Analyse des "reprises" de la série des prothèses du genou du GECO 1992

Abstract

The analysis of reoperation in a series of 876 knee-prostheses consisting of 239 hinge-like or similar prostheses and 637 sliding prostheses is presented. The group of 239 hingelike prostheses totalled 39 reoperations (16.3%), whilst the 637 sliding prostheses totalled 49 reoperations (7.5%). For both groups of prostheses, we indicate the date of onset and the cause of the complications that made reoperation necessary, as well as the result of the second procedure. It appears that the hinge prostheses are most often affected by infection (50% of cases), rather than patellar or mechanical complications. On the whole, in this type of reoperation, the results are poor (40% rated good and excellent). With sliding prostheses, it was essentially the loosening of the tibial or femoral element which prompted reoperation (26.5% of cases) whilst infection affected only 20.4% of cases. Patellar problems or stiffness of the knee justifying arthrolysis were equally frequent. With this type of prosthesis, reoperation was most often performed at an early stage (67.2% before the end of the second year). Resultas are good in nearly 60% of cases. Analysis of these reoperations for knee-prostheses confirms the conventional data of larger series. The probable future increase in the number of reoperations, in view of the increasing number of patients implanted with knee-prostheses, justifies the adoption of a precise chart of the related comlications if objective analyses are to be made in the years to come.

Résumé

L'analyse des reprises de 876 prothèses du genou comportant 239 prothèses du type charnière ou assimilé et 637 prothèses à glissement, est présentée. On a séparé les 239 prothèses de type charnière, totalisant en 39 reprises (16,3 %) des 637 prothèses à glissement totalisant 49 reprises (7,5 %). Dans les deux groupes de prothèses, ont été précisés la date de survenue des complications ayant nécessité la reprise ainsi que la cause de cette complication et le résultat de la reprise chirurgicale. Il apparaît que dans les prothèses de type charnière, l'infection est le plus souvent en cause (près d'une fois sur deux) bien avant les complications rotuliennes ou mécaniques. Les résultats sont, dans ce type de reprises, dans l'ensemble médiocres (40 % de bons et excellents) . Dans les prothèses à glissement, c'est essentiellement le descellement d'un élément fémoral ou tibial qui explique la reprise (26,5 %) des cas, l'infection n'étant en cause que dans 20,4 % ; les problèmes rotuliens ou les raideurs ayant justifié une arthrolyse, non moins fréquente. Dans ce type de prothèses la reprise a été le plus souvent précoce (67,2 % avant la fin de la deuxième année). Les résulats sont bons dans près de 60 % des cas. L'analyse de ces reprises de prothèses du genou vient confirmer les données classiques des grandes séries. L'augmentation probable des reprises du fait de l'augmentation de la pose des prothèses du genou justifie, dès aujourd'hui, l'adoption d'une grille précise des complications si l'on veut, à l'avenir, procéder à une analyse objective.