Skip to main content
Log in

L’impossible constitution d’une théorie générale des machines ?

La cybernétique dans la France des années 1950

The impossible structuring of a general theory of machines ?

Cybernetics in France in the 1950’s

  • Articles
  • Published:
Revue de Synthèse

Résumé

On présente trois projets de théories des machines: la « mécanologie » de l’architecte Jacques Lafitte (1932), inspirée de l’évolution biologique; l’ « Analyse mécanique » de Louis Couffignal, spécialiste des machines à calculer (1938), qui préfigure l’analyse fonctionnelle; et la théorie algébrique des machines du mathématicien Jacques Riguet (début des années 1950). À cette période, les trois hommes sont membres du Cercle d’études cybernétiques. On s’intéresse au dialogue des projets, aux axes d’unification et de divergence, aux styles, aux stratégies et postulats de ces trois candidats à la généralisation convergeant vers la référence constituée par la cybernétique.

Abstract

Three projects on the theories of machines are presented: “mecanology” of the architect Jacques Laffite (1932) inspired by biological evolution; “mecanical analysis ” of Louis Couffignal, a specialist in computing machines (1938), which pre figures functional analysis, and the algebraic theory of machines by the mathematician Jacques Riguet (beginning of the 1950’s). During those years, the three men are members of the Circle of Cybernetic Studies. The article focuses on the dialogue between projects, the axes of unification and divergence, and the styles, strategies and postulates of these three candidates, for generalization converging toward the reference constituted by cybernetics.

This is a preview of subscription content, log in via an institution to check access.

Access this article

Price excludes VAT (USA)
Tax calculation will be finalised during checkout.

Instant access to the full article PDF.

Liste Des Références

  • Aït-el-Hadj (Smaïl), 2002, Systèmes technologiques et innovation, itinéraire théorique, Paris, L’Harmattan.

  • Arbib (Michael A.), 1962, « A Common Framework for Automata Theory and Control Theory », SIAM Journal on Control and Optimization, vol. 3, no 7, p. 206–222.

  • Arbib (M. A.) et Manes (E. G.), 1974, « Machines in a Category. An Expository Introduction », SIAM Review, vol. 16, no 2, p. 163–192.

  • Ashby (William Ross), 1951, « Statistical Machinery », Thalès. Recueil annuel des travaux de l’Institut d’histoire des sciences et des techniques de l’université de Paris, no 7, p.1–7.

  • Ashby (W. R.), 1956, An Introduction to Cybernetics, Londres, Chapman & Hall.

  • Ashby (W. R.), 1962, « The Set Theory of Mechanism and Homeostasis », dans Technical Report, Urbana, University of Illinois (Electrical Engineering Research Laboratory, no 7), réed. dans General Systems Yearbook, Wash. DC, Society for General Systems Research, vol. IX, p. 83–98, 1964.

  • Ashby (W. R.) et Riguet (J.), 1960, « The Avoidance of Over-writing in Self-Organizing Systems » (Technical Report, no 1, National Bureau of Standards, NBS00654), Journal of Theoretical Biology, vol. I, no 4, p. 431–439.

  • Couffignal (Louis), 1938a, Sur l’analyse mécanique. Application aux machines à calculer et aux calculs de la mécanique céleste, thèse de la faculté des sciences de Paris.

  • Couffignal (L.), 1938b, « Un point de vue nouveau dans l’étude de la machine: l’analyse mécanique », Europe, no 188, p. 438–450.

  • Couffignal (L.), 1951, « La mécanique comparée », Thalès. Recueil annuel des travaux de l’Institut d’histoire des sciences et des techniques de l’université de Paris, no 7, p. 9–36.

  • Couffignal (L.), 1956, « Quelques réflexions et suggestions », Dialectica, vol. X, no 4, p. 336–339.

  • Couffignal (L.), 1957, « La cybernétique des machines », Structure et évolution des techniques, no 55–56, p. 1–10 (Ire part.), no 57–58, p. 1–11 (IIe part.).

  • Couffignal (L.), 1963, La Cybernétique, Paris, Presses universitaires de France (Que sais-je ?, no 638).

  • Giannakis (Georgios B.) et Serpedin (Erchin), 2001, « A Bibliography on Nonlinear System Identification », Signal Processing, vol. 81, no 3, p. 533–580.

  • Guilbaud (Georges Théodule), 1950, « Divagations cybernétiques », Esprit, no 9, p. 281–295.

  • Guilbaud (G. T.), 1954, La Cybernétique, Paris, Presses universitaires de France (Que sais-je ?, no 638).

  • Husbands (Philip) et Holland (Owen), 2008, « The Ratio Club. A Hub of British Cybernetics », dans Husbands (Philip), Holland (Owen) et Wheeler (Michael), The Mechanical Mind in History, Cambridge, MIT Press, p. 91–148.

  • Lafitte (Jacques), 1932, Réflexions sur la science des machines, Paris, Bloud & Gay.

  • Lafitte (J.), 1933, « Sur la science des machines », Revue de synthèse, t. VI, no 2, p. 143–158.

  • Laroche (Florent), Bernard (Alain) et Cotte (Michel), 2006, « Methodology for Simulating Ancient Technical Systems », Revue internationale d’ingénierie numérique, vol. II, no 1–2, p. 9–27.

  • Les Machines à calculer et la pensée humaine, 1953, Actes du 37e congrès international du CNRS, Paris, 8–13 janvier, Paris, Éditions du CNRS.

  • Meusnier (Norbert), 2004, « Sur l’histoire de l’enseignement des probabilités et des statistiques », dans Barbin (Évelyne) et Lamarche (Jean-Pierre), Histoires de probabilités et de statistiques, Paris, Ellipses, p. 237–273.

  • Mindell (David A.), 2002, Between Human and Machine. Feedback, Control and Computing before Cybernetics, Baltimore, John Hopkins University Press.

  • Mosconi (Jean), 1989, La Constitution de la théorie des automates, thèse de l’université de Paris I.

  • Perrin (Dominique), 1995, « Les débuts de la théorie des automates », Technique et science informatiques, vol. XIV, no 4, p. 409–433.

  • Remaud (Patrice), 2004, Une histoire de la genèse de l’automatique en France 1850–1950. De l’école de la régulation française au début du XX e siècle à l’émergence de l’automatique en France après la Seconde Guerre mondiale, thèse du Conservatoire national des arts et métiers (Cnam), Paris.

  • Riguet (Jacques), 1953, « Sur les rapports entre les concepts de machine, de multipôle et de structure algébrique », Comptes rendus de l’Académie des sciences de Paris, t. 237, p. 425–427.

  • Riguet (J.), 1954, « Applications de la théorie des relations binaires à l’algèbre et à la théorie des machines », Abstract from the Proceedings of the International Mathematical Congress, Amsterdam, [1p.].

  • Riguet (J.), 1957, « Le calcul des relations en tant qu’outil méthodologique », dans Le Lionnais (François), La Méthode dans les sciences modernes, Paris, Éditions Science et Industrie, p. 69–82.

  • Riguet (J.), 1959, « Décomposition du groupe symétrique suivant un double module cyclique et théorie du tissage », Séminaire Dubreil. Algèbre et théorie des nombres, t. 12, no 1, exposé no 11, p.1–10.

  • Riguet (J.), 1961, « Les mathématiques pures », dans Bergier (Jacques), dir., Encyclopédie des sciences et des techniques, Paris, Rombaldi, t. II, p. 21–63.

  • Riguet (J.), 1973, « Information préliminaire: un séminaire sur la théorie des automates et des systèmes chimiques et biologiques; un symposium sur le même sujet », feuillet tapuscrit, Université Paris V-René Descartes, 29 octobre.

  • Rosenblueth (Arturo), Wiener (Norbert) et Bigelow (Julian), 1943, « Behaviour, Purpose and Teleology », Philosophy of Science, vol. 10, p. 18–24.

  • Russo (François), 1951, « La cybernétique située dans une phénoménologie générale des machines », Thalès. Recueil annuel des travaux de l’Institut d’histoire des sciences et des techniques de l’université de Paris, no 7, p. 69–75.

  • Russo (F.), 1955, « Fondements de la théorie des machines », Revue des questions scientifiques, 20 janvier, p. 43–74.

  • Segal (Jérôme), 2003, Le Zéro et le Un. Histoire de la notion scientifique d’information au XX e siècle, Paris, Syllepse.

  • Vallée (Robert), 1990, « The “Cercle d’études cybernétiques” », Systems Research, vol. 7, no 3, p. 205.

  • Varenne (Franck), 2004, Le Destin des formalismes. À propos de la forme des plantes: pratiques et épistémologies des modèles face à l’ordinateur, Lyon, thèse de l’Université Lumière (http://theses.univ-lyon2.fr/sdx/theses/lyon2/2004/varenne_f).

  • Wiener (Norbert), 1948, Cybernetics or Control and Communication in the Animal and the Machine, Paris/New York/Cambridge, Hermann/Wiley & Sons/Technology Press, 2e éd. Cambridge, MIT Press, 1961.

  • Wiener (N.), 1952, « A Treatise on Cybernetics », tapuscrit inédit, Archives de Norbert Wiener au MIT (29C-685).

  • Wiener (N.), 1958, Nonlinear Problems in Random Theory, Cambridge, MIT Press.

  • Wiener (N.), 1962, « The Mathematics of Self-Organizing Systems », dans Machol (Robert E.) et Gray (Paul E.), dir., Recent Developments in Information and Decision Processes, New York, Macmillan, p. 1–21.

  • Wiener (N.), 1964, God & Golem, Inc., Cambridge, MIT Press.

Download references

Author information

Authors and Affiliations

Authors

Corresponding author

Correspondence to Ronan Le Roux.

Additional information

Ronan Le Roux, né en 1979, est doctorant à l’École des hautes études en sciences sociales, au Centre Maurice-Halbwachs (UMR 8097). Sa thèse porte sur l’histoire de la cybernétique en France (1948–1970). Il est l’auteur de travaux concernant cette histoire et les théoriciens français des techniques (Gilbert Simondon et Pierre Ducassé notamment). Il vient de publier « Lévi-Strauss, une réception paradoxale de la cybernétique » (L’Homme, no 189, 2009).

About this article

Cite this article

Le Roux, R. L’impossible constitution d’une théorie générale des machines ?. Rev synth 130, 5–36 (2009). https://doi.org/10.1007/s11873-009-0070-y

Download citation

  • Published:

  • Issue Date:

  • DOI: https://doi.org/10.1007/s11873-009-0070-y

Mots-clés

Keywords

Navigation