Fractures and fractures-dislocations of the lumbar spine a retrospective study of 70 patients

Summary

A retrospective study was undertaken to analyse and compare the results of Harrington instrumentation with postural reduction and nursing in patients with fractures and fracture-dislocations of the lumbar spine.

Thirty patients were treated by postural reduction and nursing, and 38 underwent early surgical reduction and internal fixation with Harrington instrumentation, together with a posterior fusion in three patients and an anterior fusion at the level of the fracture in another two patients. External splintage was used in only one patient in the series. At an average follow up of 5.9 years, bony deformity quantified by angulation, displacement and the vertebral wedge index was greater in the conservative group than in the group treated surgically. No significant difference was observed in comparing the rates of neurological recovery in the two groups. At follow up, patients with no symptoms had less severe bony deformity. Loss of fixation of Harrington instrumentation occurred in 46% of patients treated by this method. The incidence of other complications was not significantly different in the two groups.

Despite the unacceptably high rate of local complications, Harrington instrumentation achieved better correction of bony deformity than postural reduction and nursing, prevented progression of deformity and decreased the incidence of symptoms at follow up.

This study indicates that in these injuries bony deformity can be satisfactorily corrected by early Harrington instrumentation alone, without spinal fusion and bracing, provided an exacting surgical technique is employed.

Résumé

Il s'agit d'une étude rétrospective tendant à analyser et à comparer les résultats de l'emploi des tiges de Harrington avec la réduction posturale et les soins habituels, chez 70 blessés porteurs de fractures et de fractures-luxations du rachis lombaire.

Trente patients ont été traités par la seule réduction posturale, trente-huit par réduction chirurgicale précoce avec fixation interne au moyen de tiges de Harrington, accompagnée de greffe postérieure dans trois cas, tandis que deux ont eu une greffe antérieure au niveau du foyer de fracture. Un appareillage d'immobilisation n'a été utilisé que dans un seul cas. Un recul moyen de 5.9 ans a montré que la déformation osseuse, caractérisée par l'angulation et le déplacement, ainsi que le tassement corporéal, étaient plus importants dans le groupe traité orthopédiquement que dans le groupe traité par la chirurgie. On n'a mis en évidence aucune différence significative de la vitesse de récupération neurologique entre les deux groupes. On a remarqué que la déformation osseuse était moins accentuée chez les sujets ne présentant pas de symptômes douloureux. Un décrochage des tiges de Harrington s'est produit chez 46% des patients traités par cette méthode. La fréquence des autres complications n'a pas été très différente d'un groupe à l'autre.

En dépit d'un taux très élevé de complications locales, l'instrumentation de Harrington a permis d'obtenir une meilleure correction de la déformation osseuse que la méthode de réduction posturale, de prévenir la progression de la déformation et de réduire la fréquence des douleurs résiduelles.

Cette étude montre que dans ce type de fractures les déformations osseuses peuvent être corrigées de façon satisfaisante par l'utilisation précoce de l'instrumentation de Harrington, sans greffe vertébrale ni immobilisation, à condition d'employer une technique chirurgicale rigoureuse.