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Vers une morpho-typique eidétique du monde social

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Part of the book series: Phaenomenologica ((PHAE,volume 209))

Abstrait

Cette deuxième partie de l’ouvrage entend montrer que Husserl a aussi consacré ses efforts à une seconde variante d’« ontologie sociale », celle de ses « particularisations matérielles », qui délaisse la considération de la région dans sa généralité pour se consacrer à l’étude des modes de particularisations des objectités qui tombent sous sa coupe. Dans ce second cas, la phénoménologie œuvre alors à une « clarification » des concepts « particuliers » auxquels nous avons recours pour penser la logique du monde social. Nous restituons la cohérence de cette démarche, en la comparant avec le projet simmélien d’une sociologie « formelle ».

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Notes

  1. 1.

    Hua V, § 19, p. 98 [ID III, p. 118].

  2. 2.

    Ibid.

  3. 3.

    Les ambiguïtés de l’expression mode de la relation à l’objet sont détaillées au § 27 de la Recherche VI, qui raffine la distinction qualité/matière de l’acte intentionnel. L’expression différents modes de relation d’un acte à son objet peut en effet concerner : 1. la qualité des actes (suspension de jugement, doute, souhait…) 2. la Repräsentation qui sert de base à l’acte, et en elle a) la forme d’appréhension (l’objet peut être représenté d’une manière signitive, intuitive ou mixte), b) la matière d’appréhension, c) les contenus appréhendés (l’objet peut être représenté au moyen de différents signes, de différents contenus présentatifs). Cf. Hua XIX-2, Recherche VI, § 27, p. 624 [RL III, p. 119].

  4. 4.

    Hua XIX-2, Recherche V, § 20, p. 429–430 [RL II-2, p. 221].

  5. 5.

    Hua XIX-2, Recherche V, § 22, p. 442 [RL II-2, p. 233]. C’est nous qui soulignons.

  6. 6.

    Hua III-1, § 10, p. 26 [ID I, p. 39].

  7. 7.

    Hua III-1, § 17, p. 38 [ID I, p. 58].

  8. 8.

    Hua V, § 19, p. 98 [ID III, p. 118].

  9. 9.

    A. Schütz, «  Phenomenology and the Foundation of the Social Sciences (Edmund Husserls Ideas vol. 3)  », Collected Papers III. Studies in Phenomenological Philosophy, Den Haag, M. Nijhoff, 1966, p. 48.

  10. 10.

    Hua V, § 19, p. 98 [ID III, p. 117].

  11. 11.

    J. N. Mohanty, «  Husserl’s Formalism  », in T. M. Seebohm, D. Føllesdal et J. N. Mohanty (dirs.), Phenomenology and the formal sciences, Dordrecht/Boston/London, Kluwer, 1991, p. 93–105.

  12. 12.

    La plupart du temps, Husserl semble employer indifféremment les termes Morphologie et Formenlehre. Il apparaît cependant dans certains textes que le terme de Morphologie prend parfois une connotation péjorative, Husserl déplorant alors l’imprécision des concepts produits par les sciences empiriques (cf. par exemple Hua III–1, § 47, p. 155 [ID I, p. 236]).

  13. 13.

    Cf. É. Durkheim, «  Morphologie sociale  », Journal de sociologie, Paris, puf, 1969, p. 181–182 et M. Halbwachs, Morphologie sociale (1938), Paris, A. Colin, 1970. Sur le concept de morphologie, on recommandera les réflexions de J. Baechler, «  Le concept de morphologie  », revue du MAUSS, 7, 1990, p. 34–59, qui fait du concept de morphologie «  la socialité elle-même  » (p. 38), celle-ci étant elle-même définie comme étant «  l’ensemble des formes que peuvent revêtir les sociétés humaines – et animales en générales  » (p. 34).

  14. 14.

    Hua XIII, appendice XVIII (1910 environ), p. 103 [SI-2, p. 209].

  15. 15.

    Hua XIII, appendice XVIII (1910 environ), p. 102 [SI-2, p. 208].

  16. 16.

    Hua XIII, appendice XVII (1910 environ), p. 103 [SI-2, p. 209].

  17. 17.

    Hua XIII, appendice XVII, p. 95–95 [SI-2, p. 199]. C’est nous qui soulignons.

  18. 18.

    Hua III-1, § 145, p. 336 [ID I, p. 487].

  19. 19.

    L’un des manuscrits préparatoires à la rédaction des Ideen I s’intitule «  Eidetik der Natur und Eidetik des Geistes  » (Hua III-2, appendice II (juin 1912), p. 523–524).

  20. 20.

    Hua XIII, appendice XVIII (1910 environ), p. 103 [SI-2, p. 209]. C’est nous qui soulignons.

  21. 21.

    Sur le procédé de la variation eidétique en général, Hua III-1, § 4, p. 16–17 [ID I, p. 24–25]  ; Hua I, § 34, p. 103–106 [MC, p.116–120].

  22. 22.

    Hua IV, § 51, p. 200 [ID II, p. 280–281].

  23. 23.

    «  Nous parlons ici d’une chose (Sache) compréhensible et claire en elle-même, nous parlons d’une théorie eidétique de l’esprit (Wesenslehre des Geistes) précisément au sens où l’on peut dire que la géométrie est une théorie eidétique de l’espace : ni plus ni moins “métaphysique” que celle-ci.  » Hua III–2, appendice II (juin 1912), p. 524.

  24. 24.

    Sur la nécessité eidétique, Hua III-1, § 2–6, p. 12–18 [ID I, p. 16–31] et § 41, p. 137–138 [ID I, p. 130–134].

  25. 25.

    Ms A V 13 (1934 ?), p. 9–10, cité par R. Toulemont, L’essence de la société selon Husserl, op. cit., p. 18.

  26. 26.

    Hua XV, texte n° 29, p. 479 [SI-2, p. 373, tr. modifiée].

  27. 27.

    Hua IV, § 48, p. 173 [ID II, p. 246].

  28. 28.

    K. Schuhmann, Hua Dok I. Husserl-Chronik. Denk- und Lebensweg Edmund Husserls, p. 87.

  29. 29.

    Hua Dok VI, p. 401–411.

  30. 30.

    G. Simmel,Soziologie. Untersuchungen über die Formen der Vergesellschaftung (1908), Frankfurt-am-Main, Suhrkamp, 1992 (abrégé Soziologie) [tr. fr. par L. Deroche-Gurcel, Sociologie. Etudes sur les formes de la socialisation, Paris, puf, 1999 (abrégé Sociologie)]. Pour être complet, signalons encore que Husserl a dirigé la thèse d’H. Bohner intitulée Recherches sur le développement de la philosophie de Georg Simmel (Untersuchungen zur Entwicklung der Philosophie Georg Simmels) et soutenue en 1928. (cf. «  Husserls Gutachten über Bohners Dissertation, 22.II.1928  », in E. Husserl, Briefwechsel. IV, pp. 13–14).

  31. 31.

    Simmel emploie l’adjectif formal (ce qui concerne la forme), et non l’adjectif formell (ce qui respecte les formes).

  32. 32.

    G. Simmel, Soziologie, p. 14–15 [Sociologie, p. 40–41].

  33. 33.

    G. Simmel, Soziologie, p. 18–19 [Sociologie, p. 43–44].

  34. 34.

    Sur le rapprochement que l’on peut établir entre les concepts de forme et de modèle, cf. R. Boudon, Dictionnaire critique de la sociologie, Paris, puf, 1986, art. «  Simmel  », p. 523, ainsi que, du même auteur, La place du désordre, Paris, puf, 1984, p. 208–219 et enfin, l’«  Avant-propos  » de L. Deroche-Gurcel, P. Watier, La Sociologie de Georg Simmel (1908). Éléments ­actuels de modélisation sociale, Paris, puf, 2002, p. 4.

  35. 35.

    Sur cet aspect spécifique de l’interrogation épistémologique de Simmel, nous renvoyons à l’étude de G. Fitzi, «  Comment la société est-elle possible ? Développement et signification du “paradigme épistémologique” de la Sociologie de Simmel de 1908  », in L. Deroche-Gurcel, P. Watier, La Sociologie de Georg Simmel (1908). Éléments actuels de modélisation sociale, Paris, puf, 2002, p. 111–129.

  36. 36.

    G. Simmel, «  Das individuelle Gesetz  », in Das individuelle Gesetz, Frankfurt am Main, 1987, p. 182.

  37. 37.

    Cette notion apparaît chez Simmel dès 1890, dans le texte intitulé La différenciation sociale (Über soziale Differenzierung) et elle est développée à nouveau dans l’essai de 1917 intitulé Questions fondamentales de la sociologie (Grundfragen der Soziologie). Ces deux textes ont été traduits et repris dans le recueil Sociologie et épistémologie, Paris, puf, 1981.

  38. 38.

    Simmel, Soziologie, p. 17 [Sociologie, p. 43].

  39. 39.

    Simmel prend l’exemple d’une promenade, de la «  communauté passagère des clients d’un hôtel  », Soziologie, p. 18 [Sociologie, p. 43].

  40. 40.

    G. Simmel, Soziologie, p. 38 [Sociologie, p. 59].

  41. 41.

    Hua VI, § 55, p. 191 [C, p. 214].

  42. 42.

    Hua III-1, § 47, p. 155 [ID I, p. 236].

  43. 43.

    Hua XIII, appendice XVIII (1910 environ), p. 103 [SI-2, p. 209]. C’est nous qui soulignons.

  44. 44.

    Cette désignation est de la main de la traductrice et éditrice du texte en langue française, L. Deroche-Gurcel.

  45. 45.

    G. Simmel, Soziologie, p. 25 [Sociologie, p. 49].

  46. 46.

    Ibid.

  47. 47.

    Ibid.

  48. 48.

    Hua IX, § 3, p. 35 [Psy Ph, p. 38].

  49. 49.

    L’expression est de Heidegger et se trouve dans une lettre de M. Heidegger adressée à E. Rothacker à la date du 15.XII.1923. Cf. «  Martin Heidegger und die Anfänge der Deutschen Vierteljahrschrift für Literaturwissenschaft und Geistesgeschichte. Eine Dokumentation  », J. W. Storck et T. Kisiel (dirs.), Dilthey-Jahrbuch, 8, 1992–1993, p. 200.

  50. 50.

    Husserl reconnaît que les Weltanschauungen ne manquent pas dans l’histoire de la philosophie («  La vérité factuelle de ce que dit là Dilthey n’est pas à mettre en doute.  » La philosophie comme science rigoureuse, p. 62.)  ; mais il faut comprendre qu’elles sont autant de réponses formulées dans l’urgence qu’il y a à prendre position devant une époque qui est ce qu’elle est, avec des ­moyens parfois insatisfaisants au regard des tâches de la pensée («  Toute vie implique qu’on adopte une attitude, toute attitude obéit à un devoir, à une jurisprudence décidant de la validité ou de la non-validité  » La philosophie comme science rigoureuse, p. 79.) Que la philosophie soit conditionnée historiquement ne peut pour autant invalider la possibilité d’une philosophie comme science rigoureuse  ; les sciences naturelles sont elles aussi conditionnées historiquement, mais nul ne leur conteste leur idéal de vérité.

  51. 51.

    «  Plus je progressais moi-même dans le développement de la méthode phénoménologique et dans l’analyse de la vie de l’esprit, plus je devais reconnaître que le jugement de Dilthey sur l’unité interne de la phénoménologie et de la psychologie descriptive et analytique était juste.  » Hua IX, § 3, p. 34–35 [Psy Ph, p. 38].

  52. 52.

    Pour Husserl, la «  réaction sceptique la plus radicale  » devant l’essor de la psychologie naturaliste est celle «  qui remonte à Dilthey et, d’un autre côté, à la phénoménologie nouvelle  ». Hua IX, § 1, p. 6 [Psy Ph, p. 13].

  53. 53.

    W. Dilthey, «  Ideen über eine beschreibende und zergliedernde Psychologie  », in Gesammelte Schriften V. Die geistige Welt, Leipzig, Vandehoeck & Ruprecht, 1924, p. 139–240 [tr. fr de M. Remy, Le monde de l’esprit. I, Paris, Aubier-Montaigne, 1947, p. 145–245].

  54. 54.

    Die geistige Welt, p. 173 [Le monde de l’esprit. I, p. 179].

  55. 55.

    Hua IX, § 44, p. 221 [Psy Ph, p. 207–208].

  56. 56.

    Husserl souligne à plusieurs reprises l’aveuglement foncier de la psychologie empirique devant la problématique des sciences de l’esprit. Cf. Hua IX, § 1, p. 4  ; § 2, p. 13 [Psy Ph, p. 12  ; p. 20]

  57. 57.

    La correspondance échangée entre Dilthey et Husserl ne fut publiée qu’en 1968 par Walter Biemel dans la revue Man and World, 1968, 3, p. 428–446, sous le titre «  Der Briefwechsel Dilthey – Husserl  ». Elle figure désormais dans la correspondance générale de Husserl (Hua Dok III-6, p. 43–52). Elle a été traduite dans la revue Philosophie, 46, 1995, p. 3–12 et reprise en texte annexe des M. Heidegger, Les conférences de Cassel (1925), précédées de la Correspondance Dilthey-Husserl (1911), Paris, Vrin, 2003, p. 112–137). Elle a été commentée notamment par Slawomira Walczewska (Husserl vs. Dilthey – a controversy over the concept of reason, in Analecta Husserliana. The yearbook of phenomenological research, 34, Dordrecht/Boston/London, Kluwer, 1991, p. 369–375) et Rudolf Makkreel (Dilthey : Philosoph der Geisteswissenschaften, Frankfurt am Main, Suhrkamp, 1991, p. 321–335). L’étude de la correspondance échangée entre Husserl et Dilthey permet de relativiser la sévérité des jugements husserliens et restaure d’une certaine manière une image non sceptique de Dilthey.

  58. 58.

    Hua Dok III-6, p. 51.

  59. 59.

    Hua IX, § 1, p. 6 [Psy Ph, p. 14]. C’est nous qui soulignons.

  60. 60.

    Hua IX, § 2, p. 13 [Psy Ph, p. 20].

  61. 61.

    Concernant le concept de type chez Dilthey, voir les remarques instructives et précises formulées par J.-C. Gens dans La pensée herméneutique de Dilthey. Entre néokantisme et phénoménologie, Villeneuve-d’Ascq, Presses Universitaires du Septentrion, 2002, p. 47–51.

  62. 62.

    Cf. l’essai de 1895–1896 intitulé De la psychologie comparée, in Dilthey, Gesammelte Schriften V, op. cit. 279–296 [Le monde de l’esprit, I, op. cit., p. 283–299].

  63. 63.

    On retrouve ici l’ambiguïté fondamentale du concept de type, qui s’indique dès la première ­conceptualisation de la notion dans la philosophie grecque : le tupos est à la fois l’empreinte de l’objet, qui assure la permanence de la forme dans une série d’objets produits et l’effort de l’âme pour saisir l’être individuel en retrouvant cette forme.

  64. 64.

    Il n’est pas nécessaire d’insister ici sur l’importance du retentissement historique de la théorie diltheyenne du type à la fin du xixe siècle et dans le premier tiers du xxe siècle, diffusion qui n’est d’ailleurs pas allée sans une diversification des emplois. Sur la fréquence du recours au concept de type au début du xxe, cf. les remarques de J. Freund dans une note infrapaginale de son édition de M. Weber, Essais sur la théorie de la science, Paris, Plon, 1965, p. 484–485.

  65. 65.

    Nous reprenons ici la belle expression de J.-C. Gens, op. cit., p. 48.

  66. 66.

    Hua IX, § 2, p. 13 [Psy Ph, p. 20].

  67. 67.

    Hua IX, § 2, p. 18 [Psy Ph, p. 24].

  68. 68.

    Hua IX, § 2, p. 13 [Psy Ph, p. 20].

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Perreau, L. (2013). Vers une morpho-typique eidétique du monde social. In: Le monde social selon Husserl. Phaenomenologica, vol 209. Springer, Dordrecht. https://doi.org/10.1007/978-94-007-5401-0_5

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