Résumé
La part grandissante du traitement de la douleur dans la modernité n’est pas sans lien avec la sécularisation généralisée de nos sociétés. Dans ce contexte, la douleur n’est plus pensable, ni même envisageable comme devant faire l’objet d’une attitude sage — le stoïque —, ni comme une planche de salut. La douleur devient alors un fait, voire un bruit, dont il s’agit de taire le retentissement. La douleur n’aurait rien à nous apprendre? Sans en faire l’apologie, ce n’est pas aussi sûr, car l’ordonnance médicale ne peut pas nous tenir longtemps lieu de règle de vie.
Summary
The graving part of the treatment against pain in modern life is related to the generalized secularisation of our societies. In this context, pain is no longer thinkable, neither even thinkable as having to be the subject of a wise attitude — the stoic — nor as a last hope. Pain then becomes a fact, and even a noise whose repercussions must be silences. Would pain have nothing to teach us? Without vindicating it, it is not as certain, because we cannot consider the medical prescription as a rule of life for a long time.
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Pierron, J.P. A chaque jour suffit sa peine?. Doul. et Analg. 17, 183–186 (2004). https://doi.org/10.1007/BF03016186
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DOI: https://doi.org/10.1007/BF03016186