Controle de validite des caryogrammes application au caryotype de lolium perenne L.

Abstract

The precise morphological study of the chromosomes of Lolium perenne L. puts forwards the lack of a statistical method allowing to appreciate the distinction between the elements of a chromosomal stock for the establishment of a caryogram. The present method is based upon the comparisons of variances, using, as a check value, a comprehensive estimation of the purely random variation. This estimation must be done by avoiding two sources of error, which were not taken in consideration until now and result from the fluctuation process only: 1. Arbitrary separation in each cell of a set of 4 chromosomes which are not really distinguishable in two pairs, one to which a relatively high value is attributed, and the second to which a lower value is given. Both distributions obtained present very low variances which, when employed in order to test the significance of the difference between both means, wrongly confirm the value of the initial distinction. 2. Confusion of both arms in symmetrical chromosomes when establishing the C/L ratio. This has two consequences: decreasing the value of the variance and under estimation of the symmetry, and this so much the more than the actual symmetry is more complete. — Application of this method leads to consider as identical the f and g chromosomes of Lolium perenne and to separate by means of the total lengths (or the ratio T/Θ) the c and d pairs the morphological identity of which is, in other respects, remarkable. In addition, it is also interesting to note the clear manifestation of a satisfying homogeneity in the variation of the chromosomes and of their constituent arms.

Résumé

L'étude morphologique précise des chromosomes de Lolium perenne L. met en évidence l'absence d'une méthode statistique permettant de juger objectivement de la valeur des distinctions faites entre les chromosomes d'une garniture quelconque en vue de l'établissement d'un caryogramme.

La méthode utilisée dans ce travail repose sur les comparaisons de variances avec, comme témoin de validité, une estimation générale de la variation purement aléatoire. Cette estimation doit être faite en évitant deux causes d'erreur jusqu'ici passées inaperçues et qui résultent du seul jeu de la fluctuation:

• 1. Séparation arbitraire dans chaque cellule de 4 chromosomes non réellement distinguibles en 2 de valeurs relativement élevées et 2 de valeurs relativement faibles. Les deux distributions ainsi établies présentent des variances très petites qui, lorsqu'elles sont utilisées pour estimer la signification des écarts des deux moyennes, confirment abusivement la valeur de la distinction faite.

• 2. Confusion des deux bras des chromosomes symétriques lors de l'établissement du rapport C/L. Deux conséquences en découlent: diminution de la variance et sous-estimation de la symétrie, d'autant plus accentuées que la symétrie réelle est plus complète.

L'application de cette méthode conduit à considérer comme identiques les chromosomes f et g de Lolium perenne et à séparer parles longueurs totales les paires c et d dont l'identité morphologique est par ailleurs remarquable.

Accessoirement, on peut aussi noter la mise en évidence d'une homogénéité satisfaisante de la variation des différents chromosomes et des bras qui les constituent.