II. Etude pétrographique

Conclusions

Un essai de comparaison avec les autres îles de l’archipel Canarien est intéressant.

Les affleurements de roches grenues sont rares dans les îles Canaries.

On les a trouvés en place seulement à la Palma dans le ravin d’Angustias (gabbros et dolérites altérés) et à la Grande Canarie sous forme de filons-couches (syénites) dans les rhyolites de la vallée de Tejeda et des dykes (gabbros) à la Laguna.

Ailleurs, elles ne se rencontrent qu’en blocs épars (à Gomera) ou en enclaves dans les tufs (à Ténérife, Grande Canarie et la Palma).

Des roches très variées ont été reconnues parmi ces enclaves: syénites, syénites néphéliniques, monzonites, gabbros, essexites, théralites, pyroxénolites.

La plupart de ces enclaves ont été arrachées aux roches grenues recouvertes actuellement par des laves épanchées.

Ce n’est qu’à Fuerteventura que les roches cristallines ont été trouvées en contact direct avec d’autres roches; on a vu par les phénomènes de métamorphisme qu’elles y forment des massifs postérieurs aux laves anciennes.

Rappelons qu’à Tahiti, à la Reunion, aux Hébrides et dans plusieurs autres îles volcaniques les roches grenues sont intrusives dans les séries volcaniques.

Il est permis peut être d’étendre à l’archipel Canarien tout entier les données géologiques fournies par Fuerteventura; le socle est volcanique, les roches grenues y sont intrusives; elles sont probablement de même âge que certaines laves épanchées récentes (la rhyolite de Tindaya a la même composition que la syénite de la Peñita; cette rhyolite est très voisine de certaines rhyolites de la Grande Canarie).