Résumé
Les historiens desAnnales et les historiens des sciences n’ont pas bénéficié, dans l’entre-deux-guerres, des recherches, des progrès et des problèmes qui, pourtant, leur étaient communs et auraient pu aider les deux disciplines à dépasser les limites qu’elles rencontraient alors. Une analyse détaillée des œuvres des historiens des sciences d’un côté et des historiens desAnnales de l’autre permet d’indiquer avec précision les lieux et les raisons de cette rencontre manquée.
Abstract
Between the two world wars,Annales historians and historians of science didn’t benefit from reciprocal research, progress and problems, that were commons and could help them to overcome the difficulties which restrain those disciplines in their development. A detailed analysis of the works of historians and historians of science allows to indicate excatly the reasons of this failed encounter.
Zusammenfassung
In der Zeit zwischen den beiden Weltkriegen haben die Historiker derAnnales und die Wissenchaftshistoriker keinen Nutzen aus den Forschungen, Fortschritten und untersuchten Problemen der jeweils anderen Seite gezogen, obwohl es sich um gemeinsame Fragestellungen handelte, die dazu beitragen konnten, die Probleme zu überwinden, die sich in der Entwicklung beider Disziplinen stellten. Eine eingehende Untersuchung der Arbeiten der Historiker derAnnales und der Wissenschaftshistoriker ermöglicht es, den Ort und die Ursachen dieser verpaßten Begegnung anzugeben.
Sommario
Gli storici delleAnnales e gli storici delle scienze non hanno tratto beneficio, nel periodo fra le due guerre mondiali, dai reciproci problemi, ricerche e progressi che pure avevano in comune e che sarebbero stati utili per superare i rispettivi ostacoli che ne intralciavano l’evoluzione. Un’analisi dettagliata delle opere degli storici delleAnnales da un lato e degli storici delle scienze dall’altro permette d’indicare con precisione le ragioni e i luoghi di quest’incontro mancato.
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Bibliographie
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Voir les travaux en langue anglaise qui ont été rassemblés sous l’étiquette desscience studies, et que B. Latour et M. Callon ont fait connaître en France depuis les années 1980, en part.,La Science telle qu’elle se fait, sous la dir. de MichelCallon et BrunoLatour, Paris, La Découverte, 1991.
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VoirH. Metzger,art. cit. supra n. 6, « repr. inop. cit. supra n. 3,La Méthode philosophique en histoire des sciences, Paris, Fayard, 1987, p. 34–35.
Ibid.,, p. 35.
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Ibid.,, p. 38.
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H. Metzger,art. cit. supra n. 3, «, p. 204–216, repr. inId.,op. cit. supra n. 3,La Méthode philosophique en histoire des scie Paris, Fayard, 1987, p. 60.
Ibid.,, p. 66.
Ibid.,, p. 58, 66 et 68.
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Pour une étude critique et historique plus approfondie du sujet, je me permets de renvoyer à EnricoCastelli Gattinara, «Crise de la raison et pensée de l’ouverture», thèse de doctorat, dactyl., Paris, Ecole des hautes études en sciences sociales, 1992, ou àId. EnricoCastelli Gattinara, Les Inquiétudes de la raison, Paris, Éd. de l’École des hautes études en sciences sociales/Vrin, 1998.
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Sur l’organisation du Centre international de synthèse, outre le colloque de 1994,op. cit. supra n. 20, Voir le colloque o organisé par le Centre international de synthèse et publié sous le titreHenri Berr et la culture du xx e siècle. Histoire, science et philosophie, actes du colloque international, Paris, 24–26 oct. 1994, voir aussi GiulianaGemelli, «Communauté intellectuelle et stratégies institutionnelles. Henri Berr et la fondation du Centre international de synthèse»,Revue de synthèse, t. CVIII,2, avril-juin 1987, p. 225–259.
II en va de même en ce qui concerne les revues. Les deux revues d’histoire des sciences qui paraissent en France en ces années,Archeion depuis 1928, dirigée par Mieli, etThalès, depuis 1934, dirigée par Rey, et la revue de Febvre et Bloch lesAnnales d’histoire économique et sociale depuis 1929, n’avaient presque pas de rapports entre elles, bien que tous les directeurs dirigeaient des sections du même Centre international de synthèse!
Pour les citations de Rey qui précèdent, voirA. Rey, «Avantpropos»,Thalès, vol. 1, 1934, p. xvi-xviii.
L. Febvre, «Pour l’histoire des sciences et des techniques»,Annales d’histoire économique et sociale, 36, 1935, p. 646.
VoirAnnales d’histoire économique et sociale, 36 11935: une section importante portait le le titre «Les techniques, l’histoire, la vie».
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L. Febvre, «Fondations économiques, superstructure philosophique. Une synthèse».Annales d’histoire économique, et sociale, 28, 1934, p. 374.
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EnricoCastelli Gattinara, né en 1959, directeur de la revue italienneAperture. Punti di vista a tema, est maître de conférences associé à l’École des hautes études en sciences sociales de Paris. Spécialiste de la philosophie et de l’épistémologie française duxx e siècle, il a publiéEpistemologia e storia (Milan, Franco Angeli, 1996) etLes Inquiétudes de la raison (Paris, Vrin/Éd. de l’École des hautes études en sciences sociales, 1998).
Ces deux textes correspondent à deux conférences données respectivement à l’École deshautes études en sciences sociales et au centre Alexandre-Koyré, lorsque j’étais professeur invité àl’EHESS en 1996. Je remercie Jacques Revel, Giovanna Cifoletti et Éric Brian de m’avoir donnél’occasion de participer à leus séminaires.
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Castelli Gattinara, E. Épistémologie, histoire et histoire des sciences dans les années 1930. Rev synth 119, 37–61 (1998). https://doi.org/10.1007/BF03181369
Issue Date:
DOI: https://doi.org/10.1007/BF03181369