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Balzac, Beethoven et Birotteau: Une symphone sublime et commerciale

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Literatur

  1. H. de Balzac,Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau, Introduction, notes, bibliographie et choix de variantes par Pierre Laubriet, Classiques Garnier, Ed. Garnier, 1964 (en abrégéC. B.) p. 3.

  2. E. Auerbach,Mimésis, La représentation de la réalité dans la littérature occidentale, Gallimard, 1968, pp. 465sq. et p. 549.

  3. cf. H. de Balzac,Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau, Introduction, notes, bibliographie et choix de variantes par Pierre Laubriet, Classiques Garnier, Ed. Garnier, 1964 (en abrégéC. B.) pp. 454 et 460.

  4. H. de Balzac,Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau, Introduction, notes, bibliographie et choix de variantes par Pierre Laubriet, Classiques Garnier, Ed. Garnier, 1964 (en abrégéC. B.), pp. 450–451.

  5. H. de Balzac,Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau, Introduction, notes, bibliographie et choix de variantes par Pierre Laubriet, Classiques Garnier, Ed. Garnier, 1964 (en abrégéC. B.), pp. 216–220.

  6. «La description de Balzac est langoureuse, traînante, voluptueuse et parfumée. La musique de Beethoven est martiale, entraînante et, ce qui n'est pas rare dans la musique allemande, presque militaire. Balzac nous invite à un repos volupteux, presque à une contemplation béate; Beethoven nous impose le plus fougueux élan.» (Léon Guichard,La Musique et les lettres au temps du romantisme, P. U. F., 1955, p. 314). «Sur la valeur spirituelle du message beethovenien, il se méprend au point de nous montrer un ‘enchanteur aux palais féeriques’ ou une sorte depater angelicus, un César Franck avant la lettre, ...» (L. Maurice-Amour,in Balzac, Le livre du centenaire, Flammarion, 1952, p. 203). Pour Maurice Serval, («Autour de Balzac: César Birotteau»,Revue d'histoire littéraire de la France, avril–juin et juillet–septembre 1930), Balzac a voulu «grossir le volume d'une ou deux pages, fût-ce par un hors-d'œuvre.»

  7. Bornons-nous à mentionner l'excellente introduction de Pierre Laubriet (Garnier,v. supra) et la préface de Roland Chollet au t. XI dela Comédie humaine, Editions Rencontre, Lausanne, 1959.

  8. Lettres à Mme Hanska, publiées par R. Pierrot, Ed. du Delta, t. I p. 554.

  9. «To express his admiration of Beethoven, both because he has not at his command the technical vocabulary of musical criticism and because, moreover, he lays no claim to being a professional critic, he has recourse to Swedenborg.» (H. S. Worthington, «The Beethoven Symphony in Balzac's César Birotteau»,Modern Language Notes, 1924, pp. 414–419). Mais Balzac associe souvent les deux noms: «Swedenborg a rendu palpables les mondes célestes à l'aide d'innombrables versets comme Beethoven a bâti ses palais d'harmonie avec des milliers de notes ...» (cité par L. Maurice-Amour,op. cit. in Balzac, Le livre du centenaire, Flammarion, 1952, p. 202).

  10. «La loi dominatrice est l'Unité dans la composition.» (à propos dela Chartreuse de Parme).

  11. H. de Balzac,Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau, Introduction, notes, bibliographie et choix de variantes par Pierre Laubriet, Classiques Garnier, Ed. Garnier, 1964 (en abrégéC. B.), p. 518.

  12. Voir les cinquante dernières mesures duScherzo, enchaîné à l'Allegro final (mes. 324–373).

  13. Si bien des littéraires ont blâmé les pages musicales de Balzac, un musicien a su discerner leur intérêt: «Ce qu'il y a de plus extraorbinaire dans Balzac, c'est qu'à un moment aussi peu propice que possible aux larges aperçus sur l'art musical il en ait formulé d'aussi saisissants. Nous nous souvenons d'une analyse de la symphonie en «ut mineur» (...) dans laquelle la pensée de Beethoven est saisie et commentée avec une profondeur géniale.» (Paul Dukas,Revue Hebdomadaire, nov. 1896,in Ecrit surs la musique, Ed. SEFI, 1948, p. 227).

  14. Un recours à la terminologie de G. Genette (Figures III, Ed. du Seuil, 1972) convoquerait les notions desyllepse thématique — commandée par une relation d'analogie et de contraste — (p. 121), depause descriptive non diégétique (p. 134), et verrait la narrationextradiégétique — le narrateur n'est pas dans l'histoire — devenir pour un instantintradiégétique — le narrateur se met implicitement au nombre des auditeurs-poètes (pp. 239–242).

  15. «Vous s'emploie aussi pour désigner un sujet indéterminé (...) L'explication de cet usage est qu'on fait savoir à son interlocuteur (ou à celui qui vous lit) qu'il pourra, à l'occasion, vérifier ce qui est une chose généralement connue. De cette manière,vous s'est fait le synonyme deon.» (Sandfeld,Syntaxe du français contemporain, t. I p. 37). Voir aussi Damourette et Pichon,Des mots à la pensée, § 2354 (t. VI pp. 303–305).

  16. On ne peut plus parler de miroir et de réflexivité sans renvoyer au livre de Lucien Dällenbach,Le Récit spéculaire, Essai sur la mise en abyme, coll. «Poétique», Ed. du Seuil, 1977. Si nous essayons de lire notre texte à la lumière de la typologie élaborée dans cet ouvrage, nous nous demanderons d'abord si son caractère extradiégétique ne frappe pas l'insertion beethovenienne d'exclusion du concept de mise en abyme (cf. pp. 70 sq.). Il est indéniable pourtant que l'énoncé qui nous occupe établit avec le récit un rapport de similitude dont le texte donne explicitement la formule (bal: Birotteau:: Beethoven: poètes). Il y aurait doncréduplication simple, type I, et, quitte à avoir les yeux plus gros que le ventre, nous aimerions montrer qu'il y aréflexion de l'énoncé (bal/féerie),de l'énonciation (structure romanesque /structure symphonique)et du code (étude de mœurs → étude philosophique).

  17. Cf. une des visions musicales dansGambara, La Comédie humaine, Ed. Rencontre, Lausanne 1959, t. 10 p. 538: «... les nuages se dissipaient, le bleu du ciel s'entrouvrait, des figures d'anges apparaissaient et levaient les voiles qui cachent le sanctuaire».

  18. H. de Balzac,Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau, Introduction, notes, bibliographie et choix de variantes par Pierre Laubriet, Classiques Garnier, Ed. Garnier, 1964 (en abrégéC. B.) pp. 193, puis 198sq.

  19. H. de Balzac,Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau, Introduction, notes, bibliographie et choix de variantes par Pierre Laubriet, Classiques Garnier, Ed. Garnier, 1964 (en abrégéC. B.) p. 211.

  20. H. de Balzac,Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau, Introduction, notes, bibliographie et choix de variantes par Pierre Laubriet, Classiques Garnier, Ed. Garnier, 1964 (en abrégéC. B.) pp. 204–205.

  21. H. de Balzac,Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau, Introduction, notes, bibliographie et choix de variantes par Pierre Laubriet, Classiques Garnier, Ed. Garnier, 1964 (en abrégéC. B.) p. 71.

  22. H. de Balzac,Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau, Introduction, notes, bibliographie et choix de variantes par Pierre Laubriet, Classiques Garnier, Ed. Garnier, 1964 (en abrégéC. B.) p. 13.

  23. Cf. L. Dällenbach,op. cit. On ne peut plus parler de miroir et de réflexivité sans renvoyer au livre de Lucien Dällenbach,Le Récit spéculaire, Essai sur la mise en abyme, coll. «Poétique», Ed. du Seuil, 1977. Si nous essayons de lire notre texte à la lumière de la typologie élaborée dans cet ouvrage, nous nous demanderons d'abord si son caractère extradiégétique ne frappe pas l'insertion beethovenienne d'exclusion du concept de mise en abyme (cf. pp. 70 sq.). Il est indéniable pourtant que l'énoncé qui nous occupe établit avec le récit un rapport de similitude dont le texte donne explicitement la formule (bal: Birotteau :: Beethoven: poètes). Il y aurait doncréduplication simple, type I, et, quitte à avoir les yeux plus gros que le ventre, nous aimerions montrer qu'il y aréflexion de l'énoncé (bal/féerie),de l'énonciation (structure romanesque /structure symphonique)et du code (étude de mœurs → étude philosophique). p. 80 (à propos del'Homme qui rit): «Aussi ‘l'œuvre dans l'œvre’ est-elle (...) ce qui invite à interpréter le destin du protagoniste comme une descente aux enfers et une transmutation salvifique. Mais elle fait plus encore: liturgie cosmique célébrée en plein cœur du texte, elle étend son pouvoir d'irradiation à tout le roman qu'elle sacralise et détemporalise jusqu'à en faire une geste situéein illo tempore.» Cf. aussi (p. 89) «la prédilection avec laquelle le récit recourt à la mise en abymerétro-prospective. Charnière entre undéjà et unpas encore, (...) elle possède une économie propre reposant tout entière surl'extrapolation».

  24. C. B. H. de Balzac,Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau, Introduction, notes, bibliographie et choix de variantes par Pierre Laubriet, Classiques Garnier, Ed. Garnier, 1964 (en abrégéC. B.), p. 416.

  25. P. Laubriet,C. B. H. de Balzac,Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau, Introduction, notes, bibliographie et choix de variantes par Pierre Laubriet, Classiques Garnier, Ed. Garnier, 1964 (en abrégéC. B.) note p. 416.

  26. Il est intéressant de constater que dans les dernières phrases du roman Balzac a recours à la peinture pour mieux évoquer la mort de Birotteau. Rembrandt prend le relais de Beethoven pour signifier l'idéal. Là encore, l'œuvre d'art désigne le passage au registre du sublime. (Sur l'usage du code culturel comme référent de la beauté, voir R. Barthes,S/Z. Ed. du Seuil, 1970, pp. 40–41.)

  27. C. B. H. de Balzac,Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau, Introduction, notes, bibliographie et choix de variantes par Pierre Laubriet, Classiques Garnier, Ed. Garnier, 1964 (en abrégéC. B.) p. 71.

  28. P. Laubriet (C. B. H. de Balzac,Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau, Introudction, notes, bibliographie et choix de variantes par Pierre Laubriet, Classiques Garnier, Ed. Garnier, 1964 (en abrégéC. B. Introduction, pp. CLII–CLV) montre dans le détail comment la terminologie swedenborgienne a valuer de symbole: tout le devenir de Birotteau (l'influence d'animus puis le rével d'anima) est lisible dans le texte consacré à la symphonie, qu'il s'agit de «considérer davantage en fonction de son rappel à la fin du roman qu'en fonction de son rôle à la place même où il est». En outre, G. Picon (Balzac par lui-même, coll. «Ecrivains de toujours», Ed. du Seuil, 1956, pp. 148 et 157), commentant une page deSéraphita, rappelle que ce «mysticisme, loin de se traduire dans le langage d'une extase statique, est lié aux métaphores de l'espace et du temps parcourus». Faite non d'anéantissement, d'oubli de soi dans la transcendance, mais de participation à la vie des mondes, cette extase trouvera dans la musique, qui est mouvement, espace et durée, une valuer privilégiée pour rendre compte de sa mobilité.

  29. Nous adoptons ici la présentation définitive du roman: dès la seconde édition Balzac supprime les chapitres et ne conserve que les deux parties: «César à son apogée» et «César aux prises avec le malheur». Si le texte est moins aéré, il gagne en évidence structurelle: un diptyque, dont chaque volet est couronné par un bal.

  30. Gambara, éd. cit., La Comédie humaine, Ed. Rencontre, Lausanne 1959, t. 10 pp. 497–498.

  31. Cf. M. Bardèche,Balzac romancier, Plon, 1945, pp. 383sq.

  32. «DansCésar Birotteau, dont Balzac s'est plu à construire le plan suivant le patron de la Symphonie enut de Beethoven, toute l'action est disposée par le romancier autour d'un épisode central qui correspond exactement au dernier mouvement de la symphonie beethovenienne.» (G. Poulet,Les Métamorphoses du cercle, Plon, 1961, p. 225. Voir aussiEtudes sur le temps humain II, La Distance intérieure, Plon, 1952, p. 161.)

  33. C. B. H. de Balzac,Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau, Introduction, notes, bibliographie et choix de variantes par Pierre Laubriet, Classiques Garnier, Ed. Garnier, 1964 (en abrégéC. B.) p. 9.

  34. C. B. H. de Balzac,Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau, Introduction, notes, bibliographie et choix de variantes par Pierre Laubriet, Classiques Garnier, Ed. Garnier, 1964 (en abrégéC. B.) pp. 100, 118, 143, 150, 161, 162, 174, et 186.

  35. C. B. H. de Balzac,Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau, Introduction, notes, bibliographie et choix de variantes par Pierre Laubriet, Classiques Garnier, Ed. Garnier, 1964 (en abrégéC. B.) pp. 284 et 307.

  36. C. B. H. de Balzac,Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau, Introduction, notes, bibliographie et choix de variantes par Pierre Laubriet, Classiques Garnier, Ed. Garnier, 1964 (en abrégéC. B.) pp. 280, 300, 312, 374 et 390.

  37. «Sans l'intervention de la mise en abyme, le roman ne fût point parvenu à virer les événements qu'il narre au code de la rédemption» (L. Dällenbach,op. cit. On ne peut plus parler de miroir et de réflexivité sans renvoyer au livre de Lucien Dällenbach,Le Récit spéculaire, Essai sur la mise en abyme, coll. «Poétique», Ed. du Seuil, 1977. Si nous essayons de lire notre texte à la lumière de la typologie élaborée dans cet ouvrage, nous nous demanderons d'abord si son caractère extradiégétique ne frappe pas l'insertion beethovenienne d'exclusion du concept de mise en abyme (cf. pp. 70 sq.). Il est indéniable pourtant que l'énoncé qui nous occupe établit avec le récit un rapport de similitude dont le texte donne explicitement la formule (bal: Birotteau:: Beethoven: poètes). Il y aurait doncréduplication simple, type I, et, quitte à avoir les yeux plus gros que le ventre, nous aimerions montrer qu'il y aréflexion de l'énoncé (bal/féerie),de l'énonciation (structure romanesque/structure symphonique)et du code (étude de mœurs → étude philosophique). p. 79).

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Michot, P. Balzac, Beethoven et Birotteau: Une symphone sublime et commerciale. Neohelicon 5, 7–32 (1977). https://doi.org/10.1007/BF02093132

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