses universitaires de France, 1972.
La Recherche, 96, janv. 1979, p. 20 du «Cas Einstein».
G. Holton,op. cit. supra n. 10,. p. 262.
PierreThuillier,art. cit. supra n. 31,, p. 19–20. Ici, P. Thuillier ne renvoie qu’au texte de 1949, ignorant délibérément le texte de 1929…
JeanLargeault, «Émile Meyerson, philosophe oublié»,Revue philosophique, 3, 1992, p. 273–295.
Sur cette pseudo-sortie bachelardienne «hors de l’histoire», voir l’affirmation opposée de la tradition italienne pourtant historiciste, par ex., CarloManzoni,L’Epistemologia di Émile Meyerson, Rome, Ed. dell’ Ateneo, 1971.
Jean-ToussaintDesanti, «Sur Bachelard»,Cours du 1 er semestre 1973–1974, École normale supérieure de Saint-Cloud, dactylogr.
Sur cette opposition évidente, plus particulièrement centrée ici autour deLa Valeur inductive de la relativité et deLa Déduction relativiste, voir, pour une première approche: DominiqueLecourt,L’Épistémologie historique de Gaston Bachelard, Paris, Vrin, 1969, et GeorgesMourélos,L’Épistémologie positive et la critique meyersonienne, Paris, Presses universitaires de France, 1962.
É. Meyerson,De l’explication dans les sciences, Paris, Payot, 1921 (2 vol.), 19272 (1 vol.) ici citée, p. 620.
É. Meyerson,Identité et réalité, Paris, Alcan, 1908, 19122 (éd. rev. et augm.), ici 19515, p. 322 et 337.
Ibid.,, 1908, 19122 (éd. rev. et augm.), ici 19515, p. 459.
É. Meyerson,op. cit. supra n. 39,, p. 451.
Ibid.,, p. 145.
É. Meyerson,op. cit. supra n. 40,, p. 38.
Ibid.,, p. 49.
É. Meyerson,op. cit. supra n. 39,, p. 159.
Sur ce point, voir, à nouveau, la position radicalement antagoniste deG. Bachelard, inop. cit. supra n. 7,. p. 80,
É. Meyerson,op. cit. supra n. 16,. p. 120,
Ibid.,. p. 40.
Ibid..
Ibid.,. p. 223. Voir ce queG. Bachelard, inop. cit. supra n. 7,La Valeur inductive de la relativité, Paris, Vrin, 1929. p. 71 et 76, oppose ici: «On a amené l’algèbre à coopérer avec le réel, par la propre impulsion du calcul, sans jamais poser et chercher l’instruction par le réel comme primordiale», ainsi que dans ce qu’il qualifie de «syllogisme de la confiance».
AlbertEinstein, compte rendu deLa Déduction relativiste d’É. Meyerson,Revue philosophique, vol. CV, 1924, repr. inop. cit. supra n. 15,Œuvres choisies, Paris, Seuil, 1989, vol. IV, «Correspondance française», vol. V, «Science, éthique, philosophie», p. 91–92.
Voir, par contre, et entre mille,G. Bachelard,op. cit. supra n. 7,. p. 243: «C’est à tort qu’on veut voir dans le réel la raison déterminante de l’objectivité alors qu’on ne peut jamais apporter que la preuve d’une objectivation correcte.»
É. Meyerson,op. cit. supra n. 16,. p. 108.
Ibid.,. p. 300:
G. Bachelard,op. cit. supra n. 7,. p. 157 et 125.
Ibid..
G. Bachelard,Essai sur la connaissance approchée, Paris, Vrin, 1927.
G.Bachelard,op. cit. supra n. 7,, p. 6 (c’est la page inaugurale de l’ouvrage).
Ibid.,, p. 241.
Ibid.,, p. 208, 210 et 211.
Sur la centralité de la notion de «synthèse», sa solidarité catégoriale avec le «constructivisme», on peut renvoyer à PaulLangevin, Dans saConclusion générale de laDeuxième Semaine de synthèse consacrée àLa Relativité, Paris, Hermann (Actualités scientifiques et industrielles, vol. XLV), 1932, p. 3, 4 et 11
G.Bachelard,op. cit. supra n. 7,, p. 80
Ibid.,, p.63 et 72.
G.Bachelard,op. cit. supra n. 7,, p. 145, 150 et 151.
Id.,, ici 19652, p. 12.
G.Bachelard,Le Rationalisme appliqué, Paris, Presses universitaires de France, 1949, p. 43.
Id., G.bachelard,Le Rationalisme appliqué, Paris, Presses universitaires de France, 1949, Conférence du lundi 22 mai 1944, inMésons et théorie des forces nucléaires. «Le Méson. Aspects théoriques et expérimentaux». Réunion d’études et de mise au point. Éd. de laRevue d’optique théorique et instrumentale, 1945 (fonds Jean-Louis destouches). c’est à la générosité de Mme Paultette Février que nous devons l’accès à ce texte.
Je dois à mon ami Bernard Besnier d’avoir attiré mon attention sur la thèse de Robert Blanché. Voir RobertBlanché,Le Rationalisme de Whewell, Paris, Alcan, 1935.
Charlie DunbarBroad,Scientific Thought, Londres, Routledge & Keagan Paul, 1923, 19524. Helge S.Kragh,Dirac. A scientific biography, Cambridge, Cambridge University Press, 1990, ici 19922, p. 6: «In 1920–1921, together with some of his fellow engineering students, P. A. M. Dirac attended a course of lectures on relativity given by the philosopher Charlie D. Broad, at the time a professor at Bristol. These lectures dealt with the philosophical aspects of relativity, not with the physical and mathematical aspects, which Dirac
G.Rabeau, compte rendu citésupra n. 13. Vol. XVII,3, 1929, p.
A.Spaier, compte rendu citésupra n. 14, Vol. 1, 1931, p. 369.
The Collected Papers of Albert Einstein, Princeton, NJ, Princeton University Press, 1987, vol. I:The Early Years, 1879–1902, ed. by JohnStatchel, D. C. Cassidy, R. Schulmann, J. Renn etR. Summerfield, p. 6–10. Ce texte est resté longtemps inédit; voir AbrahamPaïs,Subtle is the Lord. The science and life of Albert Einstein, Oxford, Oxford University Press, 1982, p. 131;J. Statchel, «Einstein and Michelson. The context of discovery and the context of justification»,Astronomische Nachschrift, vol. 303,1, 1982, p. 47–53.
Voirop. ci. supra n. 19,, vol. I, p. 32.
leVierteljahresschrift für gerichliche Medizin, Ser. 3, XLIV, 1912, p. 37–40.
C’est ce même raisonnement qui ouvre l’articlefondateur de 1905, «Elektrodynamik bewegter Körper»,Annalen der Physik, Ser. 4, XVII, 1905, p. 891–921, trad. franç.in A. Einstein,op. cit. supra n. 15,Œuvres choisies, Paris, Seuil, 1989, vol. IV, «Correspondance française», 1993, vol. II, «Relativités I», p. 31sq. Voir également, inibid., la note 6 consacrée à August Föppl et à sa discussion, dés 1894, de la relativité du phénomène d’induction dans le cadre de la théorie de Maxwell; AugustFöppl,Einführung in die Maxwell’sche Theorie der Elektrizität, Leipzig, Teubner, 1894.
«Grundgedanken und Methoden der Relativitätstheorie in ihrer Entwicklung dargestellt», manuscrit oorgan». Sur ce point, voirA. Païs,Albert Einstein. La vie et l’œuvre. «Subtil est le Seigneur…», trad. franç. de ChristianJeanmougin et HélèneSeyrès, Paris, Interéditions, 1993, p. 176sq. Sur le «filage» analogique dans l’œuvre d’Einstein, voir l’excellente reconstruction de M.Paty,op. cit. supra n. 20, MichelPaty,Einstein philosophe. La physique comme pratique philosophique, Paris, Presses universitaires de France, 1993. p. 77sq.
Sup tout le «fonds» théorique engagé ici, voir le remarquable ouvrage de FrançoiseBalibar,Einstein 1905. de l’éther aux quanta, Paris, presses universitaires de France (Philosophies), 1992.
Revue philosophique, nov. 1929, p. 393. L’article cité d’Einstein, «The new field theory», fut publié dans leTimes de Londres daté du 4 février 1929; il devait être suivi d’un second article le lendemain dans les colonnes du même quotidien. Ces deux textes sont la version simplifiée de sa théorie du champ unitaire communiquée à l’Académie des sciences de Berlin: «Riemann-Geometrie mit Aufrechterhaltung des Begriffes des Fernparallelismus»,Sitzungsberichte der Preussische Akademie der Wissenschaften, Phys.-Math. Klasse, Berlin, 1928 (séance du 7 juin); «Neue Möglichkeit für eine einheitliche Feldtheorie von Gravitation und Elektrizität»,ibid. (séance du 14 juin); et «Zur einheitlichen Feldtheorie»,ibid., 1929 (séance du 8 janvier).
G. Bachelard,Le Nouvel Esprit scientifique, Paris, Alcan, 1934, ici, Paris, Presses universitaires de France, 196810, p. 125.
Revue philosophique de la France et de létranger, 132, 1942–1943.
Sur le prétendu versant poétique nocturne de Bachelard, démon sans lien avec son activité épistémologique, deux citations entre cent. Tout d’abord, sur l’ «isomorphisme» de ces deux fonctions ou de ces deux domaines, voir FrançoisDagognet,Gaston Bachelard. Sa vie, son œuvre, Paris, Presses universitaires de France, 1965, p. 56:
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Voir la revueEurope, 93, 1953.
Pour une approche contemporaine des plus affines, voir AlainConnes, «À la recherche d’espaces conjugués»,in Ilke AngelaMaréchal,Sciences et imaginaire, Paris, Albin Michel, 1998 (nous soulignons): «Ainsi,
Voir, par ex. (et entre autres textes),A. Einstein, «Induction et déduction en physique», article publié dans le quotidien à grande diffusionBerliner Tagesblatt, le 25 décembre 1919, repr. inop. cit. supra n. 15Œuvres choisies, Paris, Seuil, 1989, vol. IV, «Correspondance française», 1991, vol. V, «Science, éthique, philosophie», p. 94–96.
G. Bachelard,L’Air et les songes. Essai sur l’imagination du mouvement, Paris, Jose Corti, 1943, p. 15.
Voir ici le texte admirable d’un auditeur d’exception (seul «littéraire») présent à la conférence d’Einstein tenue à l’institut Henri Poincaré le mardi 12 novembre 1929, à Paris PaulValéry,L’Idée fixe, Paris, Gallimard, 1934, ici 19612, p. 143:
G. Bachelard,op. cit. supra n. 91, p. 14.
Sur cet enjeu, voirL. Nottale,op. cit. supra n. 62 et dans ce numéro, p. 165–174,
G. Bachelard,Le Pluralisme cohérent de la chimie moderne, Paris, Vrin, 1932; à propos de la «description quantique», p. 220–221.
Id.,op. cit. supra n. 69, p. 53.
Id.,op. cit. supra n. 68, ici 19652, p. 182.
Id., ici 19664, p. 67.
Id., », inop. cit. supra n. 19,, repr. dans la version française citéesupra n. 30G. Bachelard,L’Engagement rationaliste, préf. de GeorgesCanguilhem, Paris, press universitaires de France, 1972, p. 120.
Id.,op. cit. supra n. 98, p. 93.
Ibid., p. 53.
G. Bachelard,op. cit. supra n. 84,, 196810, p. 15–16.
Id.,op. cit. supra n. 68. Voir aussi,Id.,op. cit. supra n. 69,G. Bachelard,Le Rationalisme appliqué, Paris, Presses universitaires de France, 1949, p. 110:
Sur ce point, voir dans ce numéro, p. 111–138, l’article de GiuseppeLongo, «L’intelligence mathématique, l’infini et les machines», dont les raisons de rejet peuvent être considérées comme affines.
En part., dans l’article de GregorioRicci et TullioLevi-Civita, «Méthode de calcul différentiel absolu et leurs applications»,Mathematische Annalen, 54, 1901, p. 125–201; ÉlieCartan, «Les systèmes différentiels extérieurs et leurs applications géométriques»,Exposés de Géométrie 14, Paris, Hermann, 1945;Id., ÉlieCartan,Differential Forms, Paris, Hermann, 1970;J. A. Schouten,Ricci-Calculus, Berlin, Springer, 1924, 19542; CharlesW. Misner, KipS. Thorne, John ArchibaldWheeler,Gravitation, San Francisco, W. H. Freeman and Co, 1973; RogerPenrose et WolfgangRindler,Spinors and space-time, Cambridge, Cambridge University Press, 1984.
Rappelons, en forme d’insistance, deux occurrences sur le même thème, où la visée bachelardienne de la «spectralité» tensorielle et de la puissance d’ «induction formelle» ou «algébrique» vient converger avec l’approche de l’initiateur des études relativistes en France, voirG. Bachelard,op. cit. supra n. 84, p. 54:
Voir G.Bachelard,L’Expérience de l’espace dans la physique contemporaine, Paris, Alcan, 1937, chap.iv, «Les opérateurs mathématiques», etId.,op. cit. supra n. 68G. Bachelard,L’Activité rationaliste dans la physique contemporaine, Paris, Presses universitaires de France, chap.viii, «Les opérateurs».
Le syntagme «relativation» a été forgé par MauriceSolovine dans sa traduction d’Einstein,L’Éther et la théorie de la Relativité, Paris, Gauthier-Villars, 1921, p. 13, note, pour traduire le mot allemandRelativierung, sans équivalent dans la langue française. Voir G.Bachelard,op. cit. supra n. 7La Valeur inductive de la relativité, Paris, Vrin, 1929, p. 100, et M.-A.Tonnelat,op. cit. supra n. 9Histoire du principe de relativité, Paris, Flammarion (Nouvelle Bibliothèque scientifique), 1971, chap.viii, en part, p. 238, n. 1:
M. Born,La Théorie de la Relativité d’Einstein et ses bases physiques, trad franç. deF.-A. Finkelstein etJ.-G. Verdier, Paris, Gauthier-Villars, 1923, p. 282–283 (voirsupra n. 23). Sur ce point, voirG. Bachelard,op. cit. supra n. 7La Valeur inductive de la relativité, Paris, Vrin, 1929, p. 152:
Il s’agit desPrincipes fondamentaux de physique théorique, préf. de Louisde Broglie, Paris, Hermann, 1942.
G. Bachelard,L’Expérience de l’espace dans la physique contemporaine,op. cit. supra n. 107, p. 136–137.
Ibid., conclusion, p. 139.
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Élève de Jean-Toussaint Desanti, charlesAlunni est né en 1951. Membre et secrétaire technique du Groupe de recherches sur l’enseignement de la philosophie, formé à l’École normale supérieure en 1975 autour de Jacques Derrida, il fut directeur de programme au Collège international de philosophie de 1983 à 1989. Cofondateur du Centre d’études et de recherches sur la philosophie italienne, il est actuellement chargé de recherches à la Scuola normale superiore de Pise (Italie), maître de conférences détaché à la rue d’Ulm, où il dirige depuis 1994 le Laboratoire disciplinaire «Pensée des sciences», et secrétaire général du groupe RIENS (Recherches interdisciplinaires sur les Écoles normales supérieures et les classes préparatoires).
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Alunni, C. Relativités et puissances spectrales chez Gaston Bachelard. Rev synth 120, 73–110 (1999). https://doi.org/10.1007/BF03182080
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DOI: https://doi.org/10.1007/BF03182080