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La place du médecin généraliste dans le suivi des patients psychotiques atteints de cancer: « entre la peste et le choléra » ?

The role of the general practitioner in the monitoring of psychiatric patients who have cancer: “a choice between the devil and the deep blue sea”?

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Oncologie

Abstract

Recently recognised as a speciality in its own right, general medicine offers the patient a personal, confidential and sympathetic relationship — an all-inclusive approach. General practitioners (GPs) encountermental illness and cancer on a daily basis, and for the first time they are facing them with the support of their specialist colleagues. As the job requires, GPs must coordinate the care of the patient as best they can and overcome the many obstacles they may come across: isolation linked to their position as a doctor in a private practice and specialised treatment taking place in hospitals, difficulty in establishing and developing professional links with other medical practitioners, a delay in or even the absence of communication with others and a lack of understanding from the various public services in their specific role of coordinating healthcare, etc. In cases where care from two specialists is needed (as with psychiatric patientswho have cancer), these obstacles can becomeimpossible to overcome, as the specialist professionals do not communicate with each other; they are a closed book, especially when it comes to the patient’s condition deteriorating in one or other of the diseases. At the present time, the GP remains in a very uncomfortable position, despite the various Cancer Plans and other public discussions emphasising their pivotal role in the healthcare system. Mentalities appear to have changed to some extent, with the different parties being more aware of the benefits of better communication and true coordination of healthcare. However, in practice these changes are seen bymost as minimal. For the well-being of patients, future improvements in this situation will occur through a better understanding of the role of the GP, especially their healthcare coordination duties, and with better communication between all medical professionals. The development of the PMF (personal medical file) is a very positive step in the right direction.

Résumé

Reconnue récemment comme une spécialité à part entière, la médecine générale propose au patient une relation de proximité, de confiance et d’écoute, une approche globale. Le médecin généraliste se retrouve quotidiennement confronté à la maladie mentale et à la pathologie cancéreuse et y fait face, seul dans un premier temps puis en association avec ses confrères spécialistes. Il tente, comme sa mission lui confère, de coordonner au mieux les soins du patient et se heurte encore actuellement à de trop nombreux obstacles: isolement lié à sa position de médecin libéral et à une prise en charge spécialisée centrée sur l’hôpital, difficulté de création et de développement du lien confraternel avec les différents interlocuteurs médicaux, retard voire même absence de communication avec ces correspondants, manque de reconnaissance des pouvoirs publics dans la mission spécifique de coordination des soins… Dans le cas d’une double prise en charge spécialisée, comme celle d’un patient psychotique atteint de cancer, ces obstacles peuvent même se transformer en mur infranchissable lorsque les confrères spécialistes ne dialoguent plus qu’entre eux, en vase clos, plus particulièrement à l’occasion d’une décompensation de l’une ou l’autre des pathologies. La position du médecin généraliste reste aujourd’hui encore très voire trop inconfortable, malgré les différents plans cancer et autres discours publics saluant son rôle de pivot du système de soin. Les mentalités ont, semble-t-il, quelque peu évolué, les différents acteurs sont sensibilisés à l’intérêt d’une meilleure communication et d’une réelle coordination des soins, mais les changements en pratique sont, de l’aveu de tous, minimes. L’amélioration de cette situation à l’avenir pour le bien des patients passe par une meilleure reconnaissance de la mission du médecin généraliste, notamment de son rôle de coordinateur des soins et une meilleure communication entre acteurs médicaux. Le développement d’un outil aussi intéressant que le dossier médical personnel (DMP) semble aller dans ce sens.

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Pecastaing, J.B. La place du médecin généraliste dans le suivi des patients psychotiques atteints de cancer: « entre la peste et le choléra » ?. Oncologie 15, 31–34 (2013). https://doi.org/10.1007/s10269-012-2239-5

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