Résumé
L’apprentissage des concepts informatiques à l’ecole est un problème qui soulève de nombreuses questions théoriques et pragmatiques. L’expérience accumulée ces dernières années dans ce domaine permet de mesurer l’ampleur des difficultés rencontrées tant par les élèves pour maîtriser les concepts de base de la programmation que par les enseignants pour construire des situations d’apprentissage pertinentes. L’expérience, rapportée ici, porte sur la comparaison des effets de l’activation de schèmes de programmation d’une part, et de schèmes du dessin d’autre part sur la mémorisation des caractéristiques d’une figure géométrique simple. Les enfants qui manipulent des «objets informatiques» pour décrire la figure, construisent une représentation interne schématique dans laquelle les informations pertinentes sont préservées, mais présentées sans référence aux caractéristiques métriques de l’objet. A l’inverse, la représentation élaborée par les enfants qui utilisent leur savoir faire scolaire familier (le dessin), est plus proche de l’image réelle mais elle induit plus de «fausses reconnaissances» lorsque l’on demande aux enfants de retrouver la figure cible parmi d’autres figurativemente proches.
Abstract
Learning programming concepts in school raises various theoretical and pragmatical questions. The experience, accumulated these past years in this field, enables us to measure the scope of the difficulties encountered both by the pupils in mastering the basic programming concepts and by teachers in building pertinent learning situations. The experiment, reported in this paper, focuses on the comparison of the effects of «programming schemes» activation versus «drawing schemes» activation on the memorization of geometrical figure characteristics. The children of the «programming group» are asked to manipulate «computer programming objects» in order to describe a figure. They build up a schematic internal representation in which the pertinent information is presented without any reference to the metrical characteristics of the object. Conversely, the representation, elaborated by children who use «familiar schemes» (drawing), is closer to the figure characteristics of the image but it induces them to make more «false recognition» of the object when one asks them to find the target among other figures.
References
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Cette recherche a été soutenue financièrement par un contrat avec le Ministère de l’Education Nationale (Direction de la Recherche) dans le cadre du programme «Recherches en Education et en Formation». Par ailleurs, nous remercions Mme Pitiot, institutrice, ainsi que le Directeur de l’Ecole Paul Bert à Grenoble pour leur précieuse collaboration.
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Mendelsohn, P. Activation de schèmes de programmation et mémorisation de figures géométriques. Eur J Psychol Educ 1, 127–138 (1986). https://doi.org/10.1007/BF03172574
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