Theorizing Feminist Tinkering with Science Methodologies

Abstract

In this paper, I combine feminist, decolonial scholar María Lugones’ theory on playfulness and world-traveling with feminist science studies scholar Deboleena Roy’s work along with some other core feminist science studies concepts to define feminist tinkering as an explicitly politically motivated “playing” with the epistemic power of science. I lay out three concepts integral to feminist tinkering—playfulness, hands-on engagement, and iterative experimentation. I contrast these definitions with those driving a mainstream embrace of tinkering, to caution against assuming that tinkering itself automatically creates a better, more just science practice. By tinkering with ideas from feminist science studies, decolonial studies, and popular activism together, I suggest tinkering as a feminist methodology towards rethinking concepts of the knower, objects of study, and their relationship. This approach to tinkering can be employed in formal and informal STEM education settings as a way of doing research differently.

Résumé

Dans cet article, j’associe la théorie de la spécialiste du féminisme décolonial María Lugones, qui porte sur le comportement ludique et les pèlerinages, au travail de la chercheure en sciences sociales féministes Deboleena Roy, ainsi qu’à d’autres concepts clés issus du même domaine, afin de définir le bricolage féministe comme un moyen, explicitement motivé à des fins politiques, de « jouer » avec le pouvoir épistémique de la science. Je présente trois concepts essentiels au bricolage féministe: l’attitude ludique, la participation active et pratique, et l’expérimentation itérative. Je compare ces définitions à celles qui sous-tendent un bricolage conventionnel, en guise de mise en garde contre l’idée reçue voulant que ce bricolage constitue automatiquement à lui seul une pratique scientifique à la fois meilleure et plus juste. Je propose également d’utiliser le bricolage de concepts issus des études scientifiques féministes, des études décoloniales et du militantisme populaire pour arriver à une méthodologie féministe visant à revoir les concepts de connaisseur du domaine et d’objets d’étude, ainsi que leur corrélation.