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Abstract

According to the classical paradigm of the judicial act, the courthouse is a temple and the hearing is a ceremony. Even when secularized, justice rests upon a ritual and a ceremonial which confer on it both its sacredness and its authority. The origins of this staging are rooted in myth, religion and cosmogony which stem from the mediation of symbols. Through this ornamentation, the paternal figure is made present and guarantees, in a kind of irrational way, the authority of the institution. Since the mid nineties, the judicial institution has been emancipated from its staging. The modern goals of functionality and transparency of public services have progressively led to the abandoning of the sacredness of the judicial act, thus threatening its symbolic function. The purpose of this contribution is to highlight, through a semiotic approach, the dialectic opposing modernity and the authority of the judicial institution.

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Notes

  1. Jean Carbonnier (1908–2003) was an eminent French professor of civil Law who renewed the French Civil Code. His writings are open to the sociology of law and the philosophy of law.

  2. Sic. «Tout lieu d’audience, dans les sociétés archaïques, est une aire sacrée […] comme retranchée du monde ordinaire» [6:17].

  3. Pierre Legendre (born the 15th June of 1930) is a French professor of history of law (especially Roman and Canon law) and psychoanalyst. His work his devoted to the history of legal institutions linked to an anthropology of western civilizations called “dogmatic anthropology”.

  4. The concept of “bricolage” is used by Claude Lévi-Strauss to explain that since mythological thought is generated by human imagination, it is based on personal experience, and so the images and entities generated through “mythological thought” rise from pre-existing things in the imaginer's mind.

  5. Sic.«La littérature est sans influence sur le lecteur, elle ne le change ni en bien ni en mal» (Posner [33]: p. 419).

  6. Sic. «Le mythe raconte comment quelque chose est venu à l’existence, ou comment un comportement, une institution, une manière de travailler, ont été fondés; c’est la raison pour laquelle les mythes constituent les paradigmes de tout acte humain significatif».

  7. Sic.«Tout symbolisme s’édifie sur les ruines des édifices symboliques précédents, et utilise leurs matériaux - même si ce n’est que pour remplir les fondations de nouveaux temples, comme l’ont fait les athéniens après les guerres médiques» [8]: p. 181).

  8. Sic.«[…] réseau symbolique, socialement sanctionné, où se combinent en proportions et en relations variables une composante fonctionnelle et une composante imaginaire».

  9. «Le rite est la répétition d’un premier lynchage spontané qui a ramené l’ordre dans la communauté parce qu’il a refait contre la victime émissaire et autour d’elle, l’unité perdue dans la violence réciproque».

  10. Sic.«Ils sont tenus d’être présents et de parler à tous, initiés et profanes dans une communion vitale pour la solidification des valeurs collectives» (Ferreira Da Cunha [13]: 106).

  11. Sic. «les données de la perception sont inscrites dans des systèmes conventionnels de représentation» [20]:p. 35).

  12. Sic. «Le totémisme est un système à la fois religieux et social. Au point de vue religieux, il consiste dans des rapports de respect et d’égards mutuels entre l’homme et son Totem ; au point de vue social, dans des obligations réciproques entre les membres du clan et dans des obligations de tribu à tribu. Au cours du développement du totémisme, ces deux aspects ont une tendance à se séparer l’un de l’autre ; le système social survit souvent au système religieux et, inversement, on retrouve des restes de totémismes dans la religion de pays dans lequel le système social fondé sur le totémisme a déjà disparu».

  13. Sic. «une instance qui agit, dans l’espace singulier, comme une institution dans l’espace collectif de la sociabilité» (Lamizet [21]: p. 97).

  14. Sic. «frontière symbolique, langagière entre le sujet qui lui est soumis et le réel auquel le sujet est confronté dans son expérience et dans sa pratique» (Lamizet [21]: p. 99).

  15. Sic.«La transgression de ces prohibitions de tabou, protectrices du totem, se punit automatiquement par de graves maladies et la mort» (Freud [14]: p. 149).

  16. Sic.«[…]dans un sens littéral, tout ce qui est à la fois sacré, dépassant la nature des choses ordinaires, et dangereux, impur, mystérieux» [14: p. 35].

  17. Sic.«[…] l’interdit est avant tout un problème de véritéla vérité de la différenciation humaine. Tel est le sens de l’office du père, indissociable du principe de raison, dont il est en somme, la traduction juridique. Tout parricide le dévoile: le meurtrier s’attaque à la construction même de la raison». [24: p. 14].

  18. Sic.«[…] quelqu’un d’autre absolu et tout puissant. En somme l’institutionnalité dans la folie se manifeste par le dédale d’un discours délirant, qui en réalité met en scène comme pseudo-échange l’échange direct avec l’Autre absolu, sans le partenaire médiateur qui, dans les relations normatives ordinaires, présentifie le lien d’un sujet avec le droit et par-delà le droit avec la Référence fondatrice» [24: p. 79].

  19. Sic.«[…] sans la ritualité des procédures, la fonction authentiquement symbolique du juge devient incompréhensible; les formes sont la seule sauvegarde du caractère non duel des rapports entre la justice, les experts et l’accusé» [24: p. 56].

  20. Sic. «l’image équilibrée d’une justice apparemment immuable, enracinée et forte comme ses colonnes puissantes se trouble jusqu’à se perdre définitivement dans les nouvelles utopies et idéologies».

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Lucien, A. Staging and the Imaginary Institution of the Judge. Int J Semiot Law 23, 185–206 (2010). https://doi.org/10.1007/s11196-010-9150-4

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