Pendant l'année 1983, on a pratiqué 823 avortements thérapeutiques au premier trimestre á l'hôpital universitaire de Trondheim en Norvège. Un DIU a été inséré en fin d'interruption chez 229 de ces patientes. Les 594 qui restaient ont servi de témoins. De échantillons microbiologiques ont été prélevés au niveau du col et dans l'urèthre. Aucun traitement prophylactique aux antibiotiques n'a été administré. Si on compare ce groupe avec le groupe de patientes n'ayant pas choisi le port d'un DIU comme méthode de contraception, on ne constate aucun accroissement de la fréquence de réadmission imputable á la mise en place d'un DIU immédiatement après l'avortement. Aucune culture gonococcique positive n'a été retrouvée et le nombre relatif de cultures positives de chlamydia était identique dans les deux groupes. Chez les femmes protant un DIU, nous n'avons constaté aucune augmentation de complications telles que pertes de sang, douleurs, perforations ou infections. Pendant la première année d'observation, trois grossesses se sont produites dans le groupe DIU, soit un indice de Pearl de 1,3 grossesses par an. Le taux de poursuite après un an s'est élevé á 72.8%. Nous reccommandons, comme étant une technique pratique et sûre, la mise en place d'un DIU immédiatement après avortement au cours du premier trimestre.