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Reading Bayle, Again: A Survey of the Interpretive Landscape and A Defense of the Academic-Moral Knowledge Reading

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Sceptical Doubt and Disbelief in Modern European Thought

Abstract

Since the Enlightenment , there have been almost as many different interpretations of Bayle’s philosophical thought as there have been interpreters. At one end of the spectrum, the complexity and seeming ambiguity of Bayle’s arguments, as well as his criticisms of rational theology, have been cited as evidence by proponents of an ironic and critical interpretation of Bayle as a libertin clandestin. At the other end of the spectrum are interpretations that consider Bayle’s skepticism about the ability of reason to establish certainty as evidence of a kind of heterodox Huguenot fideism. In this work, I explain in detail the interpretive problems associated with Bayle, trace the development of the major positions along the spectrum, examine representative examples of each kind of interpretation, and show that a viable Labroussean-inspired interpretation can be developed that responds to lacunae in the most systematic recent interpretation of Bayle, developed by Gianluca Mori.

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Notes

  1. 1.

    I discuss the term “fideism” and my own usage of it below.

  2. 2.

    See, e.g., DHC, XII, “Pyrrho”, C&D.

  3. 3.

    “[T]our à tour, Bayle parle le langage d’un théologien calviniste, d’un pamphlétaire Huguenot, d’un disciple de Malebranche ou d’un fils spiritual d’Erasme, de Montaigne, et de Naudé” (Labrousse. Hétérodoxie et rigorisme xvi).

  4. 4.

    “L’originalité même des idées de Bayle, leur défaut de construction systématique, leur diffusion dans la masse d’une œuvre prolixe à l’excès, leur exposition volontairement obscure, enveloppée – car il faut les découvrir à travers mille réticences et parmi les trompe-l’œil des affirmations contraires – toutes ces raisons ont empêché que Bayle fût compris de ses contemporains et prît dans l’histoire de la pensée humaine le rang qui devait être le sien” (Religion , critique et philosophie positive chez Pierre Bayle 426) .

  5. 5.

    Lennon , Reading Bayle 29.

  6. 6.

    Lennon , Reading Bayle 31, 35, 37.

  7. 7.

    Lennon , Reading Bayle 29.

  8. 8.

    See the introduction to Richard Popkin’s Historical & Critical Dictionary: Selections from the work of Pierre Bayle (Bobbs-Merrill, 1965).

  9. 9.

    Its first well-known appearance is in Eugène Ménégoz, Réflexions sur l’évangile du salut (1789); see Thomas Carroll’s “The traditions of fideism” (Religious Studies 44 (2008): 1–22) for a more complete treatment.

  10. 10.

    The Church condemned doctrines resembling those of later fideists as early as 1348 (Nicolas d’Autrecourt), and in 1840, forced the French theologian Louis Bautain to affirm explicitly anti-fideist propositions, such as “Human reason is able to prove with certitude the existence of God; faith, a heavenly gift, is posterior to revelation, and therefore cannot be properly used against the atheist to prove the existence of God” and “The use of reason precedes faith and, with the help of revelation and grace, leads to it” (New Advent Catholic Encyclopedia, “Fideism”).

  11. 11.

    Richard Popkin, The History of Scepticism from Savonarola to Bayle xxii.

  12. 12.

    Popkin , The History of Scepticism xxi, xxii.

  13. 13.

    Karl Sandberg, At the Crossroads of Faith and Reason 49, 53, 57.

  14. 14.

    Sandberg , At the Crossroads of Faith and Reason 59.

  15. 15.

    « [I]l n’y a point de contradiction entre ces deux choses: 1, la lumiere de la Raison m’apprend que cela est faux; 2, je le croi pourtant, parce que je suis persuadé que cette Lumiere n’est pas infaillible, & parce que j’aime mieux déférer aux preuves de sentiment, & aux impressions de la conscience , en un mot à la Parole de Dieu, qu’à une Démonstration Métaphysique » DHC Spinoza M 259.

  16. 16.

    Gianluca Mori, Bayle philosophe 8.

  17. 17.

    Mori , Bayle philosophe 14.

  18. 18.

    Mori , Bayle philosophe 258.

  19. 19.

    I have shown some of the specific shortcomings of Mori’s interpretation in my unpublished paper, “Bayle seulement philosophe? Challenging Gianluca Mori’s Reading of Bayle” (2005).

  20. 20.

    See Lennon’s rejoinder to Mori’s article “Bayle, Saint-Evremond, and Fideism,” Journal of the History of Ideas April 2004.

  21. 21.

    Cf. Popkin’s The History of Scepticism from Savonarola to Bayle (Oxford, 2003).

  22. 22.

    This typology is taken from Lennon’s “What Kind of a Sceptic Was Bayle?” Midwest Studies in Philosophy XXVI (2002), 258–279.

  23. 23.

    Lennon , Reading Bayle 258.

  24. 24.

    Lennon , Reading Bayle 259.

  25. 25.

    See primarily Maia Neto 1999 and Lennon 2002.

  26. 26.

    « [Chrysippe] vouloit que ceux qui enseignent une vérité ne parlassent que sobrement des raisons du parti contraire, & qu’ils imitassent les Avocats. C’étoit l’esprit général des Dogmatiques : Il n’y avoit guere que les Académiciens qui proposassent avec la même force les Argumens des deux Partis. Or je soutiens que cette méthode des Dogmatiques étoit mauvaise, & qu’elle différoit très-peu de l’Art trompeur des Sophistes Rhétoriciens qui les rendit si odieux, & qui consisoit à transformer la moins bonne cause en la meilleure ; car l’un de leurs principaux artifices étoit de cacher tous les avantages de la cause qu’ils combattoient, & tous les lieux foibles de celle qu’ils soutenoient, sans oublier néanmoins pour la forme de se proposer quelques Objections, choisies entre les plus aisées à réfuter. Voilà dans le fond ce que Chrysippe vouloit que les Philosophes pratiquassent....

    « Notez que l’Antiquité avoit deux sortes de Philosophes ; les uns ressembloient aux Avocats, & les autres aux Rapporteurs d’un Procès. Ceux-là, en prouvant leurs opinions, cachoient autant qu’ils pouvoient l’endroit foible de leur cause, & l’endroit fort de leurs Adversaires. Ceux-ci, savoir les Sceptiques ou les Académiciens, représentoient fidèlement & sans nulle partialité le fort & le foible des deux Partis opposés... » DHC, Chrysippus G. Cf. Maia Neto 1999, 270ff.

  27. 27.

    « Je me reconnois à ce qu’il dit de ma maniere de philosopher, & j’avouë qu’excepté les véritez de Religion , je ne regards les autres disputes que comme un jeu d’esprit où il m’est indifférent qu’on prenne le pour ou le contre. Si ceux avec qui j’ai à vivre s’accommodent mieux du Péripatétisme que du Gassendisme, ou du Cartésianisme, je les y laisse tranquillement, je n’en suis pas moins leur ami & leur serviteur, je ne trouve nullement mauvais qu’on me contredise; & dès qu’une plus grande probabilité se présente, je me range là sans peine ni honte. C’a été de tout tems l’esprit des Philosophes Académiciens » La cabale chimérique II, xi; OD II, 676a.

  28. 28.

    Or, as Bernard Williams might put it, not “truth ” but “truthfulness”; see his excellent Truth and Truthfulness (Princeton 2002).

  29. 29.

    Maia Neto, “Bayle’s Academic Scepticism,” in Force & Katz, eds., Everything Connects: In Conference with Richard Popkin (Leiden: Brill, 1999), 272.

  30. 30.

    See n. 8.

  31. 31.

    See CSM I.111 for Descartes’ identification of bon sens and reason (Discours de la méthode I).

  32. 32.

    « Je veux parler de Lactance: il prétend ruiner toute la philosophie, en établissant avec Socrate que l’on ne peut rien savoir, et avec Zénon qu’il ne faut croire que ce que l’on sait. Il confirme sa prétention par le grand nombre de Sectes en quoi la Philosophie étoit divisée. Chacune s’attribuoit la vérité & la sagese, & donnoit l’erreur & la folie en partage à toutes les autres. Ainsi, quelque Secte particuliere que l’on condamnát, on avoit pour foi le suffrage des Philosophes qui n’étolent point de celle-là: vous pouviez donc être assuré du suffrage du plus grand nombre, en les condamnant toutes; car chacune en particulier auroit approuvé votre jugement par rapport à toutes les autres, & n’auroit pu vouz opposer que le témoignage qu’elle se rendoit à elle-même, juge en sa propre cause, & par conséquent, indigne de foi. Voilà de quelle manière Lactance détruit toutes les sectes de l’ancienne philosophie les unes par les autres: « Elles s’entr’égorgent, il n’en reste aucune en vie, dit-il: la raison en est, qu’elles ont bien une épée, mais non pas un bouclier; elles ont des forces pour les guerres offensives, mais non pas pour les défensives…. Arcésilas voyant cela, continue-t-il, s’arma contre toutes, et fonda une nouvelle secte de philosophie, qui consistait à ne point philosopher…. Si vous prouvez que nous n’avons point de science, et qu’ainsi nous ne sommes pas philosophes, vous ne l’êtes point non plus; car vous confessez que vous ne savez rien…. Par cela même que vous ne savez aucune chose, vous en savez une »….

    « Faisons quelques petites remarques sur cette dispute…. Le reproche de contradiction a moins de solidité que de faux brillant; c’est plutôt une subtilité qu’une raison convaincante: le bon sens débrouille bientôt cet ambarras. Si je songe que je ne dois pas croire aux songes, me voilà bien attrapé; car si je n’y crois pas, j’y croirai; et si j’y crois, je n’y croirai pas. Où est l’homme qui ne voie qu’en ce cas-là il faut excepter des autres songes celui en particulier qui m’avertit de ne croire pas aux songes? » DHC, Arcesilas F.

  33. 33.

    See Lennon, Reading Bayle (1999), Ch. 2 passim and Maia Neto, “Bayle’s Academic Scepticism,” Everything Connects (1999), 263–276.

  34. 34.

    See Maia Neto, “Academic Scepticism in Early Modern Philosophy,” Journal of the History of Ideas 58:2. (April 1997), 199–220.

  35. 35.

    Lennon here cites Cicero’s Academica (II.iii.8) to describe the Academic definition of integrity: possessing an “uncurtailed” power of judgment.

  36. 36.

    Maia Neto (1997), 207.

  37. 37.

    Luke 14:23.

  38. 38.

    « Sans y penser, ils ne font qu’un grand circuit pour revenir après mille fatigues, où les autres vont tout droit. Les autres disent franchement & sans ambages, qu’il faut s’en tenir au sens qui nous paroît meilleur : mais eux ils disent qu’il s’en faut bien garder, parce que nos lumieres nous pourroient tromper, & que notre Raison n’est que ténèbres & qu’illusion ; qu’il faut donc s’en tenir au jugement de l’Eglise. N’est-ce pas revenir à la Raison ? Car ne faut-il pas que celui qui préfere le jugement de l’Eglise au sien propre, le fasse en vertu de ce raisonnement : L’Eglise a plus de lumieres que moi, elle est donc plus croïable que moi ? C’est donc sur ses propres lumieres que chacun se détermine ; s’il croit quelque chose comme révélé, c’est parce que son bon sens, sa lumiere naturelle, & sa Raison lui dictent que les preuves qu’elle est révélée sont bonnes. Mais où en sera-t-on, s’il faut qu’un particulier se défie de sa Raison, comme d’un principe ténébreux et illusoire ? Ne faudra-t-il pas s’en défier lors même qu’elle dira, l’Eglise a plus de lumieres que moi, donc elle est plus croïable que moi ? Ne faudra-t-il craindre qu’elle se trompe, & quant au principe, & quant à la conclusion qu’elle en tire?....

    « Comme donc ce seroit le plus épouvantable cahos, & le Pirronisme le plus exécrable qui se puisse imaginer, il faut nécessairement en venir-là, que tout dogme particulier, soit qu’on l’avance comme contenu dans l’Ecriture, soit qu’on le propose autrement, est faux, lors qu’il est réfuté par les notions claires & distinctes da la lumiere naturelle, principalement à l’égard de la Morale » Commentaire Philosophique I.i; OD II, 370b.

  39. 39.

    « Ainsi tout homme qui connoîtra qu’il est conforme à la raison d’honorer son pere, d’observer les conventions d’un contrat, d’assister les pauvres, d’avoir de la gratitude, &tc. connoîtra pareillement que ceux qui pratiquent ces choses sont loüables, & que ceux qui ne les pratiquent point sont blamables » OD III 406a.

  40. 40.

    « J’ajoûte qu’il est très-facile de connoître que l’on se conforme à la raison quand on respecte son pere, quand on tient ce qu’on a promis, quand on console les afligez, quand on assiste les pauvres, quand on a de la gratitude pour son bienfaiteur, &c. » OD III 406a.

  41. 41.

    « Otons les équivoques : si la moralité ne pouvoit être conçuë que par une idée qui renfermât essentiellement l’ordonnance d’un Législateur éternel accompagnée de promesses & de menaces, il seroit incontestable que les Athées ne pourroient juger qu’il y ait de la distinction entre le bien & le mal moral ; mais si indépendemment de cette ordonnance l’on peut connoître la conformité de la vertu avec la droite raison, & les principes de la morale comme l’on connoît les principes de Logique, l’objection de M. Bernard n’a plus de force. Il faudra donc qu’il prouve qu’indépendemment de cette ordonnance l’on peut discerner les regles de la Logique, mais non pas les regles de la morale. Or comment prouvera-t-il cela ? » RQP III, Ch. XXIX; OD III 984a.

Bibliographical References

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Irwin, K. (2021). Reading Bayle, Again: A Survey of the Interpretive Landscape and A Defense of the Academic-Moral Knowledge Reading. In: Rosaleny, V.R., Smith, P.J. (eds) Sceptical Doubt and Disbelief in Modern European Thought. International Archives of the History of Ideas Archives internationales d'histoire des idées, vol 233. Springer, Cham. https://doi.org/10.1007/978-3-030-55362-3_9

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