In this issue of the Journal, Woodbury et al. 1 provide a narrative review outlining the expansive variety of options in complementary and alternative medicine (CAM) used by patients, many of whom eventually present for surgery or for other anesthesia-related interactions (e.g., acute or chronic pain therapy). Many readers may question the validity and/or the need for such an article in the Journal, perhaps citing the relatively incomplete science surrounding these CAM therapies. In view of that, I thought that a brief note explaining the rationale and “backstory” for such an article would be in order.

As is the case with many of the review articles in the Journal, this piece was a solicited submission. While reading a much briefer prior report on the subject written by one of the same authors for the monthly ASA Newsletter,2 I was intrigued by the perspectives it presented and also surprised by how pervasive CAM is in the current medical (and perioperative) environment. Accordingly, these authors were invited to submit a more expansive and comprehensive article in order to provide more detail for interested readers.

Whether or not we “believe” in some (or any) of the CAM therapies themselves, most of us will undoubtedly have come across CAM from the patients in our care. As such, it behooves us to have at least some knowledge regarding the background and rationale for the use of CAM therapy and the pitfalls that such therapies may present.

When this article came in to the editorial office for a “first look” and subsequent peer review, I was struck not only by just how far reaching some of the CAM options were but also by how commonplace they already are in our collective practices. There are undoubtedly both skeptics and true believers amongst our readership. I would ask the sceptics among us who question whether we (i.e., both the Journal and our specialty as a whole) are “really going there” to consider the following scenario. When was the last time you or a colleague comforted a patient with calming words during the induction of anesthesia, suggesting that they envision some pleasant thoughts as they “drift off to sleep”? This example of guided imagery, a CAM technique described in Woodbury’s review, reveals that the answer to the question, “Are we really going there?” is simple—we’ve already been there for quite some time.

Dans ce numéro du Journal, Woodbury et coll.1 proposent un compte rendu narratif qui résume la vaste gamme d’options de médecine complémentaire et alternative (MCA) utilisées par les patients, dont bon nombre se présentent finalement pour subir une chirurgie ou d’autres interventions en lien avec l’anesthésie (par ex., les traitements pour la douleur aiguë ou chronique). Plusieurs d’entre vous remettent probablement en question la validité et/ou le besoin d’un tel article dans le Journal, en invoquant les sciences relativement incomplètes qui entourent ces traitements de MCA. Pour cette raison, j’ai pensé qu’une brève introduction expliquant les raisons et le contexte entourant ce manuscrit serait de mise.

Comme c’est le cas de bon nombre des comptes rendus publiés par le Journal, c’est suite à notre invitation que les auteurs ont rédigé cet article. Après avoir lu un bref compte rendu publié précédemment dans un bulletin mensuel de l’ASA sur le même sujet par l’un des auteurs,2 ma curiosité a été piquée—non seulement par les points de vue présentés, mais aussi par l’omniprésence de la MCA dans le milieu médical et périopératoire. C’est pourquoi nous avons invité ces mêmes auteurs à soumettre un article plus exhaustif et complet afin de présenter une vision plus approfondie de ce sujet aux lecteurs intéressés.

Peu importe que l’on ‘croie’ ou non à certaines (ou à toutes les) MCA, la plupart d’entre nous avons probablement côtoyé ces traitements par l’entremise des patients dont nous prenons soin. Il nous incombe dès lors d’avoir au minimum une connaissance sommaire de l’origine et des raisons justifiant le recours à un traitement de MCA—tout comme des écueils potentiels de tels traitements.

Lorsque cet article est parvenu au bureau de la rédaction pour un ‘premier regard’ et pour la révision subséquente par les pairs, j’ai été frappé non seulement par la portée de certaines de ces options de MCA, mais aussi par la mesure dans laquelle elles sont déjà répandues dans nos pratiques collectives. Il y a certainement quantité de sceptiques et de convaincus parmi nos lecteurs. Je m’adresse au sceptique qui se demande si nous (c’est-à-dire le Journal et notre spécialité dans son ensemble) « allons vraiment dans cette direction? » en l’invitant à y penser différemment. À quand date la dernière fois où vous, ou l’un de vos collègues, avez réconforté un patient pendant l’induction de l’anesthésie avec des phrases lui suggérant de penser à quelque chose d’agréable pendant qu’il « s’endort »? Voici un exemple de ‘visualisation guidée’, une technique de MCA décrite dans le compte rendu de Woodbury, qui démontre que la réponse à la question : « Allons-nous vraiment dans cette direction? » est simple : nous y sommes arrivés depuis un certain temps déjà.