Contribution à l'étude écologique de quelques zoanthaires tempérés et tropicaux

Abstract

Within the framework of an ecological investigation on zoanthids, 3 genera and 6 species have been studied from the vicinity of Marseilles, and 5 genera including 11 species analysed from near Tulear, southwest coast of Madagascar. The tropical forms are mainly distributed throughout the intertidal zone. These zoanthids require vigorously moving waters and a high level of salinity. Sensibility to pollution differs according to species. Distribution is based upon the degree of dampness and upon the nature of the bottom. In intertidal zoanthids, the degree of desicoation determines the vertical zonation of species occurring on the reef. Light is an important distributional factor in species which are mostly submerged, especially when they are associated with symbiotic algal cells. Another major factor is the composition of the sediment, although this is less important for the tropical species studied (except for Isaurus spongiosus Andre, 1877). A model is proposed for comparison of species in terms of sensibility to environmental factors. In temperate areas, zoanthids appear to be “mixticoles”, but the formation of the incrustation present in many zoanthids is not connected with the composition of the substrate. From an ethological point of view, temperate zoanthids differ from tropical species. The differences manifest themselves in morphological features and in behaviour. Since the macrocnemic zoanthids mainly dwell in temperate waters and brachycnemic zoanthids in tropical waters, it may be possible to extend these differences to macrocnemic and brachycnemic groups.

Résumé

• 1. Une étude écologique des zoanthaires est réalisée sur 6 genres et 16 espèces en zone tempérée (Marseille) et tropicale (Tuléar, Madagascar).

• 2. La répartition des zoanthaires est plus diversifiée dans la zone intertidale chez les formes tropicales. Simultanément il existe une différence entre les espèces tropicales appartenant pour la plupart à l'ensemble brachycnémique, alors que les macrocnémiques sont plutôt récoltés en zone tempérée.

• 3. Les exigences des zoanthaires sont strictes vis à vis du mode et de la salinité. Iss sont caractéristiques de mode battu ou de zones à courants.

• 4. La répartition des ensembles d'espèces est en outre liée aux variations d'humectation et à la nature du sédiment. Ce ne sont pas las mêmes facteurs qui déterminent la répartition des espèces en zone intertidale et en profondeur. Dans le cas d'espèces constamment immergées, le facteur important est la lumière. Pour les espèces intertidales, c'est le degré de dessication qui détermine les successions d'espèces observées sur le platier récifal.

• 5. Les zoanthaires montrent les caractères d'espèces ≪mixticoles≫, nécessitant la présence simultanée dans le, sédiment d'une fraction grossière et d'une fraction vaseuse associées à des éléments de sable fin.

• 6. Mais à l'exception d'Isaurus spongiosus Andres, 1877, la composition du sédiment n'influence pas les espèces tropicales étudiées et n'intervient pas dans l'élaboration de l'incrustation que l'on observe chez la plupart des zoanthaires.

• 7. Les caractéristiques de l'éthologie alimentaire des zoanthaires conduisent à opposer les espèces tropicales aux espèces tempérées. Les différences apparaissent aussi bien sur le plan morphologique (armature nématocystique) que sur celui du comportement (sécrétions de mucus et mouvements).

• 8. On peut envisager de généraliser ces différences à l'ensemble des deux groupes macrocnémique et brachycnémique.

• 9. L'abondance de certains zoanthaires brachycnémiques jointe au type particulier de leur éthologie alimentaire, conduit à leur donner un rôle non négligeable dans le réseau trophique du récif.