Conclusions
-
1.
Les secretions de 12 ulcères léprotiques, cultivées sur les milieux deSabouraud nous ont donné en 8 cas des cultures d'organismes lévuriformes.
-
2.
Ayant pu étudier 7 de ces cultures, nous avons constaté qu'elles appartenaient: 1) à une nouvelle espèce deZygosaccharomyces qui a été nomméZ. leproticus (ce genre de levures est signalé pour la première fois comme parasitant le corps humain); 2) une espèce deSaccharomyces à pigment rose saumon qui s'est montrée comme une espèce nouvelle qui fut nomméeS. Ciferrii. 3) 5 fois des levures du genreCandida Berkhout dont on ne poussera pas plus loin l'identification, car des organismes levuriformes de ce genre sont des parasites si fréquents aux tropiques come les bactéries les plus vulgaires.
-
3.
Jusqu'à ce qu'on possède des moyens plus sûrs pour caractériser les diverses espèces deCandida nous nous bornerons à constater que toutes les espèces de ce genre de levures qui font l'object de ce rapport entrent dans le groupe „zeylanica” Castellani. Elles appartiennent à deux variétés: a) l'une comprenant les souches J. F., C.V. et J.M. qui, ayant dans les milieux solides l'aspect d'une culture bactérienne, troublent le bouillon où elles forment du voile et du sédiment. Elles ont des cellules rondes et ovalaires, les premières avec un diamètre de 1,5 à 4 μ, les dernières de 2,5×1 à 5 ×4 μ et sauf des petites variations peuvent être considérées comme appartenant à une seule espèce (type „zeylanoides);b) celles des souches J.X. et S.F. qui présentant le même aspect bactérien sur les milieux solides, troublent ou laissent limpides les milieux liquides où elles forment du sédiment, mais pas de voile. Leurs éléments lévúriformes sont ronds (1,5 à 3 μ) ou ovalaires 3,5×3 à 6×3, un peu plus grand que ceux des souches précédentes. La souche S.F. coagule le lait qui subit aussi un début de peptonisation (type „zeylanica”).
-
4.
Tous ces organismes isolés doivent être considérés comme des agents saprophytes entretenant, tout au plus, un certain état de secondarisme dans les ulcères léprotiques, semblable à celui des pyogènes vulgaires.
Résumé
Les auteurs ayant cultivé sur des milieux appropriés des secrétions d'ulcères léprotiques en isolent chez 8 cas sur 12 des organismes levuriformes: une espèce nouvelle deZygosaccharomyces, qu'ils nommentZ. leproticus; une espèce nouvelle deSaccharomyces, à pigment rose saumon qu'ils nommentS. Ciferrii et cinqCandida du groupezeylanica dont deux semblent appartenir au type „zeylanica” et trois au type „zeylanoides”. Ils considèrent ces organismes comme des agents saprophytes, entretenant, tout au plus, un certain degré de secondarisme semblable à celui des bactéries pyogènes vulgaires.
Similar content being viewed by others
Author information
Authors and Affiliations
Rights and permissions
About this article
Cite this article
de Mello, I.F., de Faria, C.L. Sur l'infestation des ulcères léprotiques par des champignons levuriformes. Mycopathologia 1, 201–211 (1938). https://doi.org/10.1007/BF01267744
Issue Date:
DOI: https://doi.org/10.1007/BF01267744