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Conventionnalité linguistique et altérité idéologique dans la littérature des «Derniers»

La chanson populaire narrative

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References

  1. Canti popolari del Piemonte, Torino 1888 (voir aussi les réimpressions, Torino, Einaudi, 1957 et 1974).

  2. E. Vittorini, dans «Il Menabò», VII, 1964, p. 208.

  3. Cfr. U. Eco,La canzone di consumo, dansApocalittici e integrati, Milano 19643, p. 292 [277–296].

  4. Par ex. un chant populaire recueilli dans le Sud qui fait l'éloge du roi Bourbon parce qu'il respecte «la religion», comme il est dit dans le texte; ou encore, des chants vraiement populaires contre les Jacobins, les Garibaldiens, etc., recueillis dans le Piémont.

  5. Je me réfère à l'anthologie de R. Leydi,Canti sociali italiani, Milano 1963.

  6. C. Magris,Isaac Bashevis Singer e il «Dybuk», dans «Nuova Corrente», 70, 1976, p. 56.

  7. Ibid.C. Magris,Isaac Bashevis Singer e il «Dybik», dans «Nuova Corrente», 70, 1976, p. 56.

  8. Je me réfère aux résultats des enquêtes que j'ai faites sur le terrain, dont je ne peux documenter ici la richesse (mais je renvoie à leur prochaine publication). Cette recherche a été conduite dans une région isolée du Piémont (le Langhe), bien connue à travers la prose cultivée et ”riche” (Cesare Pavese, Beppe Fenoglio) mais beaucoup moins pour sa prose et sa poésie “pauvre”.

  9. On pourrait soulever des protestations, solliciter les défenses et les résistances. Mais accuser une industrie culturelle qui considère la culture rurale comme appartenant à des sauvages vivant dans une réserve, qu'on peut très bien exploiter pour de belles émissions à la radio ou à la télévision, quand les faiseurs de culture et de politique se disent convaincus de savoir où est le progrès et où commence la régression: c'est un discours perdante.

  10. N. Revelli,Il mondo dei vinti, Torino, Einaudi, 1977, 2 vol.

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  11. Cfr. P. Clemente—M. L. Leoni—M. Squillacciotti,Aspetti del dibatito sul folklore nel primo decennio del secondo dopoguerra: materiali e prime valutazioni, Université de Sienne, Faculté de Lettres et de Philosophie, Année Académique 1974–1975 (cours polycopié publié ensuite en volume).

  12. Op. cit. Cfr. P. Clemente—M. L. Leoni—M. Squillacciotti,Aspetti del dibatito sul folklore nel primo decennio del secondo dopoguerra: materiali e prime valutazioni, Université de Sienne, Faculté de Lettres et de Philosophie, Année Académique 1974–1975 (cours polycopié publié ensuite en volume). II, p. 43 (voir aussi vol. I, p. 133).

  13. Cfr.ibid., Cfr. P. Clemente—M. L. Leoni—M. Squillacciotti,Aspetti del dibatito sul folklore nel primo decennio del secondo dopoguerra: materiali e prime valutazioni, Université de Sienne, Faculté de Lettres et de Philosophie, Année Académique 1974–1975 (cours polycopié publié ensuite en volume). II, p. XXVIII.

  14. E. Havelock,Preface to Plato, Harvard University Press, Cambridge, Mass. 1963.

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  15. Je pense ici à la réduction pessimiste de la prétendue “lecture intégrale” des textes archaïques comme elle est faite p.ex. par Paul Zumthor dans son très bel ouvrageEssai de poétique médiévale, Paris 1972.

  16. L'utopie arcadique de la campagne, la campagne commelocus amoenus, la campagne régénératrice qui apparaît quelquefois dans les chants populaires est un indice thématique incontestable qui dénonce toujours l'origine cittadine ou semi-populaire du chant en question.

  17. La conviction que les temps anciens reviennent est d'ailleurs solidement ancrée dans le “monde des derniers”. Il suffit de penser aux témoignages recueillis par Nuto Revelli (op. cit.), 2 vol. dans les zones arriérées de la région de Cuneo, le “monde des vaincus”, qui concluent souvent leur récit sur la certitude du retour (mais après une “apocalypse”) d'un âge d'or dans les vallées abandonnées (même si cela comportera toujours le travail et les privations): “Qui tornerà popolato come una volta”; “Gira gira, verrà di nuovo il giorno che ricominceremo da principio. Io non lo vedrò più quel giorno, ma presto o tardi arriva”; “Io ormai sono vecchio, speriamo che tutto vada bene, ma i nostri vecchi dicevano che tutto quello che era ritorna”.

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  18. Comme le proverbe, justement: qui fournit peu de témoignages d'une “contestation” ou d'énergies révolutionnaires latentes (selon l'interprétation que L. M. Lombardi Satriani donne des proverbes dans son ouvrage,Folklore e profitto. Tecniche di distruziene di una cultura, Rimini 1973: du proverbe sicilien “La liggi è uguali pe' tutti/cu àvi dinari si uni futti” ou du proverbe calabrais “Cu' ddinari ed amicizia/si teni 'n culu 'a giustizia”) et semble plutôt vouloir exorciser la “révolution”. Le proverbe confirme des “vérités” inévitables: inacceptables, mais inévitables comme la fatalité.

  19. Je renvoie encore à P. Zumthor,op. cit. Essai de poétique médiévale, Paris 1972.

  20. Je renvoie aux problèmes posés par l'édition des textes, qui ont été souvent approfondis en Italie, depuis les recherches de M. Barbi et V. Santoli jusqu'à celles de D. De Robertis.

  21. Je pense ici au recueil publié récemment par R. Leydi et F. Castelli,Canti popolari piemontesi ed emiliani, Milano 1977.

  22. Cfr. note 8. Je me réfère aux résultats des enquêtes que j'ai faites sur le terrain, dont je ne peux documenter ici la richesse (mais je renvoie à leur prochaine publication). Cette recherche a été conduite dans une région isolée du Piémont (le Langhe), bien connue à travers la prose cultivée et “riche” (Cesare Pavese, Beppe Fenoglio) mais beaucoup moins pour sa prose et sa poésie “pauvre”.

  23. V. Ja. Propp,Narodnye liričeskie pesni, Leningrad 1961. Traduction italienne:I canti popolari russi, Torino 1966, p. 30.

  24. Ibid. V. Ja. Propp,Narodnye liričeskie pesni, Leningrad 1961. Traduction italienne:I canti popolari russi, Torino 1966, p. 30.

  25. L. Spitzer,Italienische Kriegsgefangenenbriefe, Bonn 1921. Traduction italienne:Lettere di prigionieri di guerra italiani, 1915–1918, Torino 1976.

  26. B. Terracini,I segni La storia, Napoli 1976, p. 123 (dansPronome impersonale e stile epico nei canti popolari del Piemonte, “Atti dell'Accademia delle Scienze di Torino”, XCII, 1957–1958).

  27. Ivi. Même l'analyse de la syntaxe du récit qui exige le plus souvent la transposition des événements dans le présent (et exige la parataxe, qui correspond à l'ordre “naturel”: “il voulait l'argent et il la tua”, et non pas, comme nous dirions “il la tua parce qu'il voulait l'argent”) permettrait d'élargir nos conclusions ou de les appuyer ultérieurement: le texte du chant populaire ne cherche pas à faire participer son public au cours des événements avec leurs principes de causalité, de finalité, etc.

  28. Cfr. aussi N. Revelli, —op. cit. II, p. 104.

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  29. G. Fara,L'anima musicale d'Italia, Roma 1920, p. 60: “Nel canto del popolo piemontese è un fondo di mestizia che trapela malgrado tutto”.

  30. Le chant populaire narratif ne nous transporte ni dans un monde merveilleux ou lyrique ni dans celui de l'anecdote. Ce qui intéresse l'individu ou le groupe qui aime répéter la chanson, ce n'est pas l'histoire qui est racontée. Parmi les chansons les plus populaires dans l'Alta Langa, une zone isolée du Piémont, il y a une chansonnette tout à fait banale du début du XXe siècle,Lucciola: un texte dans lequel le riche (qui prend pour lui la jeune fille, Lucciola) peut transquillement faire la part du lion. C'est bien là lasententia de la chanson, l'exemplum: fruit et conclusion de l'expérience de plusieurs générations, il se fait proverbe, c'est le “ainsi vont les choses”. Seules quelques strophes, les strophes “proverbiales” de la chanson, ont survécu: des passages entiers ont disparu, amis on a gardé (par ex. en finale) les strophes qui sont consacrées à la “dignité de la pauvreté”.

  31. V. Ja. Propp,éd. italienne,Narodnye liričeskie pesni, Leningrad 1961. Traduction italienne:I canti popolari russi, Torino 1966, p. 11.

  32. “L'ideale di patria esercitava scarsa o addirittura nessuna influenza sul comportamento della grande massa dei combattenti e specialmente deS fanti-contadini che costituivano la quasi totalità della fanteria š (P. Melograni,Storia politica della grande guerra, Bari 1972, p. 88); et aussi A. Gemelli,Il nostro soldato. Saggi di psicologia militare, Milano 1917, p. 39: “Parlare di patria a riguardo di questi uomini semplici non ha alcun significato. Si tratta di uomini umili, che non hanno studiato, che non hanno per certo coscienza nazionale, né la visione storica dei destini della patria [...] Il soldato pensa a sé, alla sua famiglia, alla sua casa; non va olre la linea dei suoi interessi; le parole di giustizia, di civiltà non risvegliano in lui un'eco profonda”. Et voici un des témoignages extraits de N. Revelli,op. cit., Il mondo dei vinti, Torino, Einaudi, 1977, 2 vol. II, p. 15: “la guerra l'hanno fatta i contadini, d'altri non c'era nessuno [...] Che cosa pensavano i contadini? Pensavano a niente, pensavano solo a scappare, a salvare la pelle, o di andare in un reparto che non combatteva [...] Non dico che non ci fosse patriottismo tra i contadini, gli ufficiali ci facevano sempre un po'di morale [...] Quando il fronte era ancora fermo noi in trincea stavamo bravi e i tedeschi anche, eravamo tutti contadini tanto da una parte come dall'altra, e l'avevamo capita che non aveva senso ammazzarci tra noi. [...] eravamo solo contadini, i contadini non hanno mai contato niente”.

  33. Je renvoie au recueil de letres publié par Spitzer, cit.,Italienische Kriegsgefangenenbriefe, Bonn 1921. Traduction italienne:Lettere di prigionieri di guerra italiani, 1915–1918, Torino 1976. aux témoignages contenus dans E. Forcella—A. Monticone,Plotone di esecuzione. I processi della I guerra mondiale, Bari 1968, dans R. Monteleone,Lettere al Re, 1914–1918, Roma 1973, à confronter avec ceux qui ont été recueillis par A. Omodeo,Momenti della vita di guerra (Dai diari e dalle lettere dei caduti), Bari 1934, qui sont l'histoire telle qu'elle est racontée non pas par les soldats mais par leurs commandants.

  34. Cfr. note 32; et encore: ≪Gli austriaci erano a trenta metri dalla nostra trincea, li sentivamo parlare. Più sulla sinistra i nostri si scambiavano le pagnotte con gli austriaci. Noi eravamo come rimbambiti, ci avevano fatto delle punture per renderci più forti, non sei più né una persona né niente. Eh, a chi deve combattere, al soldato semplice, la guerra non interessa. La guerra interessa a chi è seduto, a chi capisce che cosa avvi ne. Noi non capivamo niente, noi cercavamo solo di non morire. Non ci interessava ammazzare gli austriaci, ma bisognava ammazzarli perché se vengono avanti ammazzano te. Chi capita in quel giro è disgraziato≫ (dans N. Revelli, —op. cit.,, p. 174).

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  35. A. Gemelli,Op. cit., Il nostro soldato. Saggi di psicologia militare, Milano 1917, pp. 194–195: ≪la canzone militare raramente è patriottica, mentre di frequente è nostalgica, parla di un villaggio, di un campanile. Una tinta di ironia, di scherzo caratterizza la più parte delle canzoni; ma non manca la nota triste≫; A. Marpicati,La proletaria. Saggi sulla psicologia delle masse combattenti, Firenze, s. d., p. 95: ≪La maggiore o migliore parte dei nostri canti militari, durante questa guerra è quella inspirata dagli affetti famigliari ed amorosi≫. D'autres témoignages dans N. Revelli,op. cit. Il mondo dei vinti, Torino, Einaudi, 1977, 2 vol., p. CVI: ≪A un vecchio contadino, venerato dall'Associazione Nazionale Alpini, ho chiesto che cosa era per lui la Patria quando stava combattendo sull' Ortigara. Mi ha risposto con uncristu pieno di rabbia, con un pugno sul tavolo, e con questa frase: «Lacristu pieno di rabbia, con un pugno sul tavolo, e con questa frase: «La mia patria era la licenza, la famiglia, la casa”»: etibid., N. Revelli,op. cit., Il mondo dei vinti, Torino, Einaudi, 1977, 2 vol. II, p. 118: «Gli ufficiali ci parlavano della patria. Noialtri quando potevamo avere al licenza e venire a casa la patria era quella li».

  36. Mot-clé dans quelques chants de guerre de cette époque, mais surtout dans le récit oral de la guerre.

  37. Cfr. R. Leydi,op. cit. Canti popolari piemontesi ed emiliani, Milano 1977. pp. 322 et sqq.

  38. C. Caravaglios,I canti delle trincee, Roma 1930, p. 3: «il soldato, seguendo la sua natura, canta perché nel canto egli ritrova i ricordi della sua casa abbandonata, della sua mamma, del suo paese natio, della sua fidanzata ed attinge quella forza spirituale che lo aiuta a superare i disagi della vita militare e contribuisce in larga parte a tenere alto il suo livello morale».

  39. Cfr. V. Ja. Propp,éd. it.,Narodnye liričeskie pesni, Leningrad 1961. Traduction italienne:I canti popolari russi, Torino 1966, p. 44–45

  40. Ibid. Cfr. V. Ja. Propp,éd. it.,Narodnye liričeskie pesni, Leningrad 1961. Traduction italienne:I canti popolari russi, Torino 1966, p. 45.

  41. Cit. dans Forcella-Monticone,op. cit. Plotone di esecuzione. I processi della I guerra mondiale, Bari 1968, p. XLI.

  42. Voir à ce sujet les remarquables analyses de Forcella cit. E. Forcella—A. Monticone,Plotone di esecuzione. I processi della I guerra mondiale, Bari 1968, pp. XLI-XLIV.

  43. Cfr. T. W. Adorno,Minima moralia, trad. it., Torino 1954: “Ciò che trascende la società dominante, non è solo la potenzialità che essa ha sviluppato, ma anche ciò che non è entrato nelle leggi del movimento storico. La teoria si vede rinviata all' obliquo, all'opaco, all'indeterminato, che, come tale, ha senza dubbio qualcosa di anacronistico, ma non si esaurisce nell'invecchiato, perché ha giocato un tiro alla dinamica storica».

  44. C'est toujours un paysan qui témoigne, dans N. Revelli, —op. cit., 2 vol. II, p. 71.

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  45. Je pense aux observations de G. Bouthoul,Le guerre. Elementi di polemologia, trad. it., Milano 1961, p. 370 sur la «résignation» comme trait psychologique dominant chez le conscrit.

  46. Voir les rapports cités dans B. Vigezzi,Da Giolitti a Salandra, Firenze 1969, p. 321 et sqq.; A. Monticone,Gli italiani in uniforme, 1915–1918, Bari 1972.

  47. Voir aussi par ex. C. Malaparte,La rivolta dei santi maledetti, Roma 1921.

  48. Voir M. Puccini,Dal Carso al Piave (La ritirata della 3 a Armata nelle note di un combattente), Firenze 1918 (et aussiDavanti a Trieste).

  49. R. Monteleone,cit,Lettere al Re, 1914–1918, Roma 1973

  50. Autre attribut fixe de la guerre, présent aussi dans les chants populaires.

  51. Stuart J. Woolf,Il prezzo dell'indipendenza (1848–1861), dans l'œuvre collectiveStoria d'Italia, Torino, Einaudi, 1973, vol. III, pp. 380 et sqq.: «Nel 1848 la forza delle insurrezioni di Vienna, Milano, Berlino, sta nelle masse artigiane e operaie spinte dal malcontento e dalla disoccupazione in aumento, in seguito all'adozione di macchine e alla crisi economica, e non già da sentimenti di carattere nazionale e liberale»; «I contadini dell'Italia del Sud erano decisi a ottenere le diminuzioni delle tasse; l'abolizione dei diritti feudali; ma sia il proletariato urbano, sia i contadini erano guardati con diffidenza dagli “attivisti” rivoluzionari [...] In Italia i contadini vennero ignorati».

  52. Recueilli dans R. Leydi,op. cit.,Canti sociali italiani, Milano 1963. Cfr. V. Ja. Propp,éd. it. Narodnye liričeskie pesni, Leningrad 1961. Traduction italienne:I canti popolari russi, Torino 1966, p. 30.

  53. L. Spitzer,éd. it.,Italienische Kriegsgefangenenbriefe, Bonn 1921. Traduction italienne:Lettere di prigionieri di guerra italiani, 1915–1918, Torino 1976. p. 134.

  54. R. Leydi,op. cit. Canti sociali italiani, Milano 1963. Cfr. V. Ja. Propp,éd. it. Narodnye liričeskie pesni, Leningrad 1961. Traduction italienne:I canti popolari russi, Torino 1966, p. 10.

  55. Je renvoie à la belle introduction de L. Renzi au recueil déjà cité de Spitzer,Italienische Kriegsgefangenenbriefe, Bonn 1921. Traduction italienne:Lettere di prigionieri di guerra italiani, 1915–1918, Torino 1976.

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Beccaria, G.L. Conventionnalité linguistique et altérité idéologique dans la littérature des «Derniers». Neohelicon 7, 89–122 (1979). https://doi.org/10.1007/BF02036075

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