Résumé
Byron s'intéressait plus ou moins à toutes les langues de l'Europe méridionale et orientale, mais il s'est appliqué d'une façon toute spéciale à comprendre la langue vivante et, surtout, la poésie populaire des Grecs de son temps.
Il n'y a donc rien de téméraire à supposer qu'un chant du peuple lui a inspiré un des plus beaux épisodes de son œuvre poétique. En effet l'idylle deHaïdee et Don Juan (Don Juan, Canto II, st. 112—Canto IV, st. 73) présente des points de concordance remarquables avec la bergerie grecque, connue sous le nom deLa belle Bergère. Ce sont, il est vrai, des détails portant sur les lieux et les circonstances qui, dans le poème de Byron, constituent la conformité avecLa belle Bergère, mais ces détails sont si ressemblants, presque identiques, qu'il est difficile d'y voir un jeu du hasard. Dans les vers qui terminent l'épisode deHaïdée et Don Juan le poète nous dit qu'à présent la scène où s'est passée l'idylle est déserte, mais que l'héroïne vit encore dans un chant d'amour. Il me semble que pour Byron ce chant d'amour étaitLa belle Bergère, le poème populaire, charmant en soi mais faible quand on le compare au chef-d'œuvre qu'en a fait le grand poète anglais.
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Hesseling, D.C. Byron en een nieuwgrieks volkslied. Neophilologus 23, 145–149 (1938). https://doi.org/10.1007/BF01526407
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DOI: https://doi.org/10.1007/BF01526407