Conclusion
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1
-Les recherches floristiques récentes faites dans la région de Sedjenane nous permettent de modifier la notion courante qui faisait de la Kroumirie le terme de l'irradiation atlantique en Afrique du Nord. Celle-ci doit être beaucoup plus nuancée. De la liste dressée par Braun-Blanquet (Congrès de l'A.F.A.S. 1951) seuls Heleocharis nudicaulis, Heliociadium inundatum, Anagallis tenella et Wahlenbergia nutabunda atteignent en Kroumirie la limite orientale de leur aire.
Les autres se retrouvent plus à l'est, généralement à Sedjenane, et quelques unes atteignent même l'extrémité est de la Tunisie, au Cap Bon.
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2
-Si les subatlantiques semblent en général avoir suivi la côte africaine, les médio-européennes ont pu aussi venir du nord par la Sicile, qui s'est trouvée au Pleistocène beaucoup moins éloignée de la Tunisie, ou peut-être même réunie à celle-ci par un pont. De grands hiatus séparant les reliques tunisiennes actuelles (groupées avec la station de la Calle) de l'aire portugo-rifaine, plaident dans ce sens, ainsi que, comme l'a dit Braun-Blanquest, l'existence de l'endémique de Ranunculus hederaceus commune aux deux rives du détroit siculo-tunisien, la variété coenosus.
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Pottier-Alapetite, G. Interet phytogeographique de la region de sedjenane en tunisie. Vegetatio Acta Geobot 8, 176–180 (1958). https://doi.org/10.1007/BF00301544
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DOI: https://doi.org/10.1007/BF00301544